Conscience (suite )

Comme si nous étions consciences et conscients entre deux « néants ». Comme si le néant pouvait être deux ? Un seul suffit.

à la rigueur, passer de l’hypothétique néant à la conscience, et retomber dans le néant, montre l’inutilité de l’existence.

Non, il y a passage de l’inconscience à la conscience. ( et on se demande aussi pourquoi il y a eu inconscience, mais c’est une autre histoire )

Ce fait d’être passant ne se peut qu’avec l’Arbre de Vie, d’une part,

et d’autre part, avec celui de la Connaissance ( du bien et du mal )  à condition de savoir.

Sinon, ignorant ce bien et ce mal, nous prenons des risques inconsidérés, et pouvons retomber dans cette inconscience.

Conscience

Quand dans nos têtes, c’est un peu de bazar, il faut remettre les choses en ordre.
Primo, sans conscience il n’y a rien. Il n’y a même pas d’inconscience. Une unité strictement nulle entre toutes les choses, tout étant nul, sans lien, sans relation, des objets indéfinis, sans queue ni tête.

Or il y a quelque chose, même en faisant abstraction de nous, de ce que nous percevons, que nous pouvons penser et concevoir.

Il y a de la conscience quelque part. Un frémissement conscient, connu ou su dans la moindre des relations. Une interaction, un mouvement, des éléments qui peuvent paraître orientés dans leurs mouvements, et composant une totalité.

Une vie ou une conscience en dehors de notre humanité. Une conscience qui n’est pas nécessairement consciente d’elle-même, qui serait comme un instinct, une vie automatique, magique et mécanique. Où Tout nous semble aller de soi. On peut penser que tout est rempli de conscience, sans pouvoir préciser en quel lieu siège cette conscience. Mais on voit que cela fonctionne. Cela vit. Il se crée des liens, des relations entre tous les éléments épars, qui s’informent les uns et les autres, sont à la fois dans une continuité et dans une discontinuité paradoxales.

Mettons donc de la conscience en toutes choses, des degrés divers de conscience, de l’inconscience à une conscience élargie étendue à la totalité, et qui évidemment nous échappe dans sa totalité, mais mais ne nous échappe pas toujours dans notre unité, notre totalité relative.

On peut supposer que cet état d’être conscient ne vise pas à ne plus être, littéralement disparaître, en particulier pour celui qui a conscience de sa conscience, conscience qui a conscience dans son miroir. Et qui s’y voit sans percevoir les limites de cette conscience, ni son siège ou son centre.

Conscience qui se sent légèrement égarée dans un flux objectif de consciences, et donc d’être et d’êtres.

Disons que Dieu est Conscience, mais pas que cela. Dieu a conscience.
Qu’est ce qui apparaît ici ? en dehors du désordre dans nos têtes ?
Paraît de la conscience dans l’inconscience minimale.
Un homme est une conscience, une présence, une forme apparue.
Une apparition est contact d’une conscience et de dieu.
La vie apparue est l’apparition de dieu, le dévoilement progressif de dieu, sa naissance dans la conscience.
D’où l’idée que la conscience-dieu progresse ou non dans la conscience+-homme+-femme.

Un homme conscient est dieu ou se rend vers son état dieu, son état d’être conscient. Mais ne se rend pas dans cette dispersion de la conscience, ou dans la non-conscience, ou sans celle-ci.

Tout un processus qui se déploie de l’inconscient vers le conscient. De la nuit vers la lumière.

Il y a création ou genèse de Dieu par la conscience, et singulièrement par l’homme.
L’arbre, la plante, la pierre n’évoluent pas en homme ou en dieu.
Dieu évolue en homme. L’homme évolue en Dieu.
À la condition de ne pas demeurer dans son état bestial, animal intelligent. Cette intelligence sans Dieu frôle le diabolique. Et s’avère mortelle pour la conscience.

Montagne ( suite )

à la suite de ce texte, Montagne
Enfermés sur terre, c’est notre condition initiale. Ce n’est pas définitif. Mais cela cause des destructions de la vie sur terre. Une Bête apocalyptique ne laisse derrière elle qu’un désert.
D’une part, ceux qui ont conscience de cette prison cherchent des paradis artificiels, mais cela s’avère suicidaire s’ils veulent s’évader en méconnaissant les lieux des destins possibles. Sur terre, il n’y a nulle destination. On ne vit que des expériences,  des formations, on apprend, on découvre, on se transforme. On passe d’une chaîne à une autre chaîne. S’il n’y a plus rien, rien n’est plus possible, c’est une prison définitive.

