Il se passe ceci

Nous sommes arrivés au bout. Soit l’effondrement, soit le soulèvement. Effondrement dans cet épuisement de l’énergie et du sens, conduisant au chaos et à la paralysie du vivant. Soulèvement de la terre pour contrer cela. Ce qui emprunte deux formes de destruction. Deux révolutions. Qui s’opposent.
Nous ne trouverons pas de solution pour résoudre les chocs qui se produisent en observant les événements passés, ou dans les prédictions des machines intelligentes. Les plans malins des hommes déjouent les analyses rationnelles. Parce qu’ils ont leurs sources dans l’irrationnel. La foi, le fanatisme, la possession, les sentiments sourds, les vengeances, les haines, les désirs ou les rejets, viscéralement inscrits dans les corps et les mémoires, ce qui fonde les assemblées par la face noire, dans la nuit noire où des hommes et des femmes se retrouvent des lumières communes. Ce qui les soutient et les anime à faire leur guerre, au nom de la paix éternelle, au prix du sacrifice de l’autre.
Le monde dans son ensemble se calque sur ces plans et sur les mots qui en dessinent les contours. Chacun se sentant assuré de l’universel. De même que l’autre toujours taxé d’hérétique, de païen ou de mécréant, peut être réduit en esclavage dans ces conditions.
Arrivés au bout de notre humanité, sur cette terre enfermée sur elle-même dans ses histoires respectives, comme dans ses perspectives, comment allons-nous passer sur l’autre rive des temps nouveaux, échapper à la ruine promise, d’un côté par l’effondrement et de l’autre par le soulèvement ?
Même ici cela demande de discerner de quel effondrement et quel soulèvement il s’agit. Ce qui est sinistre doit tomber, ce qui est éteint doit se relever.
La guerre n’est pas finie. Voyez tous ces camps de réfugiés, ces migrants, ces exclus dans un monde faisant mine de promouvoir l’inclusion, la nature pillée, les corps rendus malades par les laboratoires. J’entends ici tous les corps, insectes, mammifères, poissons, cétacés, et nous par conséquent. Voyez aussi les égorgements.
Tout est faux, même par ceux qui disent vrai. Tout devient vrai dans le silence et le recueillement des vérités. Ceci doit avoir des effets sur notre existence présente, nous délivrer des misères, nées de nos révoltes inappropriées, de nos égarements mélangés de bon sens, et de ruses.
Ne serions-nous que le jouet d’un démiurge ? De pauvres diables prisonniers d’un Démon ?

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