C’est à quel sujet ?

je n’ai pas épuisé mon sujet.
Il y a un voile qui nous sépare et nous empêche de voir. Que les êtres aient dans leur profondeur cet être non séparé, c’est quasiment certain. Mais en plus de ne pas voir, il y a cette volonté de ne pas vouloir voir, ni savoir, comprendre ou croire en l’importance de la vérité. Il y a un refus obstiné des hommes. Comme s’ils s’étaient verrouillés volontairement, non sans raison. Il faut croire alors que la vérité leur a fait défaut et qu’on ne les y prendrait plus. De là, viennent toutes ces dérives possibles et ces recherches dans des substituts aux paradis générant des addictions fortes, les plongeant dans l’oubli ou la vengeance.
Il y a une ironie dans cette séparation des êtres enfermés dans leurs existence. Ce n’est pas gratuit, cela sert plus qu’on ne pense. Il se produit dans la personne des choses qui n’auraient pas lieu si nous étions tous fusionnés dans le réel, de façon immédiate, et donnée ou acquise dès notre naissance terrestre. Ce conditionnement ou cette condition a des vertus. Celle de nous poser des questions, que nous sommes seuls à devoir en assumer les réponses et que cela porte ses fruits. Nous nous jugeons selon ces fruits. Ainsi pouvons nous ou non poursuivre notre chemin. Ou recommencer ce qui fut mal fait, ce qui est source de souffrance, forcément.
La porte de sortie n’est pas difficile à trouver, mais quelque chose l’est, c’est de s’y rendre et savoir tout ce qu’on doit laisser, sans avoir de certitudes sur ce que nous allons retrouver.
D’où la tendance du monde à se laisser rassurer, d’où la manipulation des malins vis à vis des faibles qui leur font des promesses et font croire que c’est aisé et facile, que cela se fait rien qu’en disant ou en lisant des textes sacrés.
Comment pourrions nous passer si nous ne sommes du métal trempé, sans avoir été forgés ? Mais bien entendu dans la douceur.
Là aussi c’est délicat. Parce qu’il peut y avoir du doucereux qui cache des pièges et des poisons, ou de la mièvrerie qui endort.
Alors on doit tout examiner à la loupe.

Les écritures
Les écrits ne disent rien, ne disent pas le vrai. D’eux, nous ne tirons que ce que déjà nous savions, mais guère plus. Ils ne modifient pas l’esprit. Ce sont nos actes qui sont la cause éventuelle des transformations. L’acte réel en notre esprit, en fonction de l’esprit que nous faisons nôtre.
Les affirmations qui paraissent gratuites et dénuées de sens méritent d’être pensées. Comme celle-ci : Nous avons été rejetés du Ciel, et nous nous trouvons tombés à terre. Nous ne savons plus pour quelle raison nous sommes ici, dans cet état de nudité, d’éloignement ou de rupture, d’enfermement dans un temps présent qui fuit, qui nous fuit et nous sépare de tous les temps, de la plénitude des temps conscients. Comme des temps angéliques, et amoureux.
Bien entendu cela n’est pas absolument vrai puisqu’il nous reste une terre magicienne et belle, sublime. Et nous constatons aussi la laideur, qui nous interroge. Cette laideur ne serait-elle que née de notre regard ? Incapables de voir sous le laid la beauté qui y est incluse et nous soumet quelques épreuves de « vérité », comme ces légendes des sorcières ou des crapauds métamorphosés en prince charmant ou en fée, en fonction de l’amour que nous cultivons en notre intérieur.
Expliquer les raisons de notre évacuation des cieux ne nous donne pas obligatoirement les moyens de les retrouver, de retrouver notre paradis. Nous ne sommes pas venus ici bas volontairement, pour accomplir quelque mission. Cela s’est fait d’une façon telle que nous n’y pouvions rien. Puissances des désirs et des corps vivants, dont nous ne détenons nulle clef. Puissances des abysses, et de la pesanteur qui entraîne les anges, ou les êtres, ou ce que nous étions avant d’être ici, retenus dans nos corps soumis à ces épreuves de vérité. De créativité. De divinité à réapprendre.
Disons que nous ne sommes plus tout à fait ces anges, ceux qu’on dit bons. Nous sommes en transit par la bête terrible, chargée de tous ces nœuds emmêlés, qu’ils soient de l’ordre des sentiments, des appétits, des crispations, et des malignités qui donnent l’illusion de l’intelligence et du savoir.
Il en ressort cet impérieux besoin de discerner le vrai du faux et de nous en tenir là. Ce vrai n’étant jamais fini, mais se déroulant comme un parchemin.
Le laid est un laid objectif, qu’on peut trouver en soi. Formule qui assemble donc le subjectif dans l’objectif, dans l’œil de notre chambre. Est-ce bien utile de penser ça ou même de le savoir ?
Non, bien plus éprouvante est la merveille et la beauté. Celle-ci nous brûle de soif. Et nous indique quelle distance nous en sépare, quels efforts aurons nous à faire et quelle souffrance pour que nous puissions la rejoindre, et s’asseoir à ses côtés.
Excessif, ce que j’écris. Il y a moyen d’être écrasé d’extase. Tout est fonction de ce que nous adorons. Et qui nous diffuse sa douce heure.
En se sens, l’écrire ne nous la livre pas, si nous ne le vivons pas en esprit. Les écritures ne nous révèlent que la partie grise. Le blanc pur ne pouvant émerger qu’en notre intime, en secret, dans la douceur des sons.
Ceci dit, les textes sont précieux, dans la mesure où ils sont précis, sans fadeur dans leurs traits ( flèches)

Je reviens sur le voile.
Si le voile était transparent de façon radicale, il ne servirait à rien, il n’y aurait pas de voile. S’il voile, c’est qu’il sépare de façon nette ce qui doit l’être pour que quelque chose se fasse en nous, et que nous nous rendions en pleine connaissance sur son autre rive, comme nous traversons les eaux. ( qui se révèlent noires)

Mais il y a un point qui est indiscutable, c’est celui-ci : on a le choix de prendre ou de laisser les écrits qui nous conviennent et d’en être critique.

Là, je ne m’en prive pas et prend où ça me chante ( au sens de chanson )

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