Alors, que faut-il dire ou faire pour que cela s’ouvre au cours de notre temps d’existence vers quelque paradis naturel ? Je ne crois pas que l’usage des textes anciens sacrés soit suffisant. Il faudrait en lire beaucoup, les étudier, les décrypter, voir où sont leurs erreurs et parts humaines. Puis les faire vivre en nous avant de les dicter aux autres. Vivre ces lumières spirituelles, avant celles des mots. Ou bien des mots, des noms et des mythes en tirer quelques étincelles valables si elles allument notre esprit.

Il semble évident que toutes ces volontés de puissances et d’armements sont fondées sur un malentendu tragique de la mort. De l’amour également, qui n’est pas bien reçu. Ce qui brise les chaînes.

 

In conscience

Ne pas perdre le Nord
Se tourner vers l’Orient
Comme si le lieu de l’Esprit
Était spatial
Alors qu’il est spécial
À l’O.

Sérieux, qui l’entend ?
Comme si nous pouvions prendre soin de notre corps sans envisager notre esprit, et demeurer inconscient. Comme on perd connaissance.

On s’étonne, mais c’est trop tard.

1 & 2

Un homme, un vivant, conscient des drames, touché dans sa chair, son crâne et son coeur, voyant, révolté, que peut-il s’il ne sait pas où sont les réponses ? Et s’il en trouve, s’il les entend bien, s’impose à lui le fait de les transmettre, non comme des éléments intellectuels distants ou détachés de la chair, des rationnels froids insensibles nés du doute, mais comme enjeu crucial des âmes, dans leur ensemble près de lui.
Il est comme un guérisseur, un médium agissant par …
Don.

Comme si

Comme si Dieu était définitivement acquis, établi, posé ou écrit, dans un livre, ou dans un autre, dans un rituel ou un autre, et que se serait donc arrêté à un moment de l’histoire, ou à un seul signe, effaçant les autres signes.
Comment pourrais-je savoir si les autres sont dans l’erreur ou dans la vérité et juger ? On ne peut juger l’arbre qu’à son fruit.
Et là, je suis saisi d’un doute concernant la qualité des fruits.

Chemin de traverse

Cachées entre les pages d’un livre
Se promènent les petites histoires
Légendes qui nous interpellent
Loin des mots trop gros
Tout près de la genèse
Élémentaire des sons

Des sens discrets
Des pierres affleurent à peine
À la surface du lac
Nous traversons.

Que serait Jésus ?

Que serait Jésus s’il était un personnage historique ? Et surtout, qu’en ferions-nous ? Nous prendrions ses mots et ses gestes comme des données définitives, des moules dans lesquels nous n’aurions qu’à nous glisser, obéissants. Les gardiens de ces mots feraient autorité sur les hommes sans aucune autre expérience possible, sans erreur permise, ni possibilité de reconnaître par où et par quoi nous nous égarons, et où nous serions dans la Vérité. Nous ne serions que de pauvres automates, à qui on aurait greffé une programmation, un scénario connu d’avance.
Ce ne serait pas tellement plus vivant qu’une plateforme où circulent des véhicules pilotés par IA.
Non, la réalité christique dit autre chose. Elle nous dit. Et opère de telle sorte que nous redevenions vivants, et sachions quels choix se présentent.
De cet état brisé où nous étions du fait du monde très mauvais des emprises de toutes espèces, armes, luxes, poisons, esclavages et haines, nous réalisons que ce n’est pas la loi universelle. Il y a une loi supérieure (donc une inférieure).
Nous choisissons. Nous portons notre croix. Ce n’est plus comme nous l’avons cru, elle est devenue Lumière, comme une Aura Intemporelle.

De ceci, que pouvons-nous déduire d’utile et d’évolutif ? Si nous voyons mieux, sur la terre s’est opérée une transformation salutaire, en notre Esprit. Une ouverture vers la vie.
Mais sans se faire trop d’illusions, on constate que ce monde est suicidaire. Ne connaissant que la face sombre et voulant y échapper.
Vous comprendrez donc pourquoi Jésus est une Lumière intemporelle, et anhistorique. Et apolitique.