Arché

C’est bien beau d’aller fouiller dans les vestiges, les traces du passé, mais cela ne révèle rien, guère plus que de se questionner en se penchant sur ce qui se passe. C’est le même homme qui est pris dans un système, ça reste étrange cet enfermement et cette petitesse, et ce fait qu’il n’y a rien d’autre, ou simplement rien nulle part, si l’univers n’est pas rempli de présence créatrice, de volonté, de pouvoir, d’amour et de tout ce qui fait vibrer et vivre les êtres. Pire, en voulant dicter la croyance. Et qu’il n’y a pas échange lumineux entre nous, mais hégémonie amenant à toutes ces choses atroces.
Parce que si on y pense il n’y a de vérité que dans l’au-delà de soi, dans celui de l’autre, des autres, et de toute vie, ce qui nous rend notre vie. C’est comme si nous avions franchi un mur, ou étions entrés dans le réel vivant de la pierre.
Par le truchement de sons, de formes harmoniques, où se révèlent les présences. Et pour le dire abruptement une transcendance effective, en relation avec nous.
Dans ces conditions, il n’est pas possible d’enlever aux anciens dessinateurs des bisons, et autres fauves d’avoir été traversés par ces mêmes fulgurances, cette conscience de l’animalité supérieure à nos humaines faiblesses. Cette âme à l’état pur, présent dans l’animal.

On entend bien dans ces conditions que la notion d’intelligence telle qu’elle est conçue relève d’un mal, d’une ombre ou d’une absence, de quelque chose de mort, que ce soit l’Ia ou la faculté de calcul. Ce ne sera pas cette mort qui nous rendra la vie, en aucune façon, dans notre esprit.

Évidemment, je m’interroge sur la qualité des totems. À quelle nécessité cela correspond, ou à quelle croyance. Les anciens sont comme nous, animés des mêmes questions.

Il y a en Asturie, un chemin enchanté, avec des sculptures, ce qui donne un aspect magique, comme des apparitions. Du land art, doté de présences.

Ovni

Je vous embête avec mes réflexions. Que sais-je où celles-ci me conduisent ? Cette façon de penser ou d’imaginer qu’on peut peut-être qualifier de naïve, des hommes n’ayant encore nulle science, nulle complication en tête, aucun calcul, mais l’ampleur des phénomènes face à eux, montagnes, fleuves, océans, orages, condor, crocodiles, lions, chevaux, bisons etc, et cet irrépressible besoin pour certains d’entre eux d’en fabriquer des images, sur la peau rocheuse de la Terre.

Si on y pense tout notre passé est énigmatique, tout ce qui nous traverse comme flux d’énergies, et flots d’émotions, peurs, rires, désirs, ce qui nous éloigne des considérations actuelles sur la société, et ses troubles divers, et ses horreurs insolubles. et puis la malignité qui s’est immiscée parmi nous, en nous volant nos vies, et nos bonheurs, comme si nous n’avions plus le droit à la naïveté, ou l’innocence.

Mais devions nous échiner à toutes ces productions. Tout cela dans la violence. Manifestement, il y a une rupture ou plutôt, des brisures, qui posent un redoutable doute, face à une puissance maléfique.

On dirait que cela a construit les organisations de notre monde actuel, historique, pris dans cet envoûtement. Ce qui nous rend malades et sérieusement fêlés. Désespoirs, suicides et guerres.

Comme si l’amour inhérent à la vie naturelle, écrasé par des profondeurs ténébreuses, n’avait plus que la haine comme credo.

je ne sais pas s’il s’agit de haines, de crocs, de lames, ou de venins qui parcourent le sang des hommes et de blessures arrivées jusqu’ici, et expliqueraient la situation tragique du monde, sans pouvoir y trouver quelque remède.

Entre origine et fin, nous n’avons pas que la mort comme unique réponse.

Entre parenthèses, ( sans trop de rapports avec ces mots précédents ? ) pourquoi les hommes tombent toujours dans des formes idolâtres ou des superstitions ?

Sans doute, probablement sidérés par la puissance naturelle, nous n’avions que Dieu comme seule réponse valable. Évidemment puissance cachée, secrète, identique à notre psyché. Certains d’entre nous abusant de cette « lucidité particulière » qui donne des pouvoirs.

La suite, on connaît : se forment des empires, des conquêtes.

et puis bien d’autres choses qui surgissent.

On verra.

Ces grottes énigmatiques

Le chercheur a beau chercher, il ne trouve pas grand chose de probant. Concernant les dessins des grottes du paléolithique par exemple, c’est le brouillard.

Comment nos ancêtres voyaient le monde, sinon de la façon la plus simple ? Sous leurs pieds, une terre, comme un monde clos et au dessus d’eux un ciel, monde ouvert. Sous la Terre, des entrailles, comme un ventre de femme, d’où sortent les hommes, et les formes vivantes en général.

