Conscience

Quand dans nos têtes, c’est un peu de bazar, il faut remettre les choses en ordre.
Primo, sans conscience il n’y a rien. Il n’y a même pas d’inconscience. Une unité strictement nulle entre toutes les choses, tout étant nul, sans lien, sans relation, des objets indéfinis, sans queue ni tête.

Or il y a quelque chose, même en faisant abstraction de nous, de ce que nous percevons, que nous pouvons penser et concevoir.

Il y a de la conscience quelque part. Un frémissement conscient, connu ou su dans la moindre des relations. Une interaction, un mouvement, des éléments qui peuvent paraître orientés dans leurs mouvements, et composant une totalité.

Une vie ou une conscience en dehors de notre humanité. Une conscience qui n’est pas nécessairement consciente d’elle-même, qui serait comme un instinct, une vie automatique, magique et mécanique. Où Tout nous semble aller de soi. On peut penser que tout est rempli de conscience, sans pouvoir préciser en quel lieu siège cette conscience. Mais on voit que cela fonctionne. Cela vit. Il se crée des liens, des relations entre tous les éléments épars, qui s’informent les uns et les autres, sont à la fois dans une continuité et dans une discontinuité paradoxales.

Mettons donc de la conscience en toutes choses, des degrés divers de conscience, de l’inconscience à une conscience élargie étendue à la totalité, et qui évidemment nous échappe dans sa totalité, mais mais ne nous échappe pas toujours dans notre unité, notre totalité relative.

On peut supposer que cet état d’être conscient ne vise pas à ne plus être, littéralement disparaître, en particulier pour celui qui a conscience de sa conscience, conscience qui a conscience dans son miroir. Et qui s’y voit sans percevoir les limites de cette conscience, ni son siège ou son centre.

Conscience qui se sent légèrement égarée dans un flux objectif de consciences, et donc d’être et d’êtres.

Disons que Dieu est Conscience, mais pas que cela. Dieu a conscience.
Qu’est ce qui apparaît ici ? en dehors du désordre dans nos têtes ?
Paraît de la conscience dans l’inconscience minimale.
Un homme est une conscience, une présence, une forme apparue.
Une apparition est contact d’une conscience et de dieu.
La vie apparue est l’apparition de dieu, le dévoilement progressif de dieu, sa naissance dans la conscience.
D’où l’idée que la conscience-dieu progresse ou non dans la conscience+-homme+-femme.

Un homme conscient est dieu ou se rend vers son état dieu, son état d’être conscient. Mais ne se rend pas dans cette dispersion de la conscience, ou dans la non-conscience, ou sans celle-ci.

Tout un processus qui se déploie de l’inconscient vers le conscient. De la nuit vers la lumière.

Il y a création ou genèse de Dieu par la conscience, et singulièrement par l’homme.
L’arbre, la plante, la pierre n’évoluent pas en homme ou en dieu.
Dieu évolue en homme. L’homme évolue en Dieu.
À la condition de ne pas demeurer dans son état bestial, animal intelligent. Cette intelligence sans Dieu frôle le diabolique. Et s’avère mortelle pour la conscience.

Dieu

Dieu, c’est le Chemin. Le Chemin vers Dieu.
La mer rouge qui s’ouvre.
Tout un symbole, ce rouge. Le sang, le vin.

Comment pourrait-on croire qu’il n’y a pas de Chemin ?
Il n’y a plus d’idole qui tienne.

Un Messager nous indique comment s’ouvrir et suivre.
Ce n’est pas le sang, le sacrifice, qui sauve, c’est la lumière sur le Chemin.

Nous passons vivants
Malgré nos membres brisés
Du terrible au merveilleux

Démographie

Il n’y a pas que des armes technologiques, il y a aussi des bombes démographiques, des calculs et des pressions pour que les femmes mettent au monde des quantités d’ hommes qui porteront des armes. Un ensemble accroît sa force face aux autres ensembles. Ce n’est pas la lutte des classes, c’est la lutte internationale, pour s’imposer dans le monde. Et imposer quoi ? Sa vérité ? Comme si les parties adverses étaient sans vérités. Et qu’il fallait les endoctriner. Ce qui est historiquement le fait majeur, c’est cette volonté de soumission, sous le prétexte de « vérités transcendantes » qui s’imposent autant au sein d’un ensemble qu’à l’extérieur, à l’étranger.

