Quelque chose de mort dans ce monde.

Eh bien je me demande quoi. N’écoutant plus la radio grand public, ni les voix des politiques quels qu’ils soient, le choc fut grand de tendre l’oreille et devoir subir ce flux horrifique des « informations » et de la pub assénée à coup de massue. Quel atroce lavage de cerveau. Quelle poubelle mentale déverse-t-on dans les esprits, comme on conditionne des réflexes pavloviens chez les chiens, quelle honte et quel piège contre lequel les meilleures intentions ne suffisent pas à endiguer la coulée des boues dans les mentalités, et donc des choix qui en résultent.

Que pourra-t-il rester de bien dans ces conditions ? Tout ne peut que se corrompre, du fait de devoir trouver de quoi vivre dans cette compétition infernale poussant le monde à la consommation. Toute production, ou toute création n’est tendue que vers cette finalité de se vendre et de rapporter. Certains objecteront qu’il en a toujours été ainsi, les anciens subissant les mêmes contraintes, en étant plus pauvres qu’aujourd’hui. Ça, c’est à voir.

Si l’on en croit les écrits de gens éclairés, – je me dispense d’en citer ici – les métiers pratiqués et désormais disparus témoignent d’une époque révolue. Les hommes étant tenus à leur établi maîtrisaient leurs métiers et la matière sur laquelle ils œuvraient. Il en reste peut-être encore un peu, mais j’en doute. Le sens du travail, du bel ouvrage n’existe plus, supplanté par celui de pouvoir vendre à tout prix, de tirer profit même si le produit est frelaté. On s’étonne ensuite des monceaux de déchets dans nos environnements, et de tous ces polluants qui nous rendent malades. Si ce sens du travail existe encore cela se passe à l’échelle industrielle où l’individu ne compte pratiquement plus mais où ne comptent que la puissance de l’entreprise et des états.
C’est le règne de l’abrutissement des masses dans une quantité d’objets incontrôlée, dégueulant sa pléthore pour la maximisation des profits, parrainés et sponsorisés par les états mafieux, et leurs vainqueurs qui se mettent à l’abri des masses et de leurs révoltes inéluctables.

Quelle merde mondiale.

Les artistes peuvent s’échiner à chanter l’amour, la joie, cela ne passera pas. Les révoltés peuvent manifester, cela ne changera rien non plus. Les orientations des sociétés axées sur ces types de rapports, sur ces règles marchandes où l’homme et la nature ne sont que des matières exploitables en vue de produire des cités luxueuses au prix fort de la vie des esclaves vaincus, des masses exécutantes, telles des fourmis laborieuses.
Cela profite à l’image que donne les empires triomphants face à la faiblesse de peuples vaincus et volés, triomphe qui durera le temps des étincelles, renouvelable en permanence sur une terre rongée et empoisonnée par ses productions toxiques, cela crève les yeux.

Mais tout est fait pour que les indices ne voient pas le jour, on enfume le monde avec des critères faux, tel le déficit, la dette, tout en poussant le monde a un gavage de tout, et une fuite en avant démentielle anormale.
Le monde rendu malade à ce point n’a plus que la production mortifère des armes et des guerres pour éradiquer ces pénuries et ces abondances, ces chocs des concurrences. De quoi être pessimiste donc, dans ces conditions.
Je comprends le désarroi des intellectuels qui font un constat d’impuissance face au désastre annoncé. Et cherchent refuge dans un monde imaginaire ou partent en quête de transcendance, transitant dans le néant. Cela est trop douloureux pour peu qu’on s’y penche avec un peu de lucidité ou de sang froid, faisant un constat de la pauvreté du monde, et ses égarements.

Oh non, rien de plus alarmant que ce qui s’est déjà passé ? Allons, voyons donc ce qui se passe en vérité et quels en sont les premiers fauteurs de tous ces troubles et drames en cours. Entre les faits divers des poignards sortis, les faits de guerre en cours et en préparation, les peurs qui gagnent et les aboiements stériles des gens dans la boite magique des écrans, je me demande à nouveau s’il y a des réponses valables qui nous auraient été données. Cela ne peut pas ne pas exister. Cela non plus ne peut pas seulement ne concerner que la personne ou l’individu éveillé, réceptif, si cela ne se diffuse pas ou ne se transfuse pas dans le monde. En d’autres termes, la terre n’est pas livrée à elle-même comme une folle, des fous qui s’exterminent comme des dealers, à condition de si peu, mais que le monde doit accepter. Examine.
De quoi s’agit -il ?

Demandez donc à N.

Dans les conditions de ce monde mort, voyez où en sont l’Afrique, le Moyen Orient, l’Asie, etc. et les relations internationales engagées dans les conflits, sans pitié.

Il y a quelque chose de mort qui atteint le monde dans ses profondeurs. Cela touche l’âme de l’homme au même titre que l’âme de la Terre. De façon évidente le mort ou la mort passe incognito, et ceux qui sont accablés par ce phénomène étant tout auréolé par ce lugubre des choses, par ce fantôme, subissant dans leurs chairs cette sorte de désespérance, sont tenus à distance par l’effroi que cela suscite, comme si le monde en ressentait les courants glacés et très inquiétants. Il n’y a plus grand chose de rassurant dans la situation actuelle. Alors chacun se console comme il peut en se raccrochant à ses vielles lunes.

Mais je doute que cela suffise à renverser l’ordre sinistre, ayant comme effet de déchirer les humains. ou comme cause première. Et là, je demande pourquoi. Pour quel crime sommes-nous ici, ou pour quel rachat ?

Quand je dis nous, je dis nous tous. Là, nous sommes tous au même point, face à une absence.

Je ne sais si cela peut vous parler un peu.

Personne n’a raison dans le conflit.

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