Quand on ouvre une encyclopédie, on mesure l’ignorance contenue dans la science, et la confusion s’installe. Que ce soit en archéologie, en histoire, ou en sciences dites exactes, on est frappé par ce phénomène des masses d’informations qui nous écrasent et embrouillent le fil d’une vérité où nous sommes censés nous tenir, nous maintenir nous-mêmes en vie, nous sentir en phase dans le vivant, ressentir le vivant en nous et hors de nous, où le fil du passé se raccordant à celui du présent, notre futur prend alors son sens, au lieu de le perdre. On mesure aussi l’incongruité du monde qui court après des choses insensées, comme de vouloir être le meilleur, le plus performant, et cherche une gloire dans ce monde. Ce n’est que feu de paille ce qui réunit des foules immenses comme étant ivres.
On retrouve ces choses là même à propos d’art, d’expositions drainant des foules autour d’un seul artiste ou d’un groupe de musique. Les marchés font feu de tout bois.
On massifie toutes les activités créatrices cela devient l’événement. On focalise un nombre maximum de gens autour d’une objet central, élevé au rang de supérieur.
Mais moi, je me demande s’il s’agit de supérieur, et de la porte la plus haute où nous trouverons notre vie. J’en doute. Trop d’argent en jeu. On dirait des légions en guerre dans des compétitions sportives aux grands prix César Molière Oscar, prix de peintures, d’architectures. Cela suscite une effervescence et une surchauffe, de même que des vaincus en masse. Des pauvretés. Et des gens qui relativement au savoir sont relégués au rang de béotien devant se plier face aux docteurs.
Quelque chose de faux dans les systèmes.
Montagne
Nous sommes au pied de la montagne, d’une montagne de
questions. Une seule informulée les contient, et les éclaire. On ne
trouve pas de réponse dans la poussière des ossements du passé,
ni dans ces prédictions futuristes et la pléthore de combinaisons
possibles, où nous disparaissons. Ce n’est pas inutile non plus
d’aborder les profondeurs du passé, ou les spéculations sur le
futur, si nous ne perdons pas le présent, de notre âme, ou cette
présence d’esprit, qui ne nous fait pas commettre de maux. Dire
mal et penser mal nous égare.
On ne peut pas, on ne devrait pas dicter aux hommes, ce
qu’ils doivent dire ou penser, leur imposer leurs actes. Les
hommes ne seraient plus que des outils entre des mains
manipulatrices, jetables après usages.
Le monde sous le joug de puissances manipulatrices, qui entre
elles se déchirent comme des loups sur une proie, dans ces
conditions est comme un cadavre. Ceux qui réalisent pleinement
ce qui apparaît comme une fatalité et s’insurgent face à cette
pente, en souffrent. Ils souffrent de toutes ces souffrances.
C’est comme si nous n’arrivions pas à naître. Et pourtant nous
pouvons constater que les hommes sont courageux, quand ils ne
cèdent pas à leur faiblesse. Par conséquent si on interroge la
question de la force, on ne la confond pas avec cette bestialité et
ce diabolisme, établis en systèmes. Qui nous perdent.
Nous ne savons pas qui se tient derrière, dans les coulisses des
scénarios dramatiques. Que ce soit x ou y ne change rien.
Il faut toujours repousser plus loin ces ensembles de questions
afin de faire surgir cette lumière qui nous touche. Il s’agit ni plus
ni moins de « prière ».
trois fois rien
Les anciens, avec la terre sous leurs pas, comme un socle infini, dessous, et le ciel au dessus aussi infini.
Les modernes avec la matière sondée, analysée, infinie et vertigineuse, matière qui disparaît et se métamorphose en vibrations, en fonctions.
et puis personne pour ordonner le chaos, tenir les univers en vie, pénétrer en imagination la pierre et dessiner dessus.
Trois fois rien
fin des temps
J’écrivais que les images sur les parois des grottes ne révélaient rien. Elles ne révèlent rien prises séparément. Elles s’inscrivent dans un processus d’une révélation de toutes les traces laissées, nous signifiant quelque chose de conséquent. Comme par hasard, il reste des quantités d’objets et d’œuvres, qui ont traversé les millénaires. C’est assez impressionnant de créativité et de génie. Révélateur de talents. Ce n’est pas rien, cette faculté et volonté des hommes d’avoir produit ces choses, sous le coup d’inspirations, et de recherches dans toutes les directions possibles, avec tous les matériaux dont nous disposions.
