Elle

Elle n’est pas la mort. Peut-être sait-elle la mort, cette horrible chose qui nous fait trembler de tous nos os. La mort et le mensonge des hommes. Mensonge ou ruse pour la tromper, et se tromper sur elle avec nos façons de faire, d’exprimer un monde faux, ou un réel impossible à dire, à formuler. Chacun y allant de ses thèses et de ses fictions, pour suggérer la réalité du réel. Personne ne sachant où cela nous mène. Il y a ceux qui mettent en œuvre des armes de destruction massive pour imposer leur puissance, et ceux qui peignent les drames de l’humanité, la tragédie de cette existence, les séparations, les incompréhensions du scénario, de cette comédie, au bord de la folie. Le négatif et le positif sont continus. La vie touche la mort, et pourtant la vie doit se distinguer de la mort, s’en défaire, plus exactement.
Dans ce sens, cela relève de l’acte spirituel, en notre esprit. De l’acte conscient, renonçant à la négation. À l’orgueil. À l’aveuglement. Accepter ce qui se présente, qui nous terrasse mais ne nous tue pas : Dieu prédateur de l’homme, l’homme rentre en Dieu, revient dans le lieu de Dieu. Avec cette même énergie qu’il déployait quand il pénétrait la femme, y trouvant la vie.
C’est pourquoi, Elle.
Elle sait mieux la mort que les hommes, dans le don de sa vie. Et cela les effraie, hommes et femmes, à cause de l’oubli. Mais nous n’y sommes pas par la destruction massive de nos corps, de nos temps d’existence, ce serait un échec que le monde pressent comme terrifiant, et auquel il voudrait échapper.
Y a-t’il une solution simple à notre portée ? Il ne saurait y avoir qu’une seule réponse valable.
Si toi, tu es ton dieu. Te ferais-tu mourir ? Ferais-tu mourir ceux qui te soutiennent pour que tu vives, et retrouve ton dieu vivant ? Dis « être vivant » si le mot dieu te gène.
C’est pourquoi dieu est aussi êtres pluriel. Et continu du plus petit, du plus insignifiant au plus grand.

Vous me direz, tout cela est absurde. Nous serions tombés au plus bas pour nous retrouver un jour sur les cimes les plus hautes de la création, et à la limite nous trouvant créateurs. Quelle nécessité y eut-il de devoir vivre dans ces corps si nous retrouvons la même lumière qu’à l’origine, notre existence enfermée dans ce lieu relatif serait absolument vaine.
Dans ce sens là, qu’apportons nous à la création, au créateur ? Ne serait ce qu’à nous que cette condition actuelle profite ? Et que se déploie en nous un réveil absolument révélateur que nous ignorions ? Un saut quantique. Nous aurions fait un pas de géant dans les univers.
En supposant que nous ne tombions pas dans un vide immense. En voulant tout nous approprier, voulant tout posséder sans rien rendre.

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