C’est bien beau d’aller fouiller dans les vestiges, les traces du passé, mais cela ne révèle rien, guère plus que de se questionner en se penchant sur ce qui se passe. C’est le même homme qui est pris dans un système, ça reste étrange cet enfermement et cette petitesse, et ce fait qu’il n’y a rien d’autre, ou simplement rien nulle part, si l’univers n’est pas rempli de présence créatrice, de volonté, de pouvoir, d’amour et de tout ce qui fait vibrer et vivre les êtres. Pire, en voulant dicter la croyance. Et qu’il n’y a pas échange lumineux entre nous, mais hégémonie amenant à toutes ces choses atroces.
Parce que si on y pense il n’y a de vérité que dans l’au-delà de soi, dans celui de l’autre, des autres, et de toute vie, ce qui nous rend notre vie. C’est comme si nous avions franchi un mur, ou étions entrés dans le réel vivant de la pierre.
Par le truchement de sons, de formes harmoniques, où se révèlent les présences. Et pour le dire abruptement une transcendance effective, en relation avec nous.
Dans ces conditions, il n’est pas possible d’enlever aux anciens dessinateurs des bisons, et autres fauves d’avoir été traversés par ces mêmes fulgurances, cette conscience de l’animalité supérieure à nos humaines faiblesses. Cette âme à l’état pur, présent dans l’animal.
On entend bien dans ces conditions que la notion d’intelligence telle qu’elle est conçue relève d’un mal, d’une ombre ou d’une absence, de quelque chose de mort, que ce soit l’Ia ou la faculté de calcul. Ce ne sera pas cette mort qui nous rendra la vie, en aucune façon, dans notre esprit.
Évidemment, je m’interroge sur la qualité des totems. À quelle nécessité cela correspond, ou à quelle croyance. Les anciens sont comme nous, animés des mêmes questions.
Il y a en Asturie, un chemin enchanté, avec des sculptures, ce qui donne un aspect magique, comme des apparitions. Du land art, doté de présences.