Parce que nous avions de la beauté en nous, nous éprouvons le besoin de l’apercevoir hors de nous, par le truchement des œuvres d’arts. La Beauté n’est pas dans l’œuvre, mais dans notre regard, notre écoute, nos sens en éveil, percevant le signe caché derrière le voile de l’image. Image au sens large, de poème, de totem, de concerto, de fronton de cathédrale, de ballet, de théâtre, de ces créations en apparence gratuites.
Quelque chose s’impose en nous pour engendrer de la beauté, comme un témoignage d’amour, de vérité et de bien.
Sans cela nous sommes pauvres.
Le beau, c’est une question d’âme vivante. Quelque part tout est beau et vrai, c’est pourquoi il faut des œuvres qui tendent vers cette beauté et vérité, comme des réceptacles audibles, lisibles, des formes où elle devient perceptible. Elle nous renverse, nous met en émoi, cela nous réveille.
Cela ne peut manquer d’avoir des effets sur la marche du monde. Mais comme le monde est retors, rien n’est garanti, on ne sait jamais quel virage le monde va prendre et quelle sera la suite des événements. Si les hommes ne veulent pas des plus belles œuvres, des messages les plus limpides, et par dessus tout, d’en appliquer les leçons, comment voulez-vous que le monde s’améliore ou s’en sorte ?
Et puis il s’agit de transfiguration. Un jour on rencontre une œuvre, elle nous transfigure. Elle fait son chemin en nous, si nous la nourrissons de nos efforts. Ensuite, on constate la montagne des œuvres allant vers le vivant, et nous éloigne de la mort.
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