Tout ça nous parle. Et nous pousse à penser à autre chose qu’à ces contingences. celles-ci s’avérant sérieusement douloureuses, et très certainement des signes négatifs, tout au long des processus historiques.
Ces ensembles de choses qui nous arrivent correspondent à un moment révélateur, comme apocalyptique, en bout des temps, nous questionnant de façon urgente sur ce que nous sommes et devons être.
Une échéance en quelque sorte.
Arché
C’est bien beau d’aller fouiller dans les vestiges, les traces du passé, mais cela ne révèle rien, guère plus que de se questionner en se penchant sur ce qui se passe. C’est le même homme qui est pris dans un système, ça reste étrange cet enfermement et cette petitesse, et ce fait qu’il n’y a rien d’autre, ou simplement rien nulle part, si l’univers n’est pas rempli de présence créatrice, de volonté, de pouvoir, d’amour et de tout ce qui fait vibrer et vivre les êtres. Pire, en voulant dicter la croyance. Et qu’il n’y a pas échange lumineux entre nous, mais hégémonie amenant à toutes ces choses atroces.
Parce que si on y pense il n’y a de vérité que dans l’au-delà de soi, dans celui de l’autre, des autres, et de toute vie, ce qui nous rend notre vie. C’est comme si nous avions franchi un mur, ou étions entrés dans le réel vivant de la pierre.
Par le truchement de sons, de formes harmoniques, où se révèlent les présences. Et pour le dire abruptement une transcendance effective, en relation avec nous.
Dans ces conditions, il n’est pas possible d’enlever aux anciens dessinateurs des bisons, et autres fauves d’avoir été traversés par ces mêmes fulgurances, cette conscience de l’animalité supérieure à nos humaines faiblesses. Cette âme à l’état pur, présent dans l’animal.
On entend bien dans ces conditions que la notion d’intelligence telle qu’elle est conçue relève d’un mal, d’une ombre ou d’une absence, de quelque chose de mort, que ce soit l’Ia ou la faculté de calcul. Ce ne sera pas cette mort qui nous rendra la vie, en aucune façon, dans notre esprit.
Évidemment, je m’interroge sur la qualité des totems. À quelle nécessité cela correspond, ou à quelle croyance. Les anciens sont comme nous, animés des mêmes questions.
Il y a en Asturie, un chemin enchanté, avec des sculptures, ce qui donne un aspect magique, comme des apparitions. Du land art, doté de présences.
Ovni
Je vous embête avec mes réflexions. Que sais-je où celles-ci me conduisent ? Cette façon de penser ou d’imaginer qu’on peut peut-être qualifier de naïve, des hommes n’ayant encore nulle science, nulle complication en tête, aucun calcul, mais l’ampleur des phénomènes face à eux, montagnes, fleuves, océans, orages, condor, crocodiles, lions, chevaux, bisons etc, et cet irrépressible besoin pour certains d’entre eux d’en fabriquer des images, sur la peau rocheuse de la Terre.
Si on y pense tout notre passé est énigmatique, tout ce qui nous traverse comme flux d’énergies, et flots d’émotions, peurs, rires, désirs, ce qui nous éloigne des considérations actuelles sur la société, et ses troubles divers, et ses horreurs insolubles. et puis la malignité qui s’est immiscée parmi nous, en nous volant nos vies, et nos bonheurs, comme si nous n’avions plus le droit à la naïveté, ou l’innocence.
Mais devions nous échiner à toutes ces productions. Tout cela dans la violence. Manifestement, il y a une rupture ou plutôt, des brisures, qui posent un redoutable doute, face à une puissance maléfique.
On dirait que cela a construit les organisations de notre monde actuel, historique, pris dans cet envoûtement. Ce qui nous rend malades et sérieusement fêlés. Désespoirs, suicides et guerres.
Comme si l’amour inhérent à la vie naturelle, écrasé par des profondeurs ténébreuses, n’avait plus que la haine comme credo.
je ne sais pas s’il s’agit de haines, de crocs, de lames, ou de venins qui parcourent le sang des hommes et de blessures arrivées jusqu’ici, et expliqueraient la situation tragique du monde, sans pouvoir y trouver quelque remède.
Entre origine et fin, nous n’avons pas que la mort comme unique réponse.
Entre parenthèses, ( sans trop de rapports avec ces mots précédents ? ) pourquoi les hommes tombent toujours dans des formes idolâtres ou des superstitions ?
