à la suite de ce texte, Montagne
Enfermés sur terre, c’est notre condition initiale. Ce n’est pas définitif. Mais cela cause des destructions de la vie sur terre. Une Bête apocalyptique ne laisse derrière elle qu’un désert.
D’une part, ceux qui ont conscience de cette prison cherchent des paradis artificiels, mais cela s’avère suicidaire s’ils veulent s’évader en méconnaissant les lieux des destins possibles. Sur terre, il n’y a nulle destination. On ne vit que des expériences, des formations, on apprend, on découvre, on se transforme. On passe d’une chaîne à une autre chaîne. S’il n’y a plus rien, rien n’est plus possible, c’est une prison définitive.
Alors, que faut-il dire ou faire pour que cela s’ouvre au cours de notre temps d’existence vers quelque paradis naturel ? Je ne crois pas que l’usage des textes anciens sacrés soit suffisant. Il faudrait en lire beaucoup, les étudier, les décrypter, voir où sont leurs erreurs et parts humaines. Puis les faire vivre en nous avant de les dicter aux autres. Vivre ces lumières spirituelles, avant celles des mots. Ou bien des mots, des noms et des mythes en tirer quelques étincelles valables si elles allument notre esprit.
Il semble évident que toutes ces volontés de puissances et d’armements sont fondées sur un malentendu tragique de la mort. De l’amour également, qui n’est pas bien reçu. Ce qui brise les chaînes.
Je tends aussi sur l’idée que la terre est un passage nécessaire pour l’expérience inscrite dans le corps, le cœur et l’esprit. Ma psy, femme unique que j’ai en haute estime et que je consulte sur une base régulière depuis de nombreuses années, dit souvent que la vie cherche la vie et qu’il n’y a pas de mauvaise vie. La vie ne se quantifie point. Chaque chemin est valide en tant que tel. Alors, parlons de cet amour non reçu ou mal reçu, qui, sous l’expérience, devient une incroyable opportunité d’intégration ou non, selon le libre choix de l’âme. C’est en cette fine brèche que je trouve l’extrême beauté de la vie sur cette terre.