Ce jeu est faussé. Rares sont les vérités qui percent et nous maintiennent en vie. Ce mensonge serait une explication à ces guerres qui n’en finissent jamais.

La mort nous poursuit. Pourrait-on dire que nous ne faisons jamais que de venger nos morts, défendre leur histoire ?

Dans ce scénario il nous manque toujours cette image de nos vies futures, des moyens pour nous y retrouver vivants. Et par conséquent les motifs de cette existence présente. De ce qui se doit d’être construit ici.
Il s’agit de nous. Ça fait des millénaires que nous sommes déconstruits.

Quel est cet être en Nous qui n’est plus ? ou qui est si mal.

Décrypter les temps

Pour dieu tout est résolu. S’il est, il sait ce qu’il a à faire, s’il est néant, s’il n’est pas, il n’y a rien à faire. Dans tous les cas dieu dans sa vie propre se serait résolu s’il était un problème. L’univers, mieux que nous retrouve son harmonie. Par contre le problème reste entier pour nous, dans ces désordres où le monde se broie.

Difficile de dire que nous ne sommes que néant, ou que nous sommes pleinement dans l’être. Difficile aussi de constater combien notre existence est insignifiante, et remplie de signes de toutes sortes. Comme si l’Univers nous mettait au défi de trouver des réponses. Choisir entre le noir et le blanc.

Songer au néant, de façon catégorique, c’est lourd. Aussi lourd que d’envisager une existence à l’échelle des univers.

Sans aller chercher au-delà ce qui est ici, le problème des hommes est humain, avant de penser aux plans divins.

Les messages et les sagesses de partout et de tous temps, se complètent les uns les autres, et si les hommes tuent à cause de cela, en voulant imposer ce qu’ils pensent comme vérités uniques, qu’est-ce qui peut se produire, sinon une immense souffrance ? Ceci fait justement que nous sommes le problème non résolu à l’échelle des univers. 

Comment pourrions-nous aller vers la vérité ou une vie meilleure dans les conditions atroces. Demi-vérités ou vérités relatives, formes idolâtres, superstitions, fanatismes, crimes, et abrutissement généralisé, il n’y a plus aucune lumière qui passe, il n’y a que des cadavres.

Tout ça pourquoi ?

Un univers sans dieu est sans intérêt, de même qu’un corps sans moi. Mais ce moi sans toi est sans intérêt. C’est comme un moi sans dieu.

Nous sommes Un corps multiforme avec tous les moi qui l’habitent, et y évoluent. Évoluant vers Dieu, redonnent vie à leur dieu. L’affaire est loin d’être entendue. Vous le savez, les esprits sectaires ne songent qu’à écraser leurs ennemis.

Nous sommes un problème pour « Dieu », comme un père qui voit ses enfants se perdre. Et qui se perd dans cette perte. perdant sa vie.
C’est en vertu de cela que se met en œuvre tout ce processus d’une intense complexité, surnaturelle. Comme un réflexe de survie d’un corps affecté par ses propres poisons.
Il faut qu’au bout de notre vie nous trouvions autre chose que cette mort.
Et cela n’est possible ou pensable que selon nos dispositions actuelles supportées, ou non.
On ne peut pas dire ou croire que la mort n’est rien. Elle est toujours la mort de quelqu’un qu’on aime. Et en même temps la nôtre. d’autant plus dramatique si nous ne savons où nous rendre vivants.
Celui qui meurt, quitte aussi ceux qu’il aime.

Mais si au cours de cette vie, de ce temps d’existence, il a fait connaissance et aimé sans partage, il retrouve tous les vivants. L’esprit n’est plus déchiré.

Dans ces conditions là, ces pensées mesurées, notre temps d’existence prend l’ampleur d’un autre temps plus vaste. Et supportable.

Des souffrances réelles et des fausses joies

La souffrance n’est pas illusoire. Ce n’est pas qu’une affaire de mental, c’est le fruit de nos actes. Au même titre que la joie. L’un comme l’autre nous disent notre cheminement.