Le ciel, c’était sans doute un ressenti extatique, allégeant alors que la terre devait être un ressenti oppressif, angoissant, pesant.

Ensuite, la science a mille interprétations de ces dessins.

Une chose curieuse, c’est cette permanence de l’animal comme une filiation. mais si on pense à ce que nos contemporains pensent, à ce que nous pouvons penser et concevoir aujourd’hui on n’est guère mieux informés, ou on ne détient nulle preuve de rien, relative à notre existence.

sinon lesquelles ?

Altamira

Même si ça disparaît dans 28000 ans, on continue.
Lascaux, Chauvet, Altamira, leurs dessins sont encore là, avec des sauts de 12000 ans entre les différentes périodes pour créer des formes semblables. Ils avaient de la suite dans les idées. Et, que sait-on de ce qu’ils pensaient ou comme ils voyaient leur vie ?

Comme si c’était le même homme qui traverse ces millénaires.

Que dire aussi de ces constructions, ces pierres qui dépassent notre entendement et viennent d’aussi loin ? qu’en penser ?

Nous ne sommes pas le fruit d’une évolution de plus en plus complexe de la vie organique. Nous sommes ce que nous sommes avec des phases d’oublis. Nous sommes le même depuis que nous sommes, et nous peinons à recouvrer la mémoire et nos pouvoirs vivre, en faisant connaissance avec la profondeur des choses et des êtres, la puissance naturelle qui nous précède. Qui est pure beauté.

 

Moteur

On abrutit le monde avec des objets sans queue ni tête. On le rend esclave dans sa tête, avec ces objets de consommations, ces questions de techniques, gas-oil ou électriques, ces craintes de réchauffement, de pertes de salaire, de gains au loto, comme si l’argent était l’essentiel de notre existence, ou la satisfaction de nos appétits sexuels, de même qu’on nous culpabilise si on désire.

On est toujours à côté de ce qui est véritablement vivant. Que ce soit la Nature, ou les profondeurs insoupçonnées de nos psychés, et du Mystère. On banalise le Réel qui en perd tout son Sel. Ce qui nous rabaisse au dernier degré, et accroît notre chute, au lieu de trouver les motifs d’évolutions, à la fois dans l’ordre de la raison et de l’imagination.

Bref, on s’égare. C’est anormal.

 

Nuit des temps

Il importe également de ne pas oublier ces énigmes des pierres des temples des lignes tracées ces phénomènes étranges qui nous précèdent et jalonnent les temps lointains comme cette grotte Chauvet et sa modernité ou plus exactement cette contemporanéité des formes donc des pensées. Et si on songe à tout cela on pourra peut-être voir que nos questions sont mal posées que nos problèmes politiques masquent des aspects d’un ordre nettement plus urgent du reel, des possibilités incluses dans le réel de nos psychés. Notre existence étant réduite à peau de chagrin. Comme si nous avions perdu nos divins pouvoirs.

il y a cette page wikipedia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginia_Steen-McIntyre

En tant qu’étudiante, en 1966, elle a été financée par le Geological Survey, parrainé par la National Science Foundation, avec une équipe (dont Harold E. Malde (1923–2007)[3]) au site archéologique Hueyatlaco près de Valsequillo, au sud de la ville mexicaine de Puebla , où Cynthia Irwin-Williams (1936–1990) a dirigé les fouilles depuis 1962. Elle a utilisé les dernières méthodes[4] pour la détermination de l’âge des outils, et est arrivée à un âge d’environ 250 000 ans – ce qui contredit le consensus scientifique selon lequel les Amériques ont été colonisées pour la première fois il y a 25 000 ans.

de quoi relativiser notre temps ; et dans cette relativité trouver le notre.

Le prix de l’essence

Il y a une idée fausse qui rode dans les esprits. Tout n’est pas politique. Pour nous, (non selon nous, non selon mon opinion) tout doit être d’abord intérieur. C’est décisif, cette affaire là. Cela conditionne nos existences et nos choix. Que cela, cette détermination, ait des implications dans le monde, dans les événements, et les rapports sociaux, cela vient ensuite, en fonction de ce que nous pensons, de ce que nous aimons, de notre regard, de nos mots, et de nos œuvres. Ce n’est pas la politique qui doit nous guider. Ni même ces ensembles des vérités dogmatiques imposées, si nous n’en saisissons pas leurs signes. Et cette compréhension tient d’abord et en priorité à notre disposition intérieure, ouverture ou fermeture. Pour nous, devraient primer ces dimensions éthiques, esthétiques, qui forment la base de nos vécus, de nos évolutions ou régressions. Mais il est dans le jeu normal des politiques de faire croire que tout ne relève que du politique, cela leur donne une emprise effective, pour ne pas dire que cela rend le monde esclave de leur jeu. Et le monde esclave du monde, de même que les politiques qui profitent aisément de leur position dominante, et laissent cette idée que les peuples sont sans pouvoirs. Mais le pouvoir tient nécessairement à nous. Sans nécessité de prendre du pouvoir dans le monde.
C’est comme l’essentiel, qui passe inaperçu et qui est relégué dans le magasin des accessoires. L’essentiel, par définition est premier.

