La science

Un journaliste engagé fait un constat juste à propos de la science actuelle qui se diffuse et nous laisse sans connaissance, ou sans repère, sans rendre du sens à notre existence. On sait que les univers nous perdent, nous réduisent à rien. Mais ceci est faux. Ce ne sont que des lectures dogmatiques, arbitraires dans leurs principes, et aussi irréfutables que le sont les objets des croyances ou des mythes. On dirait que la science fait en sorte d’avoir des adhérents, comme des adeptes d’une secte.
Qu’est-ce qui cloche dans ces méthodes, ces recherches ? Aller scruter les étoiles, les cellules ou les photons, les observer et les mettre en équations, pour en rendre les essences et en percer le sens, pour pouvoir saisir la vérité première ou ultime, mais sans tenir compte de l’humain, de l’animal, de l’âme, invisibles, ou de cette dimension indicible et subjective, de même que la mort. Et donc de tout ce qui relève des souffrances, de la conscience et de l’amour. Comme si de façon exclusive nous ne tiendrions qu’à la direction qu’emprunte la course folle de saturne, ou d’un nuage électronique insaisissable, uniquement probable.
Nous n’existerions que probablement, à l’image des nuages.
Pas de Science sage sans connaissance de l’esprit, nous pensons. Et que dis-je, de la matière de même, qui contre toute attente d’elle-même sait, ou sait en elle-même sans savoir, elle vit.
La science que récuse le sujet, l’étant de l’être, tend à l’anéantir par des équations ou des algorithmes. Ceci est très dangereux. Et se mesure aujourd’hui avec ce que les productions politiques peuvent engendrer comme chapes d’oppressions pour des visées terrifiantes, dont il va être difficile d’échapper, tellement la machine est puissante. Non seulement la science cherche à comprendre la matière dans ses mouvements, mais désormais elle cherche à saisir les esprits enfermés dans cette matière, si cela se peut. Saisir les pensées qui animent les matières.
Mais cette question est délicate à formuler. Ce lien entre la matière et l’esprit, comme si nous étions de deux essences différentes, et conjointes, ou en recherche d’union.

Il faut y penser.

La matière n’est pas insensée, l’esprit non plus. Et la pensée dans tout cela ? Pensées qui deviennent folles, ou angoissantes, à l’idée de leur naufrage.
Et que dire de ce qui se passe dans cette misère qui s’installe ?
Certes, il y a de nombreux scientifiques qui essaient de renverser le cours sinistré des choses, la fin programmée de la vie sur terre pour des plans d’organisations criminelles.

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Le texte qui suit répond à ce questionnement sur la nature du Sujet, du je. On ne doit pas transiger sur cela. je veux dire, que ces discours qui tendent à réduire le moi à l’insignifiance cachent des intentions, et des volontés pernicieuses, des conditionnements m’apparaissant néfastes, et où naturellement surgissent des cultes inverses des personnalités fortes et tyranniques dans lesquelles les personnes subjuguées s’identifient, et s’y dissolvent, en espoir de retrouver leur compte juste. Mais c’est faux.

