Trans mission

Nous sommes en transition, de quelque chose, en transit sur un pont. Nous ne percevons peut-être pas ce qu’il y a sur l’autre rive, qui ne pourra accepter que nous y apportions nos manques d’amour et nos reliquats de pensées négatives, nos sources noires à l’origine de toutes les persécutions.
Comme une amie me disait qu’il n’y avait que le dépouillement pour recevoir un présent, oui oui. Je sais.
D’ailleurs la nuit sert à cela, revoir notre passé lointain et millénaire. Et se racheter une âme, après être passé par ce philtre.

Dix milliards de galériens sur terre, quel concert d’orgues, de trompettes et de jugements approximatifs, sans le sel.
Trans-mets.

Et puis, déconcerté, je me disais qu’au fond, rien ne m’appartient ici, je n’ai rien fait qui m’autorise à en tirer une quelconque fierté, sauf celle d’une légère fidélité. À ma Gauloise bleue.

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