Vers où allons-nous ?

Il y a tellement d’auteurs qui nous redonnent l’heure des bonheurs et des malheurs, cela nous fait penser. Nous paraissons désarmés face à cette condition humaine si inhumaine. Le mauvais cœur semble toujours victorieux, et la bêtise triomphante.

C’est comme si nous n’avions jamais de solutions sauf quelques palliatifs aggravant la situation. Pourtant des réponses justes existent. Cela suppose qu’on s’y penche et les accepte, ça paraît évident. On ne peut rien forcer. On ne peut pas contraindre les hommes à accepter un bien, on ne peut qu’en montrer les images, en suggérer le possible, jusqu’à ce que le mauvais cède et renonce au mal. Trivial.

Il n’y a pas d’autre moyen si nous voulons que la vie se poursuive.

Mais à quel niveau allons nous pouvoir dessiner un « bien » qui ne soit pas un mal pour l’autre ? On ne peut commencer que par soi, pour toucher l’ensemble, de même qu’un seul a pu nous toucher et nous renverser de nos erreurs, de nos mauvais choix, de nos idées fausses.

Solitude

Il n’y a d’homme que l’homme. L’homme est une solitude. Mais l’homme n’est homme que par sa flamme. Et sa flamme vient de la femme qu’il chérit. Il ne s’agit pas du corps, mortel, mais de celui de l’esprit immortel, puisqu’il faut que meure ce corps doté d’un esprit immortel, recouvrant ses esprits. Ou ce que nous fûmes. Cette leçon de choses est-elle enseignée et correctement appliquée ? De telle sorte que nous ne nous trouvions plus face à notre mort, mais face à notre destin ? Et emportions tout ceux qui vivent avec nous dans cette autre vie. Là, il n’existe plus aucune hiérarchie, plus de domination, mais la simple révélation du réel, si je puis dire, du réel fantastique. Et sur-humain. Nul mépris de ce passé, de nos faiblesses et de nos fautes, et cette errance inévitable. L’histoire paraît dérisoire dans ces conditions, comparée à cette tragédie vécue en chacun. En chaque Un. Unique. Étant entendu que cet unique n’est pas enfermé dans un ego, forcément stérile, sans rapport avec la solitude. Celle-ci est créatrice. Nous n’avons d’autre choix que d’être créateurs. Libres, pour que nous soyons contraints d’obéir à quelque chose de fort, impératif extra mondain, ne tenant qu’à nous. Et non à l’État, ou à des institutions. Faibles, l’État décide pour nous. État ou système, tout nous échappant. Même à ceux qui prétendent régner.
Notre règne est d’abord intérieur.
Cette focalisation sur un personnage christique ou prophétique n’est pas éclairante. Ce serait un soleil aveuglant. La vérité est diffuse. Enfermée dans une secte, elle n’est plus vérité, elle est signe de notre mort.
Regardez tout ce qui se passe. Voyez combien tous ces états et ces ensembles religieux nous séparent, et sont mortels pour nous.
Dans le monde, il y a toujours domination de l’un sur l’autre, et des renversements. Image, comme la roue de la fortune (carte onze du tarot).
Il est bien entendu que la flamme vient de dieu. Mais qui donc veille à ce qu’elle s’éteigne pas ? Ne parle-t-on pas des vestales censées veiller à cela ?

Enfermement cellulaire

Étrange et paradoxale humanité censée être une, née d’un même Père et d’une même Mère, d’une seule Origine. Mais dans les faits, les pensées, les intentions et les propriétés chacun nécessairement reste dans son enclos strictement délimité, sa coquille protectrice, séparé de tous les autres comme dans une cellule. Cela veut dire quelque chose ces murs qui nous séparent. Et qu’au fond rares sont les échanges comme des osmoses, sans traces de doutes, ou de replis dans sa zone privée. Ce qui paraît commun relève du superficiel, n’engage rien de conséquent, sans effet notoire, disons quand il s’agit de charité. On te concède juste le fait de ne pas être trop demeuré. Ainsi cette poussière d’humanité, sous emprise, se croit libre. Il suffit d’une minime transgression pour que les crocs s’expriment, dans le pire des réflexes. Dans le meilleur des cas, chacun prend la tangente pour ne pas voir les abysses qui nous séparent du vivant, de la vérité. Ça veut dire qu’en un seul doit naître toute la vérité. C’est la raison et le sens de l’ego. Cet ego qui en fin de parcours retrouve cette Unité d’être effective en tout être, si les choses deviennent normales. Nous sommes dix milliards, dix milliards d’opinions. Redoutables