Autre chose

La nature ne saurait être autre que ce qu’elle est dans son simple appareil. Elle se suffit à ce qu’elle est sans vouloir autre chose, sans même y penser. Pour cela elle su s’adapter.
Nous, c’est différent. Nous savons que sommes autre que ce que nous sommes, et nous cherchons à retrouver ce que nous sommes. Nous nous sentions « nus », quelque chose nous faisant défaut. Nous nous sentions coupés de la nature, de notre origine, de notre entièreté. Nous n’aurions pas pu vivre, étant ce que nous sommes, si nous n’avions pas étés séparés d’une part essentielle de nous-mêmes, si nous étions en entier, tel quel, dans notre corps présent. Ce serait insupportable. Et inutile. Nous n’aurions strictement rien à faire ici bas dans ce corps minuscule.
Alors pourquoi donc cette condition, cet état d’être amputé d’une part de nous-mêmes, et cette conscience qui est supposée évoluer d’elle-même, confrontée à ces autres, qui sont les mêmes que nous ?
Ça doit bien avoir un sens, une fonction, une utilité qui dépasse largement notre existence personnelle, et qui se retrouve ailleurs ou se transpose dans la suite de tous ces événements, de tous ces processus historiques, ou de mémoires.

Dieu, à la fin et son mot de passe ?

Dieu c’est l’Inconnu obligé sans lequel rien ne va, Dieu qui s’oppose à tous vos dieux qui se trompent, vous égarent, vous font commettre des crimes, perdre toute sagesse et tout rêve.
Le Père n’est plus entendu, plus écouté du tout. La Mère même n’est pas reconnue. Le monde ne peut tenir sans cette parole du Père. Et cet amour de la Mère.
Je m’entends, cette Parole entendue et acceptée, passe depuis des siècles par Nous, coule de source et produit son fruit. Notre humanité libérée des anciens jougs. Et de tout ce qui nous blesse.

La Vérité n’est pas dans les astres, ni dans ce quanta. Elle est ou n’est pas en nous. Elle est en Moi et en Toi parce qu’acceptée, reçue, entendue et rendue. À ce moment là Moi et Toi se confondent. Ils se reconnaissent.
On peut toujours ergoter sur la relativité de nos petites existences, se frapper la tête sur le sol, se couvrir de cendres ou d’or, ce qui se produit en notre intérieur n’est pas sans effet sur ce qui se produit à l’extérieur. Comme l’inverse, difficile à encaisser dans ses horreurs.
Il est toujours possible que ces mots soient maladroits, oubliant en cours de route beaucoup d’éléments. Parlent-ils plus avec la tête que le cœur ? Avec le cœur il est moins nécessaire de parler, l’amour se voit et se vit avec Amour.
Remonte-il jusqu’à la tête ? Je vois bien que c’est cela qui fait mal, ce fait de perdre sa tête, la tête ayant perdu le cœur.

Et pour parler d’autre chose, autrement.
Moi et Toi, M & T, le M sur la T, liés par l’anneau du O :
MOT de passe.
Ces lettres « parlent » d’elles-mêmes. De leur généalogie, leur genèse.
Le A d’Adam, le E d’Eve
Entourant TOM Tom-be , OM sous la T. par ATOME.

La science

Un journaliste engagé fait un constat juste à propos de la science actuelle qui se diffuse et nous laisse sans connaissance, ou sans repère, sans rendre du sens à notre existence. On sait que les univers nous perdent, nous réduisent à rien. Mais ceci est faux. Ce ne sont que des lectures dogmatiques, arbitraires dans leurs principes, et aussi irréfutables que le sont les objets des croyances ou des mythes. On dirait que la science fait en sorte d’avoir des adhérents, comme des adeptes d’une secte.
Qu’est-ce qui cloche dans ces méthodes, ces recherches ? Aller scruter les étoiles, les cellules ou les photons, les observer et les mettre en équations, pour en rendre les essences et en percer le sens, pour pouvoir saisir la vérité première ou ultime, mais sans tenir compte de l’humain, de l’animal, de l’âme, invisibles, ou de cette dimension indicible et subjective, de même que la mort. Et donc de tout ce qui relève des souffrances, de la conscience et de l’amour. Comme si de façon exclusive nous ne tiendrions qu’à la direction qu’emprunte la course folle de saturne, ou d’un nuage électronique insaisissable, uniquement probable.
Nous n’existerions que probablement, à l’image des nuages.
Pas de Science sage sans connaissance de l’esprit, nous pensons. Et que dis-je, de la matière de même, qui contre toute attente d’elle-même sait, ou sait en elle-même sans savoir, elle vit.
La science que récuse le sujet, l’étant de l’être, tend à l’anéantir par des équations ou des algorithmes. Ceci est très dangereux. Et se mesure aujourd’hui avec ce que les productions politiques peuvent engendrer comme chapes d’oppressions pour des visées terrifiantes, dont il va être difficile d’échapper, tellement la machine est puissante. Non seulement la science cherche à comprendre la matière dans ses mouvements, mais désormais elle cherche à saisir les esprits enfermés dans cette matière, si cela se peut. Saisir les pensées qui animent les matières.
Mais cette question est délicate à formuler. Ce lien entre la matière et l’esprit, comme si nous étions de deux essences différentes, et conjointes, ou en recherche d’union.

Il faut y penser.

La matière n’est pas insensée, l’esprit non plus. Et la pensée dans tout cela ? Pensées qui deviennent folles, ou angoissantes, à l’idée de leur naufrage.
Et que dire de ce qui se passe dans cette misère qui s’installe ?
Certes, il y a de nombreux scientifiques qui essaient de renverser le cours sinistré des choses, la fin programmée de la vie sur terre pour des plans d’organisations criminelles.