De si jolis mots laids

Vois-tu la Terre ?

D’où pourrions-nous en avoir une vision globale – quel mot laid – alors qu’elle a de si jolis mollets ?

Chaque globule dans sa bulle reçoit une image globale, la lumière partout dispense l’information.

On ferme, on ouvre l’oeil. Alternativement. La lumière en question est insoutenable de façon permanente.

Par l’outil de la raison et de l’écriture, on pense pouvoir la mettre en boîte, la retenir et s’en servir.

Alors qu’il s’agit d’un processus inverse. Minime elle illumine. Nous ayant illuminé elle cavale.

Ainsi s’expliquent ses jolis mollets.

Comme l’arbre

Tout est si mystérieux.
Nous n’avons guère idée de l’infini qui nous attend.
Il n’y a pas que la mort au bout du chemin.
La formule magique afin (complète)
Ce qu’on dit du dit du Messie reste insuffisant.
Ce qui se trouve dans les écritures ne peut être rationnel.
L’univers rempli de dix mille milliards d’âmes différentes
Comme une seule.
Dix mille milliards de façons de dire de penser et de respirer
Se rejoignent quelque part.
Dans la mort non. Dans une demeure, ou plusieurs.
Vous êtes des architectures vivantes aujourd’hui.
Nous fûmes grandement morts au début
Écrasés par cette chute dans le Néant. Forcément infini.
Voilà la raison, des crimes et des maux à ne pas commettre
Des bonnes choses et mots dont on doit se nourrir
Pour ne pas demeurer dans cette mort
Et vivre d’Amour.
Ici, vous « devez »« savoirs ». Comme une dette
Dispersée en une infinité de savoir simple positif
Ce que nous sommes

Discerner

Vie et mort sont intimement liées.
liées pour la Vie. Au service de la Vie.
pour une vie ultime, douce et belle.

il n’y a aucune autre fin que celle-là.

Celui qui sème la mort au lieu de la vie,
au lieu qui donne la vie
se condamne à mort. ( il est déjà probablement mort )

Voilà pourquoi nous devons discerner.
Sauver le vivant pour sauver la vie dans son ensemble.
Nos œuvres sont utiles dans ces conditions.
la mort n’a plus prise sur nous.

Enjeu d’anges

Quand on sort de sa tanière on apprend de belles choses à propos de ce qui se trame dans notre dos de moutons dociles.

Que veulent donc ces anges chercheurs de puissance atomique ? N’hésitant pas à noyer le poisson de la vérité dans un cercle mutique hermétique.

Donc, on ne sait rien. On sait quand même que la radioactivité mine la vie de nos cellules. Et que cela prolifère dans notre milieu.

Pendant que le feu se prépare, sommes-nous bien réveillés ? C’est à dire avons-nous pris en main la clé de Vie et entrevu par quelle porte du cœur nous devrons passer ?

Oui ? Alors dans ce cas, il est facile de se défaire de l’inutile, du disproportionné et du poison.

 

On ne parle de soi qu’au passé.

Ça ne va pas fort, disons que je ne me porte pas trop bien, tout me tombe dessus. Faut dire que je ne fais guère des efforts pour ma santé. Je vous épargne les détails, le corps vieillit et s’épuise malgré les médecines. On se retrouve très mortel, comme un fantôme déserte sa maison. On essaie de résister avec une irrésistible envie de s’agiter en tous sens pour vaincre ce mal qui vous ronge. On lutte et repousse cette roche sur laquelle on se blesse. Tout ceci semble si ridicule.

 

 

Trans mission

Nous sommes en transition, de quelque chose, en transit sur un pont. Nous ne percevons peut-être pas ce qu’il y a sur l’autre rive, qui ne pourra accepter que nous y apportions nos manques d’amour et nos reliquats de pensées négatives, nos sources noires à l’origine de toutes les persécutions.
Comme une amie me disait qu’il n’y avait que le dépouillement pour recevoir un présent, oui oui. Je sais.
D’ailleurs la nuit sert à cela, revoir notre passé lointain et millénaire. Et se racheter une âme, après être passé par ce philtre.

Dix milliards de galériens sur terre, quel concert d’orgues, de trompettes et de jugements approximatifs, sans le sel.
Trans-mets.

Et puis, déconcerté, je me disais qu’au fond, rien ne m’appartient ici, je n’ai rien fait qui m’autorise à en tirer une quelconque fierté, sauf celle d’une légère fidélité. À ma Gauloise bleue.

Il ne faudrait pas

Il ne faudrait pas passer à côté de sa vie.
Regarde, il y a tout ici. Des enfers qui nous emportent dans leurs tourbillons sinistres, bals des princes et des princesses, dynasties basées sur le sang, et la puissance impuissante, la maîtrise impossible des évènements, et donc l’horreur qui naît de tout cela, faisant souffrir les vivants.
Nous ne serions rien, non, ce n’est pas vrai. Certes, nous n’appartenons pas à l’histoire, mais à autre chose, d’indefinissable grossièrement.
Heureusement la plume. On s’y envole comme dans le chant.
Ça va.

La règle

La règle, c’est la roche. Un socle, comme on dit la roche mère à propos des argiles, des limons, et des humus, d’une hiérarchie du vivant qui s’adapte et oblige ceux qui veulent y vivre à s’y adapter.
Ou alors la nature n’a pas de sens, il n’y aurait que des choses artificielles ? C’est possible, mais comment vivre dans ce monde d’une sur-nature, créée selon nos désirs ?
Il faudrait savoir où nous allons. Assimiler cette dimension d’universel qui nous appartient.
Comme un Ciel alchimique.