Le « Moi » Christique.
Ne vous méprenez pas, il s’agit du Sujet central, comme s’il s’agissait d’une étoile, qui donne raison à ce qui vit, et tort à tout ce qui meurt. Du sujet ou de l’objet qui est cause de.
Je songe à ces œuvres présentes partout sur la terre, qui sont déjà en ruine, face à Ce qui ne passe pas, qui demeure éternellement vivant, et sur laquelle nous pouvons fonder nos existences et nos actes, ce qui nous guide et nous éclaire, nous évite de commettre des erreurs irréparables.
Il faut tout de même être assez sérieux et réfléchi dès qu’on prétend à la vérité. Le Christ n’est pas un sujet anodin. Je ne parle pas du personnage humain, mais de celui qui peut habiter en tout être pensant, aimant, conscient, de ce Sujet envoyé ici-bas comme s’il s’agissait du Verbe. Que des hommes ont accommodé à leur guise, ou selon leurs vues assez arbitraires, et définitives, ne nous laissant guère le choix, et bien pire.
Ce sujet n’est pas un personnage, ce n’est pas un masque. C’est une onde. Une bonne onde qui redonne vie à ceux qui l’auraient perdue, ce qui implique que nous retrouvons ce Moi éternel, si on veut, si on peut dire ça comme ça.
Un Moi créateur face à l’ Univers.
D’autres diront Dieu. Ou encore cet état de Bouddha délivré. Avec tous ces moments accessoires des extases, des nirvanas, des joies intenses, qui sont des petits jalons, des témoignages, des légers points de repères, comme ce marin qui fait le point au cours d’une traversée et sait qu’il est sur la voie. Mais sans plus.
L’humanité est en poussière, et c’est le Moi ou le Christ qui rassemble ces poussières, où chacun y reprend possession de son moi ou de sa lumière, de cette onde qui nous est propre, et nous fait vivre.
Dans cet ordre d’idée le Christ passe partout s’il est reçu. Celui qui en capte les ondes dans son récepteur humain, doit tout de même s’attendre à être secoué, le réveil étant assez douloureux comme celui d’une naissance.
Non pas terrible, comme le sont les exactions des hommes, mais il faut savoir. Il faut savoir les forces en jeu dans ces univers, c’est à dire à la fois notre intérieur et notre extérieur.
Savoir donc cette vérité vivante. Dont nos corps sont des réceptacles, porteurs de leur signature propre, ou singulière, c’est à dire adaptée à ses œuvres.
Je songe aussi à la Mère du monde, d’où nous venons, et où nous retournerons, mais ce ne sera pas notre mère terrienne, bien évidemment.
Notre existence, comme une mise en scène composée de multiples personnages ayant leurs fonctions, de mémoires, de souffrances, de cheminements divers en de si nombreux lieux, en présence les uns des autres dans du bien et du mal, comme nécessité de contrastes forts de noir et de blanc. De questions et de réponses, aussi.
Mon dieu, tout cela est vibrant.
Ça passe ?

L’enfer

Pourquoi parler d’enfer ? Des enfers, serait plus juste. Il y a plusieurs niveaux. Celui qui a connu les enfers n’en revient pas. Il ne peut plus revivre comme s’il ne s’était rien passé, ou alors il est en mort. Ce qui est une autre façon de sortir des enfers, et de devoir en retrouver sous différentes formes, comme un sursis qui nous est accordé. Mais nous ne pourrons y échapper, il faut que ça passe.
L’âme, l’âme humaine n’est pas un objet anecdotique dans le flux des objets. Celui qui est mort à lui-même au cours des épreuves qu’il a dû traverser, sait ce qui se passe dans ces lieux. Si on peut appeler lieu cette disparition de soi douloureuse. Et où contre toute attente les uns et les autres font partie du même sujet, du même être ou de la même âme humaine. Autrement dit celui qui sort des enfers encore en vie, ne peut que se retrouver comme dieu, ou comme étant transcendant, c’est à dire présent. Et dans une sorte d’ubiquité de l’un à l’autre. Le toi et le moi se confondant.
Mais rien n’est si simple ou si facile. L’existant reprenant ses droits, nous retombons dans les mêmes ornières liées à notre inertie, notre passivité ou notre passé.
Parce que l’existence est aveugle. Lourde de son plomb. De son mal. De cette usure inévitable des choses. Même les plus hauts sommets s’érodent. Face à cela nous semblons désarmés, et sans pouvoir. Constatant avec désarroi ce qui se passe comme lente dégradation du vivant et par conséquent des possibilités de survie pour les uns ou de vie bonne pour les autres.
Le monde, étant pris dans des carcans atroces et séduisants, cherche surtout à esquiver le dérangement, l’inquiétude ou l’angoisse, ce qui est absolument légitime. Et puis il y a ceux qui, réveillés, luttent contre ces forces négatives.
Peut-être suffit-il d’adorer – je ne sais qui ou quoi – pour que le miracle s’opère ?
En toute certitude sans cette adoration il n’est aucune chance de salut de la vie sur terre.
Bien entendu, le moi, ou celui qui pense avoir son moi, qui s’y tient et ne voue pas un culte à son nombril, écrasant tout sur son chemin, ni une haine excessive, paralysante de culpabilité, celui-là, me semble être en Chemin, correctement.
Je crois, relativement, que nous pourrions adorer ce Soleil, et en recevoir ses rayons, favorablement.

