Que reste-t-il ?

Que reste-t-il à ceux qui sont laissés pour compte, sur le bord des routes de leurs découragements orphelins ? Conséquences des fardeaux accumulés des générations ayant perdu le fil vivant des ondes douces. L’alcool pour oublier leur cauchemar des nuits de solitude froide et des écrans de verre impassibles et muets. Je songe à ce que nous appelons Père, très distinctement, comme un Roc.
Au milieu des tempêtes.

 

Solstice

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Solstice, l’église était pleine de cheveux gris venus entendre du
gospel et des chants du monde.
Soif et faim de beautés, de lumières, d’amours et d’espérance,
besoin de vivre dans la pureté de liens fraternels non corrompus,
non brisés, sans mensonges ni hurlements douloureux.
Voix aiguës, voix graves, chargées de sens, sans explications
inutiles.
Elle était là, au milieu du chœur, parmi d’autres dames sources
d’émotions, de vibrations où nous retrouvons la mémoire des
profondes heures, ce qui nous met au bord des larmes.
Et en joie.
De savoir qu’il n’y a pas que ces violences terribles des corps
assassinés et prostitués, des enfants livrés à la boue inculte des
appétits pervertis, d’où ne sortent que viols, crimes, suicides et
drogues, prisons et souffrances. Toutes ces solitudes fauves des
malheurs inguérissables.
Et donc uniquement consolables par ces voix nombreuses, ces
variations des dons.
De qui donc viennent-ils ? j’ai des soupçons.
Cela veut dire qu’il ne faut pas que la mort l’emporte.
Après, que vous soyez homme ou femme n’a aucune importance,
puisque les deux finissent par s’épouser en ces lieux tenus secrets
vers lesquels leurs prières se tendent.

Noel, nuit universelle

Quelle époque troublante, n’est ce pas. Que d’ingrédients inouïs soumis à notre intelligence et à nos cœurs fragiles en proie aux doutes.
Ça remue sacrément un peu partout et en plus on manque vraiment d’informations. On en perçoit que des vibrations d’écume superficielle. Et on ignore les réalités des profondeurs dans leur densité ou intensité.
Ce qui est déterminant des événements.

Je songe ici à la notion décisive du sujet-je en question qui implique cette autre réalité du Père et conjointement de la Mère. De cette dichotomie censée s’unir.

C’est pour cela cette représentation théâtrale de Noël. Enfants dans la Crèche. Sujets dans la Maison ( Matrice)

Curieux moment où, dans cette Nuit Profonde et pour cause, nous pouvons percevoir la source lumineuse.
D’où vient le Doux.
Si discret pesant sur nos cœurs d’enfant.

Si ce n’est pas pour nous ranimer, je ne vois pas.

Phénix

La vie renaît
De ses hommes et sa terre
En cendre et en os
En poussières dispersées
Par quel miracle
De la Volonté et de l’Amour
D’un Dieu qui triche
Avec ses lois
Et en dépit de ça
Nous ramène au berceau
La Nuit de toutes les énigmes
En 🔥

Vie mystérieuse.

Tout est vivant. C’est simple.
Mais dans ce tout vivant il y a une certaine et relative mort des corps. Qui semblent devenus inanimés, à l’échelle des moindres cendres. Celles-ci ne ne raniment pas d’elles-mêmes. C’est le Tout qui les raniment, ranimant la partie.
Comment et pourquoi, sous l’effet de quelle volontés ou nécessités, évident que je l’ignore.

Ceci évoqué, concerne cet aspect des objets apparents de notre monde. Mais il y a cet autre aspect des choses, et dont le philosophe parle c’est cet esprit qui ne se laisse pas circonscrire. Guère plus que le réel de la matière, on peut en faire le constat simple.

Où ça se complique c’est ce lien entre matière et esprit, et le langage.

On peut lire des choses assez sidérantes de vérité chez un penseur physicien et philosophe qui flirte avec une certaine spiritualité sans Dieu.

Hélas, sans non plus le voir faire un saut vers une dimension spirituelle qui précède celle de nos corps présents. Pour ne pas succomber à une pensée et croyance toutes faites ? À des définitions qui s’avèrent insuffisantes. Ou gratuites si elles ne confèrent pas un certain pouvoir sur les choses.

Ça se trouve à côté de cette volonté de percer les secrets ?

Où il est question de preuve ou de doute

Les mots finissent toujours par révéler le fond des pensées, les ombres, les doutes et les redoutes, les erreurs sur lesquelles on s’entête.
Un savant philosophe emploie le mot « réel » avec des pincettes, des précautions et des guillemets, en espérant que cela fasse consensus autour d’un objet, comme preuve d’un phénomène réel.

L’objet ne peut rien prouver du réel, de la nature de celui-ci. C’est le sujet, en fonction de sa conscience, qui lui rend son signe, lui donne le sens, et par le langage ou l’image, exprime une copie du réel, une cartographie plus ou moins proche, plus ou moins vraie.

Sujet qui en lui-même est objet, disons dans son temps d’appréciation de son milieu, son espace intérieur et extérieur, sujet qui semble se dissoudre complètement et n’exister que par relativité.

Ceci est sensé : le sujet existe par l’ensemble des subjectivités, mais aussi réciproquement. Forcément. L’ensemble n’existe que par le particulier.

Autrement dit, rien n’est réel sans moi. Et le moi n’existe pas sans l’ensemble des sujets-êtres, et ces êtres objets-sujets n’ont de sens que par le moi vivant, voyant, et reconnaissant.

Sans ces conditions, on recouvre d’un voile les objets et les gens, on déguise et transforme leur réel, et manipule les sujets comme des objets. Avec des mots inappropriés ou des intentions troubles, des montagnes de textes qui ne sont pas toujours lumineux.

La barrière entre scientisme et science est vite franchie, de même qu’entre dogmatisme et vérité.
À quoi cela tient tout ça ? Toutes ces déformations du vrai qui font que nous passons à côté du réel spirituel.

***

Alors je pense à ceci : Un jour vous recevez une lumière spirituelle, indubitablement lumineuse, peu importe sa provenance. Vous essayez de garder sa flamme, et de susciter son retour. Et sa diffusion dans le monde. Répété, ce n’est plus accidentel. Quelque chose de situé au-dessus de nous et nos erreurs vient nous parler.

Est-ce que nous le recevons comme il faut ?

Nous&Je

Sa résurrection prouve qu’il est vivant, c’est déjà bien. Ça n’implique pas que nous le sommes et le serons. Ni que nous passerons d’un état à un autre meilleur, automatiquement.
Cela ouvre la voie, guère plus.
Il nous reste encore plus à accomplir vers la nôtre.
À Je-Nous.