Les nœuds de l’Histoire

Ce sont des fils qui s’entrelacent, et forment un nœud inextricable. On a beau observer dans le passé, passé mort par définition, fini, immuable et immobile, comme si on avait un « matériau » à notre disposition observable, avec ses œuvres, édifices, archives, personnages, têtes couronnées, têtes révoltées, guerres, famines, pestes, conquêtes, découvertes en terres et en sciences, on n’en saisit pas trace de sens, du moins pas de façon évidente, pour en tirer un enseignement décisif sur le futur.
Il reste néanmoins des points d’accroche qui nous autorisent à penser, pressentir les enjeux dramatiques, en éprouver ceux qui sont présents et qui découlent des passés, entrevoir ce qui s’y joue et qui est assez stressant.
Je note que le spirituel a toujours été là, à jouer sa partie dans l’ombre. Qu’il y a toujours eu une complicité entre la puissance impériale, et l’apparente impuissance des clergés. Autrement dit ce qui relève de la foi, du sacré, et de cet inévitable fanatisme qui anime ces gens là, mélange de la lucidité, de ruse, de bonté, et de perversités., ou de malignité. Parfois l’Empire dictait sa loi, parfois Rome dictait la sienne.
Comme si Rome, l’empire romain n’avait jamais abandonné la partie, malgré Ponce Pilate se lavant les mains. Ce qui sembla vouloir dire :  « Eh bien débrouillez vous avec ce cas étrange. »
Comme si Rome n’avait jamais lâché prise. On enseigne que l’empire romain d’occident est tombé en 476  avec le dernier empereur, Romulus, mais en fait s’est largement poursuivi avec Byzance et Justinien, par cet empire Romain d’orient. Acceptable pour Rome, et pour les papes, malgré ces querelles qui firent des schismes fort nombreux, et apparemment déchirants. Mais ce n’est peut-être qu’une façade.
Rome menant toujours la danse en catimini. Avec des soubresauts de Carpe. carpe diem. Normal pour l’ère des poissons.
À peine Byzance effondrée, le relais est pris par l’Espagne qui effectue en Castille la reconquête, et le couronnement de Charles Quint, sur pratiquement toute l’Europe à la suite des rois catholiques.
S’il y a de quoi se perdre dans le dédale des familles princières, des dominations successives qui se transmirent, elles étaient sous le joug Romain. C’est banal comme idée, nulle révélation. Joug qui s’est continué avec ces familles italiennes se passant la tiare, accessoirement accordée à quelques Goths ou polonais. Mais des gens qui sont dans la pure « orthodoxie » catholique romaine.
Jusqu’à un argentin au nom italien. C’est transnational ce machin là. Cette machine n’étant pas rivée à des frontières, mais à sa vérité. Comme à ce concept de paix, de paix romaine ou américaine qui sont du même « ordre ». Impliquant un monde sans partage, sous une autorité unique.
Je me demande ce que penserait le Christ de ce que les hommes ont fait de son esprit par des lumières diffusées. Il me semble qu’il n’y a pas ici de lumières à tous les étages. L’électricité étant loin d’avoir résolu tous nos problèmes.

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