Qui retrouvons-nous au bout du voyage ?

Si je ne suis qu’une illusion, si le Je n’est rien, ou simple poussière mélangée à la poussière, quel est l’intérêt de cette existence ? Quoiqu’on fasse, quoiqu’on dise, le tout ne serait que poussière, nous ne pourrons manquer d’y retourner, comme dans la seule réalité possible. Éliminant de fait la nécessité de ce que nous vivons, et éprouvons. On passerait à côté du vivant, qui nous oblige à sonder dans les profondeurs et ranimer la poussière. Je ne peux croire que la cendre soit animée d’amour si nous ne sommes pas là. D’ailleurs la cendre ne nous demande rien. Mais notre esprit ?? Ou l’esprit tout court.

Comment pourrais-je entrer dans le réel des choses, faire corps avec le réel qui est plus que cendre et poussière ? Pour cela il faut l’apprendre. Et qui peut nous le dire, parmi ces êtres évoluant dans la même dimension objective que nous ?
Peut-on vraiment évoluer sans mal ? Sans devoir se frotter à cela, cette condition mêlée de biens et des maux ?

On comprend mieux cette nécessité d’un feu intérieur. S’enfoncer dans les choix négatifs, tels que le monde a toujours cédé, comme si anéantir était une voie, une libération des biens et des maux.

Le Soleil fait son cinéma

Platon, pardon, mais quel con fus-je. La politique technique politique qui tranche avec des décrets dans les âmes chairs nous déchire sans offrir le moindre début de réponse ou de repos.
La caverne et ses reflets, la grotte ornée, la crypte et la fresque, voyage au centre de la terre, parleur design.
Le Soleil aveuglant Se dessine sur l’écran des pierres, et ainsi se révèle et s’expose. Il nous montre en douceur tout ce qu’il contient. Et qui est bien plus que de l’énergie, contenu de puissance.

Maladroitement : En nous, H. Il y a un dessein. Un des seins des saints. Il y en a. La vague du Portugal, le mont Fuji. La geisha. L’ami. H, Hiro. Naga. Fil sous la terre et le temps.

Ainsi discrètement nous tient en éveil.

Ce qui se trame en nous, il s’agit de La Vie étendue. De l’expansion créatrice débordant du cadre étroit des existences individuelles, quoique passant par le moi, indispensable, et la volonté. Cela fait une arborescence. On dessine. On se dessine et se signe. Fil continu sur le nu. Infimes variations de la plume ou du pinceau comme des larmes. Des pluies qui nous tiennent en éveil la nuit.

Eric, repoussant politique

(et rejetant les mots des robots, leurs discours intelligents )

De l’Art comme signe

L’âme est âme de dieu, et par extension l’âme de Dieu.
Nous compliquons l’âme, qui ne peut s’épanouir en nous, en étant murée. Elle se tient en retrait, distante. Elle ne nous parle plus, ne dit plus rien.
Au lieu de nous en rapprocher, nous nous attachons à ce qui nous perd, nous égare et ne cesse de produire ces chocs et ces violences. Ce n’est pas pour rien, mais pour que nous renversions notre regard. Les maux sont des signes clairs.

On peut toujours dénoncer les exactions des uns et des autres, cela ne peut se modifier si nous n’avons pas une claire conscience de cette question d’âme, de la lumière qu’elle porte, lumière sans voix, qui est à proprement dit la voix.
Nous ne sommes pas sans ressources pour voir et entendre, il y a de l’art, inclus dans la Nature. Mais, Il ne faut pas que nous rendions ou prenions la nature en artifice, en artefact factice, ou faux. La vie vraie est un artifice naturel. Et non une nature artificielle modifiable à notre guise, selon notre volonté ou notre ignorance.

Comment, par qui ce renversement de notre regard peut s’opérer, et de la nuit passer à la lumière ? C’est le Passage obligé.

