Positiver, quel mot moche, à mes oreilles.
Certains mots ne disent rien de positif, n’évoquent rien. Positif, c’est comme dans les positions du kama sutra, ou les postures du yoga ? Je ne vois pas en quoi s’allonger serait négatif. Dormir est un yoga, comme le repos. On se pose.
Quand tu te reposes, est-ce ton corps qui se repose ou toi qui repose ton corps ? Ton cœur continue à palpiter comme tes cellules à faire leur vie, mourir, renaître, se battre contre les intrus, pendant que tu t’es esquivé, dieu sait où, dans quel rêve ou quel repos ?
C’est curieux, le rêve est mettons comme un film selon l’Esprit. L’éveil aussi, un rêve selon autre Chose. Il reste le sujet, conscient de voir ces films, de les éprouver, étonnamment dans sa chair, dans toutes les cellules et les pores de sa peau.
S’il y a continuité de la matière à la matière, ou cohérence des liens, de même on peut supposer qu’il y en a de l’esprit à l’esprit ? S’il y a diversité des esprits, ils sont ( cela semble.. ) comme un seul. Il n’y a qu’un esprit de même qu’une matière. Mais matière et esprit ne sont pas loin s’en faut unis. (D’ailleurs, le faut-il et cela se peut-il ? )
Quelle est donc cette (con)science qui voudrait les unir ? parce que nous ne pouvons rester désunis. Désunis, nous serions dans un drôle d’état, un corps sans esprit et un esprit sans corps.
Les mots, non, n’unissent pas tellement. Ils nous renvoient à quelque chose d’unique en nous-mêmes, sans pouvoir cependant nous entendre les uns et les autres sur ce qu’ils disent.
C’est comme cette histoire de passion, jugée tantôt bien tantôt mal. Moi qui pensais que la passion ne pouvait être que positive, on me suggère qu’elle peut être cause de souffrance. Chacun voit midi à sa porte. Je croyais que nous ne pouvions pas avoir de passion pour quelque chose de radicalement négatif. Que la passion ne pouvait être animée que par un absolu positif, comme quand on aime on ne compte pas, on ne mégote pas sur sa souffrance. Sans doute si la souffrance est trop forte, elle nous voile l’objet des passions qui nous animent, et nous font douter de sa vérité qui s’éloigne ?
Quel rapport entre tous ces éléments épars dans nos têtes ? comme si nous étions dispersés en poussières.
Positif, négatif, c’est un peu comme yin et yang, comme récepteur et créateur, père et mère, mâle et femelle, comment voulez-vous que ça marche s’il manque l’un des deux, et cela au plus loin que nous puissions imaginer nos existences, il y aura toujours un troisième terme vers lequel nous tendons, ( ou allons, que sais-je ) qui nous maintient unis, parce que nous tendons vers lui, même si nous ne sommes plus vivants sur cette terre.
Serait-ce Ça, cette dimension du Grand Mystère ? ou de la passion qui, au fond, anime le monde, à son insu. J’ai du mal à penser que le suicidé a une passion, mais qu’il l’a justement perdue, il sait qu’elle lui manque.
Quant à celui qui a de la haine, ou celui qui assassine, qui fait souffrir, que se passe-t-il en lui ?
Je me demandais, sans avoir de réponse, quel est ce rôle du bouc émissaire.
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