( je ne peux dire ici à quels textes je fais référence. Disons, que c’est un jeu de correspondances entre différents auteurs et mon propre ressenti)

Sur l’IA

Si l’intelligence est de la mémoire absolue. L’intelligence artificielle est stupide si elle ne se souvient pas de ce futur éternel. Et comment voudriez vous qu’elle s’en souvienne si elle ne s’y est pas rendue, en ce lieu d’éternité où tous les êtres sont vivants, naturellement vivants.

Interruption estivale

J’ai interrompu le déroulement du fil le temps de quelques jours. À la suite de cette coupure, il me semble que ce qui se passe est encore plus dramatique. Parce que ça touche tout le monde, et paraît insoluble.
Vous me direz de quoi s’agit-il ? Ce serait peut-être ce fait d’une humanité enfermée dans cet espace-temps sans avoir d’issue réelle, tangible, sans moyen d’évasion hormis ces illusions que procurent les drogues, exactement comme d’être enfermé dans sa boite crânienne, par ses croyances ou ses représentations, ou pris au sein de ces images d’identités. Chacun essayant de trouver sa porte de sortie, ou de s’accrocher à ses anciennes afin de ne pas perdre totalement espoir.
Alors que tout tend vers l’épuisement. Et que tous les détenteurs de systèmes forcent le passage pour se maintenir en place, en y mettant désormais des moyens surpuissants, inhumains de calculs. L’humain y étant évacué, comme le poétique, dans les cartons et les plans des décideurs.
Ce n’est pas vrai à l’échelle relative des liens que nous pouvons tisser, mais cela se passe dans le monde. Et dans la survie.
En quelque sorte je me demande comment ça tient dans un tel contexte. Où apparaissent milices armées, crimes organisés, mafias, pouvoirs impuissants et imbéciles, la violence s’accroissant.
Il est en plus difficile à la fois de se comprendre, et de se faire comprendre ou de dire les choses telles qu’elles sont, de pouvoir décrire le paysage à cet instant, dans cet état, à tel instant, et dans quel état il va pouvoir évoluer.
Parce que ni vous ni moi ne le savons avec certitude. Même concernant les niveaux supérieurs, éthérés. Nous ne le savons qu’une fois rendus de l’autre côté.
C’est probablement pour cette raison que face à l’immensité, les hommes se disent qu’ils ne sont rien, ou pas grand-chose, acceptant leur sort avec un certain fatalisme. Mais qu’au fond, les actes et les moyens mis en œuvre prouvent strictement l’inverse.
Le drogué cherche les paradis, en trichant par des moyens illicites. Comme les guerriers, les hommes d’affaires, les ambitieux emploient des ruses pour remplir leur existence, et évitent de succomber à l’ennui mortel de l’inaction ou du mortel.
Les usines tournent mais le monde semble en panne sèche en de nombreux points. Ou cela menace sérieusement de tomber dans la misère.
Je ne parle pas de l’état de santé déplorable du fait de vies mauvaises, de mauvais travaux, et de pauvretés qui ne peuvent plus se soigner, ou persistent dans l’alcool pour oublier leur condition. Ni de tous les pièges liés à la consommation, et aux dépenses forcées que les gens vont devoir assumer et qui sont ruineuses.

Changer de contexte, voir des montagnes et leur poser des questions, parce qu’elles en ont vu d’autres, des civilisations qui s’effondrent.

Mais bon, tout cela reste incompréhensible. Dans ces conditions, il est possible que la seule réponse valable consiste en ces questions qu’on se pose et qui nous meuvent ?
Parce que nous contenons la réponse. C’est dans l’échange de points de vue que se posent ces questions et en particulier celles qui nous touchent. Et ces questions ne peuvent surgir que dans les liens aimants. Nullement dans les liens hostiles.
D’où la grande difficulté, voire le danger dans lequel se trouve le monde.

Reprenons ( laborieux)

Je reprends à propos de la séparation. Il ne s’agit pas d’une séparation arbitraire, d’une ligne de démarcation posée par caprice entre les hommes et la nature, les hommes et dieu, ou encore l’homme et la femme, le vivant et le mort, le haut et le bas, le temps et l’éternité.