Je songe au fait des parents. Nos pères et mères ne savent pas, de même que leurs pères et leurs mères. Ils sont forcément obstacles à tout cheminement vers notre âme éloignée. Ils nous retiennent auprès d’eux, de leurs conditionnements, qui font mur. Pour voir et passer, il nous faut suivre un enseignement renversant.
Nous retrouvons, une fois ce passage effectué, dans la lumière, l’âme de nos pères et mères, la même que la notre. Ce qui tout de même implique de grandes transformations avant d’atteindre cet objectif, parce que nous ne sommes pas à proprement dit nés d’eux. Si nous sommes venus sur terre par eux, nous étions avant d’être ici.
Ainsi nous étions dans l’âme de « dieu » avant tout, avant de tomber dans ce monde obscur, crépusculaire où nos parents devaient se débattre dans leurs propres zones obscures. Or, l’enfant pour s’édifier ne peut prendre que la part lumineuse, et se révolter contre la part sombre, tout cela dans les fonds subconscients.
Évidemment la pure lumière est difficilement acceptée par l’ensemble des hommes, puisqu’elle nous oblige à mettre nos parents en retrait, spirituellement.
Être parent, c’est avant tout un devoir. Une propulsion des enfants en avant vers leur lumière, vers leur inconnu, que les parents ne peuvent connaître. Et non les retenir dans nos murs.

Pour les parents, c’est à dire les enfants que nous étions, cela ne regarde qu’eux dans leur intimité, l’intime de l’âme qui nous sert de guide exclusif pour notre épanouissement.

Il est tout à fait légitime de se demander quelle relation peut-il y avoir entre l’âme et les affaires du monde.
Sortir des sentiers battus : Il est convenu que le monde n’a que ses affaires à régler, sans s’occuper d’autre chose. Le monde croit qu’en réglant ses affaires, ses problèmes strictement terre à terre est un objectif suffisant, comme de soigner ses effets et se limiter à cela, ou se borner à croire sans plus, à ce qui se produit au cours de cette existence prise entre deux néants. Comme si le fait matériel était le tout, expliqué au mieux par le fait scientifique, et à la limite par le fait spirituel mais qui demeure une affaire personnelle. Et dont on ne peut rien en dire ni tirer de conclusions.
Et encore moins de preuves. Tout juste si on peut l’exprimer par les créations artistiques. Et que celles-ci nous regardent sans offrir de moyens supplémentaires de connaissance. Comme si l’Art n’était qu’une forme de passe-temps, de loisir pour rendre nos jours agréables. Alors que cela reflète une urgence. Nous entrons dans le vif du sujet en approfondissant les contenus des arts.
Alors la question est celle justement des contenus offerts au monde. Et des formes montrées, créées. De tout ce qui est caché. Des secrets de l’âme, ce qui se joue dans cette relation à deux, et qui s’y révèle et se crée.
Il est question de l’homme et de la femme, de la puissance du désir. De cette tension ou cette force du Mystère, et de la mise à nu de notre âme. Et de ses accidents qui s’y produisent ayant des effets considérables, dans les affaires du monde. Question de pur et d’impur, d’union ou de séparation, de bien commun, ou de bien perdu, de chuter ou de se relever.
Tout est loin d’être bon à exposer. Les boues s’étalent à la face du monde, comme si c’était des lumières. Ou inversement, des pensées prétendument pures nous privent de vivre selon nos rythmes propres, notre évolution ou nos besoins. Nous sommes pris entre des puritanismes déments et des obscénités également démentes, ce qui trouble la vue des enfants.
Le sexe ne peut être que ce lieu hors de nous, hors norme, tension et fusion de féminin et de masculin, énigme de la chair double qui frôle l’Un.
L’âme se joue à deux. Mais deux étant sexuellement de l’autre sexe, se complétant. Le sexe est forcément insuffisant pour fonder une existence viable commune. Mon dieu, quelle porte ouverte…
Il y a l’amour aussi entre deux, qui doit l’emporter. Dans cet esprit là, le sexe est secondaire. Une amitié amoureuse peut se passer de copuler. Ou disons, peut rester chaste, ce qui est nettement plus sain que l’excès.
Un point important est d’être deux, au sens d’être. Il n’y a pas un être sujet et un être objet. Le monde retrouve son âme. Le voile révèle ses lumières.
Nous retrouvons nos habits originels par le truchement des chants, des dessins, des formes que nous créons et que nous pouvons contempler.