Du juste

Ce que nous vivons est toujours assez étrange, entre des scandales, des fautes et des vengeances. Comment y voir clair dans ces nœuds où la morale embrouille tout ? C’est facile de désigner des coupables, puisque nous ne pouvons pas être innocents. Ce n’est pas du tout dans notre nature d’être innocent. Nous ne serions plus humains. Mais celui qui sait qu’il fait mal, sait-il au moins, qu’il peut s’en repentir ? Alors là, il tombe sous un autre type de jugement. Mais personne n’a confiance absolue dans le « jugement de dieu ». Ce qui se conçoit, vues les suspicions et les doutes, les écrans de fumées et les sournoiseries humaines, les hypocrisies et les mensonges, vue aussi la violence environnante. De même que les repères perdus concernant cette dimension du vivant.
On peut commettre des choses affreuses, avec cette certitude d’être intouchable, ou de cacher nos méfaits, ce qui se passe dans les faits. Mais en sens inverse, poser des jugements n’est pas non plus totalement innocent. Pour pouvoir juger, il faudrait être saint, et encore, un saint oserait-il ?
Non, dans tous les cas, dans le bien comme dans le mal, nous sommes seuls face à nous-mêmes, face à notre propre jugement, à défaut de Juge suprême évident.

Lassant de redire les mêmes choses. Dieu est cause de lui-même, sans autre chose qui le cause. et cause se sachant, mieux que tout ce qui apparaît ou existe et est relatif, sujet ou contingent. Bref, « il » sait mieux que tous les hommes réunis.
Néanmoins, nous pouvons êtres jugés par nos congénères, à condition qu’ils soient justes.
Est-ce ainsi ?

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