Si le temps présent n’était pas séparé en lui-même entre passé et futur, la terre et la vie n’auraient nul besoin d’exister. Qu’elle existât ou non, cela revient au même. Que tu aies existé ou non, cela est sans importance, au regard de cet être non séparé, donc absolu, excluant le relatif insignifiant. Ces êtres relatifs éphémères peuvent dire ou faire ce qu’ils veulent, ils sont nuls en eux-mêmes face à l’être, qu’ils contiennent cependant. Et où ils se rendront quoiqu’ils fassent.
Mais dans ce cas, ils sont l’être, ils sont identiques à l’être qu’ils contiennent. On est, anonyme dans l’être, ceci indistinctement. Que se passe-t-il dans cette fusion radicale, essentielle, de la matière et de l’esprit ? Le grain de poussière est aussi puissant qu’un soleil. Il n’y a finalement que des infinis en poussières, et en mouvement venant du même et arrivant au même. Autant dire qu’il ne s’y passe rien. À la limite tout effort de la volonté, de l’amour ou de la pensée, de l’imaginaire ou du génie, se réduit à rien puisque tout est accompli depuis toujours, et qu’il suffit de ne rien penser par nous-mêmes pour nous y trouver. Il suffirait même de ne pas penser pour mieux nous inclure dans cette totalité de l’être. Et surtout de faire abstraction de ce que nous croyons être et éprouvons ici, qui ne peut être qu’illusion, totalement hors du réel.
Quoique nous fassions nous sommes dans le réel sans savoir tout ce que nous savons, toute la science qui est incluse en nous à notre insu.

Alors dans ces contradictions, autrement dit ces oppositions de langages et de logiques, il faut que s’opère une réduction de notre ignorance savante, ou de notre science ignorante d’elle-même. Que nous sachions ce que nous avons à savoir en conscience.
Or cela ? Est-il enseigné, transmis, donné ? Ou bien serions nous retenus dans l’ignorance et les images nous conditionnant depuis que nous sommes nés sur terre ? Dans une sorte d’immobilisme étonnant. Ou seul l’étonnement prend de l’importance au lieu de la vérité, rejetée.
C’est toujours très difficile d’être exact dans les mots, pour qu’ils disent ce qu’ils doivent dire. Qu’ils ne trahissent pas l’esprit et le signifiant.
Parce qu’il est une chose ayant de l’importance et passe incognito, dans un sens et dans l’autre sens. Tout cela pour que nous passions à notre tour de l’autre côté du miroir sans nous perdre. Quant à celui ou celle qui reste en deçà, se refuse à passer, et poser ses bagages pour effectuer le passage, que se passe-t-il pour ces êtres là ? Ce n’est pas uniquement une question d’énergies, ni d’adhésion à la lettre qui va décider à sa place. Il faudrait à la fois ces énergies et ces lettres, que nous puissions en saisir le sens et l’urgence. Ce que d’ailleurs firent ces grands parmi nous.

*

Le monde s’oppose en deux philosophies (ou plus). Celle de l’action et celle de la contemplation. On ne peut passer de l’autre côté si on reste en le contemplant, de même si on s’agite comme un forcené dans cette matérialité et ces mondes éphémères.
Alors, comme nous devons vivre et nous nourrir, avec également le besoin impérieux de parler et d’exprimer, certains d’entre nous de dominer ou de mener les autres et les autres de suivre de façon plus passive, cela a des effets relativement à la sphère des engagements, des implications, des choix, et de ce qui se produit. On s’étonne ensuite qu’il y ait des rois, des pharaons, des papes et des empereurs, qui ne tiennent guère compte des êtres « inférieurs » dépourvus d’êtres propres, n’ayant en eux aucun sacré, excepté celui qu’on leur a donné. Et qui bien entendu fait autorité… et les propulse.

Mais vers où ? Ça reste étrange.
Les autorités, prétendues telles, malgré tout ce dont elles disposent comme informations et données, s’en servent d’abord comme outil de domination avant de s’en servir pour eux-mêmes comme outil d’élévation, et comme nourritures. Ce qui rend le monde encore plus esclave et sans réponse possible.
Dans un sens assez affreux, tout cela. Et en plus convainquant ceux qui semblent en opposition, mais sont séduits par les richesses et leurs fruits. Et en sens inverse révoltant violemment ceux qui sont privés de vivre vraiment.

