Décrypter les temps

Pour dieu tout est résolu. S’il est, il sait ce qu’il a à faire, s’il est néant, s’il n’est pas, il n’y a rien à faire. Dans tous les cas dieu dans sa vie propre se serait résolu s’il était un problème. L’univers, mieux que nous retrouve son harmonie. Par contre le problème reste entier pour nous, dans ces désordres où le monde se broie.

Difficile de dire que nous ne sommes que néant, ou que nous sommes pleinement dans l’être. Difficile aussi de constater combien notre existence est insignifiante, et remplie de signes de toutes sortes. Comme si l’Univers nous mettait au défi de trouver des réponses. Choisir entre le noir et le blanc.

Songer au néant, de façon catégorique, c’est lourd. Aussi lourd que d’envisager une existence à l’échelle des univers.

Sans aller chercher au-delà ce qui est ici, le problème des hommes est humain, avant de penser aux plans divins.

Les messages et les sagesses de partout et de tous temps, se complètent les uns les autres, et si les hommes tuent à cause de cela, en voulant imposer ce qu’ils pensent comme vérités uniques, qu’est-ce qui peut se produire, sinon une immense souffrance ? Ceci fait justement que nous sommes le problème non résolu à l’échelle des univers. 

Comment pourrions-nous aller vers la vérité ou une vie meilleure dans les conditions atroces. Demi-vérités ou vérités relatives, formes idolâtres, superstitions, fanatismes, crimes, et abrutissement généralisé, il n’y a plus aucune lumière qui passe, il n’y a que des cadavres.

Tout ça pourquoi ?

Un univers sans dieu est sans intérêt, de même qu’un corps sans moi. Mais ce moi sans toi est sans intérêt. C’est comme un moi sans dieu.

Nous sommes Un corps multiforme avec tous les moi qui l’habitent, et y évoluent. Évoluant vers Dieu, redonnent vie à leur dieu. L’affaire est loin d’être entendue. Vous le savez, les esprits sectaires ne songent qu’à écraser leurs ennemis.

Nous sommes un problème pour « Dieu », comme un père qui voit ses enfants se perdre. Et qui se perd dans cette perte. perdant sa vie.
C’est en vertu de cela que se met en œuvre tout ce processus d’une intense complexité, surnaturelle. Comme un réflexe de survie d’un corps affecté par ses propres poisons.
Il faut qu’au bout de notre vie nous trouvions autre chose que cette mort.
Et cela n’est possible ou pensable que selon nos dispositions actuelles supportées, ou non.
On ne peut pas dire ou croire que la mort n’est rien. Elle est toujours la mort de quelqu’un qu’on aime. Et en même temps la nôtre. d’autant plus dramatique si nous ne savons où nous rendre vivants.
Celui qui meurt, quitte aussi ceux qu’il aime.

Mais si au cours de cette vie, de ce temps d’existence, il a fait connaissance et aimé sans partage, il retrouve tous les vivants. L’esprit n’est plus déchiré.

Dans ces conditions là, ces pensées mesurées, notre temps d’existence prend l’ampleur d’un autre temps plus vaste. Et supportable.

2 réflexions sur « Décrypter les temps »

  1. Que de sagesse dans ces paroles.
    Et que d’espoir et d’amour !
    Je partage ta réflexion.
    Merci Eric

    • Merci Marie Christine. Je songeais au fait que toutes ces spiritualités étaient faites pour nous éclairer et se compléter les unes et les autres. Et qu’on arrive à se déchirer à cause de cela.

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