Du rêve sur les rives

Pourquoi le monde s’acharne à vouloir cette intelligence, artificielle ou naturelle, comme si c’était la voie unique ou l’accès à la transcendance perdue ? Nous ne pouvons nous résigner à n’être rien que poussière dans la poussière des univers et des espaces, ou poussière du temps présent dans l’immensité des temps. Ce n’est pas une posture d’orgueil, c’est une mémoire incluse au cœur même des univers et de la conscience. Nous sommes nés avant l’ univers. C’est affreux de penser que nous avions toujours été, puis que nous n’avons plus rien de commun, comme si nous n’étions plus de nulle part, avec comme seul bagage la pauvreté, ou la misère. Nous aurions beau nous revêtir de diamants ou d’or, nous serions encore aussi nus, dépossédés de nous. Heureux dans les chants, les douces lumières, les eaux chaudes, les neiges et les rêves qui sont des voyages intemporels sur les rochers escarpés pour nous retrouver.

Et parfois non, nous nous écorchons les uns face aux autres. Comme dans un reproche, une accusation que nous ne pouvons soutenir, une faute que nous rejetons sur l’innocent. Il y a quelque chose de vicieux dans ces méfaits, d’autant plus si on se sert des mots pour justifier ces actes, c’est impardonnable.

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