Cela s’est imposé.

Je me demandais pourquoi j’écris. C’est comme ça, ça s’est imposé, sans trop savoir pourquoi. Pour savoir ce que je pouvais penser ou formuler en moi-même, c’est à dire que je m’écrivais, en quelque sorte, par souci de clarifier ces choses en moi. Et puis, à la longue, à force de puiser, on est bien obligé de se rendre à l’évidence que la source est extérieure à soi. Et que selon nos dispositions nous pouvons soit la rendre pure soit la souiller.
Ce fut d’abord de multiples exercices, qui s’affinent, et fluctuent selon les lectures, les événements, les recherches, en soi et dans le miroir.
C’est du même ordre que cette sculpture qui s’est imposée.
Tout cela me fit du bien dans un monde qui en manque.
Le sentiment du beau que l’artiste essaie de rendre, a pour fonction de faire du bien, comme celui qui fait du bon pain, ou de bons légumes.

Nous pétrissons notre farine, de terre, de bois, de pierres, ou de mots, de telle sorte qu’elle sorte de terre, et nous apparaisse.

T riche

Que faire de ces richesses ? à qui pouvons-nous les rendre ? si l’homme est pauvre il appauvrira la richesse, sans rien enrichir. Les richesses doivent revenir à ceux qui sont riches et enrichissent le royaume. Cela fait que nous pourrons y remonter nos mains chargées de trésors. De fait les univers se renforcent vers le vivant et non vers la mort.
Evidemment il s’agit du spirituel. Tout se clarifie. Les univers ont besoin d’une précision impeccable pour pouvoir s’édifier, se maintenir, et puis croître.

Ouï

Croyez vous que vos instruments entendent mieux que vos ouïes les brouhaha et les tohu-bohu des pierres noires et des blanches qui se frottent et se cognent dans nos os

Que vos ordinateurs conçoivent la moindre conception de l’ordure des formules chimiquement pures

Que la terre et le ciel enterrent la mémoire morte dans le désert de l’oubli

Et que vous auriez la moindre chance de survie si l’Eve de votre Père gît dans le tréfonds ténébreux de la haine et l’oblige à revenir parmi nous fouiller dans la cendre ?

Laissant son royaume vacant, ses univers en ruine d’un absolu silence.
Cela ne peut passer.
Vous auriez perdu trace de tout réel, prisonnier de nombres irréels, aussi anéantis que
les ombres

Film du réel

C’est ainsi, en nous, en chacun d’entre nous, le pire ou le meilleur se révèlent, à l’image de Ce-Lui qui nous précède. Qui est en son lieu. Au milieu.

C’est pourquoi il faut savoir ce qu’on veut être, vers où on veut s’élever, grandir, ou inversement vers quoi allons-nous nous abîmer de façon dramatique.

Vous savez, tous les maux dont les hommes sont capables, ne peuvent qu’entraîner d’autres maux, dans un cercle vicieux affreux. Insolubles. révoltants, comme un échec du Divin.

Inverser ce processus négatif et désespérant, n’est initialement possible que si nous y croyons, et si nous entrevoyons des issues en nous-mêmes. qui ne peuvent avoir eu lieu que par la providence ou la grâce.

Ensuite, ce futur totalement autre, ne tient qu’à nous, notre volonté. cela ne tient pas tellement à nos mots, qui restent relatifs et sujets à caution.

Comprenez que c’est votre dieu en vous qui se joue sur Terre.

Nous avons vu de très beaux films, très touchant. Où le pire côtoie le meilleur

petits bruits

Serions nous nés du Soleil
Qui se réchauffe
Quand on lui parle ?

La masse disparue à la vitesse d’une pensée

La vocation poétique n’est-elle pas de renverser la nuit ?

De même que ces joueurs de flûte arrondissent
la pointe des épines.Comme tout est étrange.
Si fragile.
La parole, la pensée volatile des nuages.

C’est une question d’assise
afin de bien voir par delà la montagne sidérante.

Pente d’esprit

Si l’on suit le physicien ces univers sont condamnés à l’extinction ( seconde loi de la thermodynamique) ce qui correspond à la complexité selon Edgar Morin engendrant esprit et conscience, et âmes. Une matérialité sans alternative. Où nous n’aurions d’autre choix que de subir la loi de l’entropie. Thèses reprises par des penseurs comme Russell. L’esprit, la volonté, l’amour ne seraient que des phénomènes relatifs et forcément périssables. Et matériellement impossible à prouver qu’ils ont une réalité hors de cette matière. Notre destin étant celui des cendres.
Ce n’est pas ma pente d’esprit. La difficulté n’est pas dans le dire, mais de le vivre, ou d’en avoir la vision. De se voir vivant par delà notre mort. Faire le lien entre le vivant ici et celui d’ailleurs. En percevoir les signes. Parce que ce qui compte avant les « cieux » c’est ce qui se produit sur terre. Ce qui ne peut manquer d’avoir des effets postérieurs. C’est ici que se jouent nos destins. C’est ici que les cieux viennent se sauver.

Quand on va vers son Amour on est libre. On procède du même Amour. Du même Être créateur d’amour-énergie, où tout se tient. Ce n’est plus Lui et Nous.
Pourrait-on dire qu’il y a fusion de multiples en un seul ? L’immensité ne s’abîme plus.
Je l’écris, mais sans pouvoir le vivre effectivement, puisque cela relève de ce qui nous attend.
Je veux dire que nous lui apportons notre amour, ce qui le fait vivre ( vibrer ), immense joie.

Etant entendu qu’il nous a apporté son Amour.

Cela coule de source.

Misère

L’histoire est un rouleau compresseur animé par des démons. Le Démon du pouvoir et du savoir. Facteur des guerres, des effusions de sang, des sacrifices et exterminations. Un combat dans l’ombre, dans les sommets cachés. Le jeu est à proprement dit démoniaque. Le monde croit à une solution évidente mais n’entrevoit pas les pires effets. Moi non plus. Les déchirures sont trop profondes. Et les guerres que se livrent les puissances spirituelles et mondaines, ne me donnent pas le choix entre les uns et les autres. Le Démon ne peut être vaincu que par l’Ange, par ceux que Dieu inspire, et qui le prient dans le libre choix de leurs pensées, paroles et actes. For intérieur. Il ne faut pas renoncer à voir et nous rendre vers ce qu’il y a au-delà de l’histoire. Cela nous concerne. Cela nous libère. On devrait s’y retrouver.