Bien sûr, tout est pur. Que l’on nomme Dieu, matière, esprit ou autre. Mais dans cette autre lieu, réel ou illusoire, imaginaire, et relatif, il est nécessaire qu’existe de l’impur, ou du différent, du nocturne ou de l’altéré, du transformable, périssable. Ce qu’on peut considérer comme séparé de la totalité.
S’il n’y avait pas cela, cela, cette totalité serait figée et sans vie. Dieu même ne serait pas vivant, enfermé dans ses limites infinies, et indépassables. Or, l’infini par définition dépasse ses limites à l’infini. Ne serait-ce que par jeu, ou par souci d’aller dans des zones inconnues, créatrices.
Et puis dans ce jeu, il faut bien tenir compte de ce que nous sommes, ou alors, la totalité est abjecte, si nous n’avons pas accès à nous y trouver bien, en harmonie, dans notre esprit et notre cœur, Nous ne sommes pas dans cet état de pure innocence, de la bactérie ou de l’amibe, en pure osmose avec les univers. Nous avons du chemin avant d’arriver à cette fusion correspondante à ce que nous éprouvons, pensons, ressentons, comme puissances et impuissances qui nous traversent.
Ainsi, s’expliquent la nécessité de nos créations, de cette impressionnante multiplicité des œuvres, bonnes et moins bonnes, qui nous servent de support ou de chute. de montée ou de descente. On pourrait dire évolution ou involution. Ce qui n’est pas qu’une fonction de notre mental à proprement dit, mais de cette relation que nous entretenons avec le tout. Il est tout de même assez évident que nous nous tenons peu ou prou du côté de l’ignorance, et également il arrive que nous franchissions ce voile qui nous sépare de la connaissance. bref, il y a ou il n’y a pas progression, ça dépend.
et savoir à quoi ça tient, là, c’est une curieuse histoire.