Cela s’est imposé.

Je me demandais pourquoi j’écris. C’est comme ça, ça s’est imposé, sans trop savoir pourquoi. Pour savoir ce que je pouvais penser ou formuler en moi-même, c’est à dire que je m’écrivais, en quelque sorte, par souci de clarifier ces choses en moi. Et puis, à la longue, à force de puiser, on est bien obligé de se rendre à l’évidence que la source est extérieure à soi. Et que selon nos dispositions nous pouvons soit la rendre pure soit la souiller.
Ce fut d’abord de multiples exercices, qui s’affinent, et fluctuent selon les lectures, les événements, les recherches, en soi et dans le miroir.
C’est du même ordre que cette sculpture qui s’est imposée.
Tout cela me fit du bien dans un monde qui en manque.
Le sentiment du beau que l’artiste essaie de rendre, a pour fonction de faire du bien, comme celui qui fait du bon pain, ou de bons légumes.

Nous pétrissons notre farine, de terre, de bois, de pierres, ou de mots, de telle sorte qu’elle sorte de terre, et nous apparaisse.

De la difficulté de dire

Les mots ne peuvent dire les choses, tout comme les choses ne sont pas des choses. Tout nous échappe, filant plus vite que la raison. Comme l’eau glisse entre nos doigts. Il y a pourtant une lumière quelque part.
Est-elle vraiment reçue et respectée ? Préservée comme il se doit. Et que nous comprenions où cela est censé nous mener. Il ne faudrait pas que nous nous méprenions sur les intentions extra-ordinaires, venues des dimensions « angéliques ».
Dieu n’est pas assassin, ni preneur d’otages. En d’autres termes, qu’avons nous fait de Dieu ? Puisqu’il s’agit de celui qui doit revenir par nous-mêmes.
Les conditions sont-elles remplies ? Le pourraient-elles quand le Monde se massacre ? Septembre noir ou gris ?