Il ne faudrait sans doute pas se plaindre ? assumer ses maux sans broncher, et trouver que tout est normal ? C’est vraiment trop bête cette existence imposée, ces corps meurtris, malades, dans ce contexte qui ne laisse aucune chance au bonheur ou à la légèreté. On est piégé dès la petite enfance dans ce que le monde impose comme conditions mauvaises, surtout ceux qui n’eurent pas des parents vigilants et informés. Dans ces conditions très chaotiques, où les corps sont vite ruinés, il en faut des armées de médecins, pour réparer les dégâts. Ceux-ci ont alors un beau rôle d’utilité sociale, et d’autorité qui impose le respect. Nous devons être patients entre leurs mains, nos corps livrés à la souffrance, et à la mort. Ils détiennent le pouvoir sur nos vies. Cela rehausse le peu de sens de l’existence. Pensez donc, pour se tenir dans des limites d’une vie bonne, heureuse, joyeuse et simple, il suffit de si peu. Mais dans ces contextes où tout est dégradé, nous sommes tous victimes à devoir soigner et réparer.
C’est là que se pose le sens de l’utilité. De notre utilité dans le monde. Avant que n’arrivent des maux. Quand les maux nous tombent dessus, il n’y a pas à tergiverser, on est livré.
L’utile est probablement à la base celui qui garde le sens de l’harmonie et qui le rend au monde. Comme celui qui montre où se trouvent les lumières, de telle sorte que se fondent des choix, et que nous ne soyons pas pris dans des conditions douloureuses. C’est la question de la Vérité sans laquelle la Vie n’est plus possible.