Tous ces mots laborieux, pour dire quoi ? Pour dire qu’il y a un renouvellement qui s’impose. Que les formes passées ne portent plus de fruits sauf de nombreux empoisonnés. Que s’il y en a de bons, ils coulent de source inconnue, ou méconnue. Dans ce sens là, très précisément, ils risquent de nous surprendre, si nous croyons en avoir fait le tour.

On est toujours jugé du fait de ne pas adhérer entièrement à ce qui fait autorité, et semble inamovible, indiscutable. Nous n’aurions qu’à nous plier et servir. Rentrer dans le moule conforme, et nous taire. Ce que Nous disons, étant suspect.

 

C’est à quel sujet ?

je n’ai pas épuisé mon sujet.
Il y a un voile qui nous sépare et nous empêche de voir. Que les êtres aient dans leur profondeur cet être non séparé, c’est quasiment certain. Mais en plus de ne pas voir, il y a cette volonté de ne pas vouloir voir, ni savoir, comprendre ou croire en l’importance de la vérité. Il y a un refus obstiné des hommes. Comme s’ils s’étaient verrouillés volontairement, non sans raison. Il faut croire alors que la vérité leur a fait défaut et qu’on ne les y prendrait plus. De là, viennent toutes ces dérives possibles et ces recherches dans des substituts aux paradis générant des addictions fortes, les plongeant dans l’oubli ou la vengeance.
Il y a une ironie dans cette séparation des êtres enfermés dans leurs existence. Ce n’est pas gratuit, cela sert plus qu’on ne pense. Il se produit dans la personne des choses qui n’auraient pas lieu si nous étions tous fusionnés dans le réel, de façon immédiate, et donnée ou acquise dès notre naissance terrestre. Ce conditionnement ou cette condition a des vertus. Celle de nous poser des questions, que nous sommes seuls à devoir en assumer les réponses et que cela porte ses fruits. Nous nous jugeons selon ces fruits. Ainsi pouvons nous ou non poursuivre notre chemin. Ou recommencer ce qui fut mal fait, ce qui est source de souffrance, forcément.
La porte de sortie n’est pas difficile à trouver, mais quelque chose l’est, c’est de s’y rendre et savoir tout ce qu’on doit laisser, sans avoir de certitudes sur ce que nous allons retrouver.
D’où la tendance du monde à se laisser rassurer, d’où la manipulation des malins vis à vis des faibles qui leur font des promesses et font croire que c’est aisé et facile, que cela se fait rien qu’en disant ou en lisant des textes sacrés.
Comment pourrions nous passer si nous ne sommes du métal trempé, sans avoir été forgés ? Mais bien entendu dans la douceur.
Là aussi c’est délicat. Parce qu’il peut y avoir du doucereux qui cache des pièges et des poisons, ou de la mièvrerie qui endort.
Alors on doit tout examiner à la loupe.

