Miraculous

Ça paraît très simple cette réalité de la beauté désirée, c’est la base. Le réel, objectivement terrible,  met au monde avec Amour, des êtres de lui-même qui ne sont pas lui, mais sont pour lui sources de consolation. Sans évoquer les autres motifs créateurs, qui doivent être plus nombreux que nous puissions penser.

Créateur ? Comment pourrait-il y avoir un ajout dans une totalité ? apparemment nous ne ferions que déplacer le mobilier, voué à la décomposition sans espoir. Ça, c’est la vision contemporaine, scientifique, écartant les hypothèses non démontrées. Ce qui est signe d’un état d’esprit gelé. Ayant besoin de se rassurer face au réel terrible d’où nous venons.

Parce qu’il est ainsi nous n’avons pas intérêt à rajouter des couches de crimes et de viols, de vols et transgressions abrutissantes, de mensonges et de rancunes tenaces, de rajouter de la mort où il faudrait de la vie.

On peut désirer la Beauté tout comme la Vérité. On peut penser, imaginer que la matière noire, est comme non existante, comme si elle n’était pas, donc comme si elle était strictement rien. Et qu’en entrant dans son Orbe, Il Se crée.

Ce qui transforme le réel terrible en merveilleux. Par le miracle de la Dame.

Cela s’est imposé.

Je me demandais pourquoi j’écris. C’est comme ça, ça s’est imposé, sans trop savoir pourquoi. Pour savoir ce que je pouvais penser ou formuler en moi-même, c’est à dire que je m’écrivais, en quelque sorte, par souci de clarifier ces choses en moi. Et puis, à la longue, à force de puiser, on est bien obligé de se rendre à l’évidence que la source est extérieure à soi. Et que selon nos dispositions nous pouvons soit la rendre pure soit la souiller.
Ce fut d’abord de multiples exercices, qui s’affinent, et fluctuent selon les lectures, les événements, les recherches, en soi et dans le miroir.
C’est du même ordre que cette sculpture qui s’est imposée.
Tout cela me fit du bien dans un monde qui en manque.
Le sentiment du beau que l’artiste essaie de rendre, a pour fonction de faire du bien, comme celui qui fait du bon pain, ou de bons légumes.

Nous pétrissons notre farine, de terre, de bois, de pierres, ou de mots, de telle sorte qu’elle sorte de terre, et nous apparaisse.

De la difficulté de dire

Les mots ne peuvent dire les choses, tout comme les choses ne sont pas des choses. Tout nous échappe, filant plus vite que la raison. Comme l’eau glisse entre nos doigts. Il y a pourtant une lumière quelque part.
Est-elle vraiment reçue et respectée ? Préservée comme il se doit. Et que nous comprenions où cela est censé nous mener. Il ne faudrait pas que nous nous méprenions sur les intentions extra-ordinaires, venues des dimensions « angéliques ».
Dieu n’est pas assassin, ni preneur d’otages. En d’autres termes, qu’avons nous fait de Dieu ? Puisqu’il s’agit de celui qui doit revenir par nous-mêmes.
Les conditions sont-elles remplies ? Le pourraient-elles quand le Monde se massacre ? Septembre noir ou gris ?

la fuite des horizons

Étrange existence prise entre mort et vie. Comme si nous étions sur une île séparée des continents. Et un horizon fuyant indéfiniment, qui nous échappe. De même évoluant au dessus d’un monde inférieur effrayant et écrasé par un monde supérieur, ce qui nous réduit à si peu selon ces apparences.