Si tout est Dieu, et s’il y a création objective, il a bien fallu que Dieu laisse une part de lui, et qu’elle soit altérée, créée hors de lui, hors de sa totalité, hors de sa pureté. Si cette part est inaltérée, elle est absolument lui.
Ici, je ne présume en rien de ce que peut être cette totalité. Et de ce qui l’habite.
D’ailleurs l’idée est celle d’un être intemporel éternel qui décide d’inventer le temps, et l’espace, tous deux fonctions l’un de l’autre. D’un être ou d’un étant sans être, comment savoir ? Le tout pourrait être néant, après tout. Certains l’envisagent sans sourciller.
Apparaissent les êtres dans le temps. Comme nous et les amibes. Évidemment, la Totalité n’est pas séparé de ses objets, mais l’objet créé n’a probablement pas vision et Conscience d’où il vient. Même si c’est un objet initialement doté de conscience.
Bon, et puis nous voilà avec cette perception du voile de notre ignorance, nous posant ces questions, ces broderies, arts scéniques et veilles dentelles, à son sujet. Mais illuminés parfois par cette totalité.
L’astuce consiste en cela. Cette idée – un peu folle – que Dieu s’est ensemencé dans ces êtres que nous sommes, parce que nous pouvons en théorie le recevoir et nous concevoir nous mêmes. Contrairement à l’amibe.
La pauvre a bien suffisamment à faire, que de chercher son maître.
N’empêche qu’il doit y avoir séparation de fait pour reconstitution du lien. C’est facile à comprendre. Tout ce qu’on fait ici, tout cela nous construit. On apprend à créer, on se crée.
Se structurant, on peut commencer à percevoir de quel bois ( merveilleux ) est composée cette totalité, et donc de la pensée qui a initié ces processus créateurs. Sur quelles bases et plans cela se fonde. Dans quel esprit ça tient.
Tout cela pourquoi ? Parce que Le tout, dans sa nuit s’ennuie ? Dans sa nuit sans nuit tout est lumière. Paradoxale Absurdie.
Nous, avec notre part d’ombre, comme preuve et épreuve.
L’ennui est une excellente piste à développer, selon moi.