Jetsu

Le savant qui rejette le sujet,
alors que c’est un jet-su
autrement dit un je-sus
qui cache à peine un je-suis.

Je comprend maintenant pourquoi ce savant évoqué
ne veut pas entendre parler du sens des mots.
Il tient à garder ou imposer le sien.
autant dire qu’il récuse la poésie.

C’est dans l’air du temps ?

Gravité

Quelque chose de faux dans les affirmations de certains savants. Comme ceci, dire qu’il n’y a nul esprit ou nul sujet dans le quanta, ce que nul ne pourra vérifier ni falsifier, ce qui fait que l’objet reste incertain. Par contre ce qui devient certain c’est que la particule, ou ce qui tient lieu d’objet d’études objectives – possède une histoire qui remonte à la préhistoire et même bien avant. Et non seulement un déroulement dans les temps, mais un autre spatial. Si bien qu’elle nous traverse et nous donne notre épaisseur, et en retour nous pouvons la penser, subjectivement, spirituellement, c’est à dire envisager son signe, son orientation. Même sous la forme probabiliste ou statistique.
En ce sens, l’esprit se trouve en dehors de la particule. Et en dehors de l’ensemble des particules. Disons, de cette dimension accessible à nos calculs. Et inaccessibles à nos sens. De même que les calculs. En dehors de la particule il y a foule d’esprit. Un autre champ plus ou moins inconnu.
On pourrait inverser l’affirmation savante en disant qu’il n’y a rien d’objectif dans la masse des objets qui se présentent, à l’exception de nos facultés créatrices qui objectivent momentanément un événement. Une rencontre ou une séparation. À ce niveau, la science à proprement dit sait qu’il y a ces deux phases, continue ou discrète. Ce qui est finement subtil.

Dans cette profondeur scientifique, les aspects des théories sont impressionnants, par les images qu’elles suscitent, de même que par les problèmes qu’elles posent. Toutefois, dans ce jeu là, des abstractions, des plans et des modèles, il ne faudrait tout même pas oublier le prédicat scientifique : Tout ce qu’on sait, c’est qu’on ne sait pas. Ce qui redonne à la croyance une certaine réalité de fait dans les processus psychiques, les pensées, les logiques, et les actes, le bal continuant.
Contrairement à ce savant éminent qui affirme que croire est insignifiant, ce qui voudrait dire que croire n’est pas penser ni voir, ou même interpréter ses perceptions, ou ses réflexions. Et puis pencher dans un sens, se laisser aller selon les flux, les courants et les inspirations. Ce qui redonne une place à la subjectivité dans le processus logique, jusqu’au niveau du Logos. ( dans ces conditions, le sens des mots est déterminant, pas de façon définitive, heureusement)

Éliminer l’irrationnel, ne prendre que l’angle de la raison, en vue d’établir quel type d’autorité ? L’inverse, que l’on connaît, donnant priorité à la croyance peut servir les mêmes plans d’autorité fermée.
Dans les deux cas, ce n’est pas raisonnable. Cet abus de langage, ou de silence.

Reconnaissance tronquée

Pour rétablir le Lien il faut tout de même qu’un ancien lien soit défait, ce qu’on pense comme défaite.
Puis, que ne faut-il pas entendre dans ce bruit, étant par définition aussi celui de Dieu.
Je suis très embarrassé pour choisir, entre se taire et parler, par exemple.

Sait-on toujours et en toutes circonstances ?

à l’eau

Je constate qu’il est difficile de s’entendre.
Si nous étions pure goutte d’eau nous n’aurions pas quitté l’océan. Le voyage d’une goutte n’ayant pratiquement aucun intérêt ni pour la goutte ni pour l’océan.
Nous, animaux spéciaux, si pour une part sommes de la même eau que l’amibe, la bactérie ou le chimpanzé, nous portons en plus une charge moins, qui parfois nous plombe, parfois plombe le monde, empêchant par des dépêches les gouttes de retrouver l’innocence originelle.
Bref, l’ombre, comme l’an nuit, peuvent nous dévorer malencontreusement.
D’où cette nécessité d’arroser les plantes. Afin d’y voir plus clair.
L’eau luit. Utile à notre part d’hombre.

Altération du pur

Si tout est Dieu, et s’il y a création objective, il a bien fallu que Dieu laisse une part de lui, et qu’elle soit altérée, créée hors de lui, hors de sa totalité, hors de sa pureté. Si cette part est inaltérée, elle est absolument lui.

Ici, je ne présume en rien de ce que peut être cette totalité. Et de ce qui l’habite.

D’ailleurs l’idée est celle d’un être intemporel éternel qui décide d’inventer le temps, et l’espace, tous deux fonctions l’un de l’autre. D’un être ou d’un étant sans être, comment savoir ? Le tout pourrait être néant, après tout. Certains l’envisagent sans sourciller.

Apparaissent les êtres dans le temps. Comme nous et les amibes. Évidemment, la Totalité n’est pas séparé de ses objets, mais l’objet créé n’a probablement pas vision et Conscience d’où il vient. Même si c’est un objet initialement doté de conscience.

Bon, et puis nous voilà avec cette perception du voile de notre ignorance, nous posant ces questions, ces broderies, arts scéniques et veilles dentelles, à son sujet. Mais illuminés parfois par cette totalité.

L’astuce consiste en cela. Cette idée – un peu folle – que Dieu s’est ensemencé dans ces êtres que nous sommes, parce que nous pouvons en théorie le recevoir et nous concevoir nous mêmes. Contrairement à l’amibe.
La pauvre a bien suffisamment à faire, que de chercher son maître.

N’empêche qu’il doit y avoir séparation de fait pour reconstitution du lien. C’est facile à comprendre. Tout ce qu’on fait ici, tout cela nous construit. On apprend à créer, on se crée.

Se structurant, on peut commencer à percevoir de quel bois ( merveilleux ) est composée cette totalité, et donc de la pensée qui a initié ces processus créateurs. Sur quelles bases et plans cela se fonde. Dans quel esprit ça tient.

Tout cela pourquoi ? Parce que Le tout, dans sa nuit s’ennuie ? Dans sa nuit sans nuit tout est lumière. Paradoxale Absurdie.

Nous, avec notre part d’ombre, comme preuve et épreuve.