Le mâle est mâle. Mais qu’est-ce qu’il est ? Son côté Mars, cet aspect combatif, ce besoin viscéral de se confronter à un autre lui-même, de risquer sa vie, ou de l’engager à fond au péril de sa vie, de dépasser ses souffrances dans sa chair, de se sentir hors de ses douleurs ressenties, le met à distance de son corps de chair, le désincarne ou le spiritualise, le sépare de son corps, qu’il voit à distance. Il est autre chose que son corps doux de chair molle, et de chair osseuse. C’est assez fou, irrationnel. Le mâle ne peut être entièrement mâle dans un corps humain, ce serait stérile, ou mortel. Ça a un sens, cette fonction masculine, indépendamment du bien et du mal. Ce n’est pas vide de sens, ça sert certainement des fonctions vitales. Mais même si c’est bestial, à la base, ou animal, ça joue son rôle, et ça nous dépasse. C’est comme la fonction érotique inversée.
Curieux phénomène des civilisations qui canalisent cette énergie, ce feu, pour former des bataillons, fabriquer des guerres perpétuelles, et soumettre les hommes à des projets qu’ils ignorent, complètement manipulés. Bref, on se sert d’eux. comme des machines à tuer. Du côté femelle on s’en sert également pour faire des machines à naissance. Une autre manipulation, désormais génétique et artificielle.
Tout ça nous ramène à la relation de l’un à l’autre, soit dans le combat guerrier soit dans le combat amoureux, cet éros poussé à son paroxysme étant aussi mortel. Empire des sens.
Fabuleuse existence où nous ne pouvons vivre l’un sans l’autre et où nous passons notre temps à nous affronter à l’autre sous le mode Mars, ou Vénus. Mais si nous mélangeons les deux n’importe comment, si nous affadissons l’un ou l’autre, sans respect, nous en perdons le sens. Tout n’est plus que déséquilibre atroce et laid. Et engage le futur, dans quelle direction ?
Tout ceci manque de sagesse, de feu amoureux, en particulier de ceux qui manipulent les esprits et les corps. Nous serions dirigés par des mauvais, exclusivement.
Comme l’écrit Nietzsche, cultivons la grande espérance, ou la grande joie.