Les écritures
Les écrits ne disent rien, ne disent pas le vrai. D’eux, nous ne tirons que ce que déjà nous savions, mais guère plus. Ils ne modifient pas l’esprit. Ce sont nos actes qui sont la cause éventuelle des transformations. L’acte réel en notre esprit, en fonction de l’esprit que nous faisons nôtre.
Les affirmations qui paraissent gratuites et dénuées de sens méritent d’être pensées. Comme celle-ci : Nous avons été rejetés du Ciel, et nous nous trouvons tombés à terre. Nous ne savons plus pour quelle raison nous sommes ici, dans cet état de nudité, d’éloignement ou de rupture, d’enfermement dans un temps présent qui fuit, qui nous fuit et nous sépare de tous les temps, de la plénitude des temps conscients. Comme des temps angéliques, et amoureux.
Bien entendu cela n’est pas absolument vrai puisqu’il nous reste une terre magicienne et belle, sublime. Et nous constatons aussi la laideur, qui nous interroge. Cette laideur ne serait-elle que née de notre regard ? Incapables de voir sous le laid la beauté qui y est incluse et nous soumet quelques épreuves de « vérité », comme ces légendes des sorcières ou des crapauds métamorphosés en prince charmant ou en fée, en fonction de l’amour que nous cultivons en notre intérieur.
Expliquer les raisons de notre évacuation des cieux ne nous donne pas obligatoirement les moyens de les retrouver, de retrouver notre paradis. Nous ne sommes pas venus ici bas volontairement, pour accomplir quelque mission. Cela s’est fait d’une façon telle que nous n’y pouvions rien. Puissances des désirs et des corps vivants, dont nous ne détenons nulle clef. Puissances des abysses, et de la pesanteur qui entraîne les anges, ou les êtres, ou ce que nous étions avant d’être ici, retenus dans nos corps soumis à ces épreuves de vérité. De créativité. De divinité à réapprendre.
Disons que nous ne sommes plus tout à fait ces anges, ceux qu’on dit bons. Nous sommes en transit par la bête terrible, chargée de tous ces nœuds emmêlés, qu’ils soient de l’ordre des sentiments, des appétits, des crispations, et des malignités qui donnent l’illusion de l’intelligence et du savoir.
Il en ressort cet impérieux besoin de discerner le vrai du faux et de nous en tenir là. Ce vrai n’étant jamais fini, mais se déroulant comme un parchemin.
Le laid est un laid objectif, qu’on peut trouver en soi. Formule qui assemble donc le subjectif dans l’objectif, dans l’œil de notre chambre. Est-ce bien utile de penser ça ou même de le savoir ?
Non, bien plus éprouvante est la merveille et la beauté. Celle-ci nous brûle de soif. Et nous indique quelle distance nous en sépare, quels efforts aurons nous à faire et quelle souffrance pour que nous puissions la rejoindre, et s’asseoir à ses côtés.
Excessif, ce que j’écris. Il y a moyen d’être écrasé d’extase. Tout est fonction de ce que nous adorons. Et qui nous diffuse sa douce heure.
En se sens, l’écrire ne nous la livre pas, si nous ne le vivons pas en esprit. Les écritures ne nous révèlent que la partie grise. Le blanc pur ne pouvant émerger qu’en notre intime, en secret, dans la douceur des sons.
Ceci dit, les textes sont précieux, dans la mesure où ils sont précis, sans fadeur dans leurs traits ( flèches)

Je reviens sur le voile.
Si le voile était transparent de façon radicale, il ne servirait à rien, il n’y aurait pas de voile. S’il voile, c’est qu’il sépare de façon nette ce qui doit l’être pour que quelque chose se fasse en nous, et que nous nous rendions en pleine connaissance sur son autre rive, comme nous traversons les eaux. ( qui se révèlent noires)

Mais il y a un point qui est indiscutable, c’est celui-ci : on a le choix de prendre ou de laisser les écrits qui nous conviennent et d’en être critique.

Là, je ne m’en prive pas et prend où ça me chante ( au sens de chanson )

La corrida

Il me revient cette réflexion à propos des vérités oubliées ou des vérités qui ont été dégradées par les hommes, ceux qui étaient censés les transmettre. Cela fit tomber le monde de plus en plus, livré à des forces obscures et profitant de l’état de faiblesse induit dans ces circonstances.
Si nous contenons au fond et certainement en nous-mêmes cette vérité sans défaut, elle fut largement tombée dans l’oubli avec les conséquences que l’on sait. Et ce ne sont plus les textes anciens sans initiateur qui vont rétablir les vérités et nous remettre en mémoire, s’il n’y a personne pour réactualiser les données perdues, faire en sorte que nous nous souvenions à nouveau. Retrouver la mémoire est une opération assez vertigineuse, qui en déroute plus d’un. Il se peut même que nous ne le supportions pas.
Comme une trop grande bouffée d’air auquel nous n’étions pas préparés.
Si tu n’as pas perdu le fil et que tu n’as rien oublié, que tu connais les chemins du retour et la vie harmonieuse ici allant jusqu’à son terme, ce n’est peut-être pas le lot commun. les hurlements des foules dans les arènes folles ? Et j’en passe, de ces brisures, les larmes et les cris, et ces nombreux morts.

Des mots qui s’opposent

S’agripper à ses mots comme à une bouée de salut, découvrir que c’est une baudruche, comme serait celui pour qui l’idole ou l’icône d’un coup s’effondre, et voir sa vie tomber dans un impossible néant, c’est assez affreux. D’où la nécessaire prudence quant aux éventuels jugements sur ce que croient les hommes.
Ce n’est pas une raison pour être d’accord ou s’opposer de façon systématique.
Ou pour une simple question d’affirmation de sa personne.
Ou pour tendre vers la vérité.
Tout ceci, mine de rien, peut être rude épreuve.Le vivant nous demandant plus de courage que de repos.