Enfermement cellulaire

Étrange et paradoxale humanité censée être une, née d’un même Père et d’une même Mère, d’une seule Origine. Mais dans les faits, les pensées, les intentions et les propriétés chacun nécessairement reste dans son enclos strictement délimité, sa coquille protectrice, séparé de tous les autres comme dans une cellule. Cela veut dire quelque chose ces murs qui nous séparent. Et qu’au fond rares sont les échanges comme des osmoses, sans traces de doutes, ou de replis dans sa zone privée. Ce qui paraît commun relève du superficiel, n’engage rien de conséquent, sans effet notoire, disons quand il s’agit de charité. On te concède juste le fait de ne pas être trop demeuré. Ainsi cette poussière d’humanité, sous emprise, se croit libre. Il suffit d’une minime transgression pour que les crocs s’expriment, dans le pire des réflexes. Dans le meilleur des cas, chacun prend la tangente pour ne pas voir les abysses qui nous séparent du vivant, de la vérité. Ça veut dire qu’en un seul doit naître toute la vérité. C’est la raison et le sens de l’ego. Cet ego qui en fin de parcours retrouve cette Unité d’être effective en tout être, si les choses deviennent normales. Nous sommes dix milliards, dix milliards d’opinions. Redoutables

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