De l’un à l’autre

Ce dualisme est irréductible. Ce n’est pas une vue de l’esprit, qui refuserait l’unité entre toutes choses et tout être. Il n’y a qu’un être à être, emportant tous les êtres vers autre chose, cette autre chose ou autre état qui leur est propre. Être, dans ce sens est le Verbe, et non l’entité. C’est mouvement des êtres, passant d’un état à un autre, ce qui fait les choses vivantes. Dualisme existentiel. Comme cette relation entre le fini et l’infini. À quelque niveau où nous nous situons, nous passons de l’un à l’autre. Nous ne pourrions tenir ou soutenir une existence infinie, s’il n’y a pas des plages finies, du repos. Même dans les niveaux les plus élevés dans la conscience, dans l’esprit ou même dans l’âme ayant atteint son absolu relatif, et l’unité dans son être. Même pour des êtres délivrés, il y encore des êtres non délivrés, qui les rattachent. Et de ce fait l’acte créateur se poursuit. L’acte aimant, le fini tourné vers l’infini, ce qui donne le sel de la vie. L’infini dans le Mystère, en nous, dans ce fini.
Est-ce cela ce grand attracteur qui anime tout ?
De deux, deux moments, deux pensées, deux états se trouvent triples, et multipliés. Comme ce qui se passe ici entre nous, quand nous nous attirons, quand nous sommes attirés. Sans raison. Ou repoussés sans raison.

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