En vain, quel vin ?

Qui peut croire ou penser que le sacrifice, la mort de Jésus (ou d’un homme de lumière) puisse nous avoir sauvé ou ouvert la voie ? On en constate tous les jours les dégâts dans le monde, sans cesse. Le naufrage, et les perpétuations des crimes, les sociétés qui deviennent complètement décadentes ou sous un autre angle de vue, une profonde dégradation des corps et des consciences, de même que  des crispations identitaires, en réaction aux mœurs des égarés. Comme si toutes les voies étaient bouchées, et qu’il allait être dur de retrouver quelque chose de plus sain, sans succomber dans le mièvre ou le lénifiant. On ne refera pas l’histoire. Ces complicités entre les pouvoirs politiques et religieux, ces asservissements qui se sont perfectionnés avec le temps, et qui ont verrouillé les psychismes. On peut idéaliser, diviniser, la figure christique, à travers la passion, la mort et la résurrection, mais elle ne concerne que lui dans son incarnation. Nous n’y sommes pas.

Loin de là. Nous en sommes encore à mourir. Nous ne vivons pas nos morts comme des métamorphoses conscientes, de même qu’au cours de notre vie nos transformations sont très minces, si l’on en juge par ces excès délirants qui ravagent la terre. Tout le monde réduit à l’impuissance face aux forces des empires, qui se croient immortels.

Il est très probable que l’écrire ou le dire soit aussi vain.

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