Sans doute, probablement sidérés par la puissance naturelle, nous n’avions que Dieu comme seule réponse valable. Évidemment puissance cachée, secrète, identique à notre psyché. Certains d’entre nous abusant de cette « lucidité particulière » qui donne des pouvoirs.
La suite, on connaît : se forment des empires, des conquêtes.
et puis bien d’autres choses qui surgissent.
On verra.
Ces grottes énigmatiques
Le chercheur a beau chercher, il ne trouve pas grand chose de probant. Concernant les dessins des grottes du paléolithique par exemple, c’est le brouillard.
Comment nos ancêtres voyaient le monde, sinon de la façon la plus simple ? Sous leurs pieds, une terre, comme un monde clos et au dessus d’eux un ciel, monde ouvert. Sous la Terre, des entrailles, comme un ventre de femme, d’où sortent les hommes, et les formes vivantes en général.
Le ciel, c’était sans doute un ressenti extatique, allégeant alors que la terre devait être un ressenti oppressif, angoissant, pesant.
Ensuite, la science a mille interprétations de ces dessins.
Une chose curieuse, c’est cette permanence de l’animal comme une filiation. mais si on pense à ce que nos contemporains pensent, à ce que nous pouvons penser et concevoir aujourd’hui on n’est guère mieux informés, ou on ne détient nulle preuve de rien, relative à notre existence.
sinon lesquelles ?
Altamira
Même si ça disparaît dans 28000 ans, on continue.
Lascaux, Chauvet, Altamira, leurs dessins sont encore là, avec des sauts de 12000 ans entre les différentes périodes pour créer des formes semblables. Ils avaient de la suite dans les idées. Et, que sait-on de ce qu’ils pensaient ou comme ils voyaient leur vie ?
Comme si c’était le même homme qui traverse ces millénaires.
Que dire aussi de ces constructions, ces pierres qui dépassent notre entendement et viennent d’aussi loin ? qu’en penser ?
Nous ne sommes pas le fruit d’une évolution de plus en plus complexe de la vie organique. Nous sommes ce que nous sommes avec des phases d’oublis. Nous sommes le même depuis que nous sommes, et nous peinons à recouvrer la mémoire et nos pouvoirs vivre, en faisant connaissance avec la profondeur des choses et des êtres, la puissance naturelle qui nous précède. Qui est pure beauté.
Moteur
On abrutit le monde avec des objets sans queue ni tête. On le rend esclave dans sa tête, avec ces objets de consommations, ces questions de techniques, gas-oil ou électriques, ces craintes de réchauffement, de pertes de salaire, de gains au loto, comme si l’argent était l’essentiel de notre existence, ou la satisfaction de nos appétits sexuels, de même qu’on nous culpabilise si on désire.
On est toujours à côté de ce qui est véritablement vivant. Que ce soit la Nature, ou les profondeurs insoupçonnées de nos psychés, et du Mystère. On banalise le Réel qui en perd tout son Sel. Ce qui nous rabaisse au dernier degré, et accroît notre chute, au lieu de trouver les motifs d’évolutions, à la fois dans l’ordre de la raison et de l’imagination.
Bref, on s’égare. C’est anormal.
Nuit des temps
Il importe également de ne pas oublier ces énigmes des pierres des temples des lignes tracées ces phénomènes étranges qui nous précèdent et jalonnent les temps lointains comme cette grotte Chauvet et sa modernité ou plus exactement cette contemporanéité des formes donc des pensées. Et si on songe à tout cela on pourra peut-être voir que nos questions sont mal posées que nos problèmes politiques masquent des aspects d’un ordre nettement plus urgent du reel, des possibilités incluses dans le réel de nos psychés. Notre existence étant réduite à peau de chagrin. Comme si nous avions perdu nos divins pouvoirs.
il y a cette page wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginia_Steen-McIntyre
En tant qu’étudiante, en 1966, elle a été financée par le Geological Survey, parrainé par la National Science Foundation, avec une équipe (dont Harold E. Malde (1923–2007)[3]) au site archéologique Hueyatlaco près de Valsequillo, au sud de la ville mexicaine de Puebla , où Cynthia Irwin-Williams (1936–1990) a dirigé les fouilles depuis 1962. Elle a utilisé les dernières méthodes[4] pour la détermination de l’âge des outils, et est arrivée à un âge d’environ 250 000 ans – ce qui contredit le consensus scientifique selon lequel les Amériques ont été colonisées pour la première fois il y a 25 000 ans.
de quoi relativiser notre temps ; et dans cette relativité trouver le notre.