Involution versus

Me revient cette pensée que nous sommes un univers presque uni. Quasiment entier notre corps est déjà un univers en soi, sinon, il ne peut survivre. Nous ne sommes pas en poussières. En poussières, nous n’y sommes pas. Pas encore. Quand nous serons là, saurons-nous nous ranimer ? Ranimer la poussière ou la cendre ?

Comment cela se pourrait si nous ne savons pas, si nous subissons la loi qui semble inexorable de l’entropie. Ces univers mourant nous emportent. Il n’y a rien d’extérieur, aucun agent qui puisse le ranimer, Nous tenons notre existence du fait de nous nourrir des autres vies, qui nous donnent leurs vies. On prend la mesure de cet épuisement sur la terre.

Pour l’heure, nous suivons. J’allais écrire, Je suis. Mais c’est peut-être encore un peu tôt, de suivre ou d’être seul à suivre ? Sans savoir ce qu’il convient de suivre ou d’être. Nous suivons quoi ?

Sans doute une lumière qui ne nous trompe pas. Quel est le sens de notre existence si nous sommes déjà un univers contenant l’univers ? Qu’allons nous lui rapporter qu’il n’ait déjà ? Pourquoi avons nous quitté ce lieu où nous étions unis avec l’univers ?

Si nous avons fait corps avec la totalité avant d’être dans ce corps, avons-nous régressé à la suite de cette longue involution vers la cendre : descendre vers l’abîme.   Si la chute avait été trop brutale, nous serions définitivement coupés, suicidaires, découragés, désespérés. Ne pouvant plus ou pratiquement nous révolter face à l’immensité qui nous écrase. Nous resterions cois, ou paralysés, en attendant la fin.

Si nous avons largué les amarres ce n’est pas pour faire un retour à l’identique, revenir dans le même état, comme si rien ne s’y était passé.

Il est question des souffrances et des libertés, des facultés créatrices, des leçons à apprendre et recevoir, comme lorsqu’on renvoie un mauvais élève pour qu’il réapprenne ses devoirs. Nous en sommes là. Nous ne sommes pas en mission pour les autres, qui en sont au même point que nous. Nous avons bel et bien été renvoyés de la classe. Nous allons devoir tout réapprendre, ceci est fantastique. Le Chemin nous reconstitue.

Il ne s’agit pas d’aller sur Mars pour espérer un salut ou une amélioration des conditions terrestres ou un progrès de la connaissance.

Il s’agit de quoi, je vous le demande.

Voyons voir…

Une suggestion ? l’entropie, le maintien en vie, tout ça… les trous noirs, la matière noire, l’inconnu, nous avons de quoi moudre.

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