Matrice matière créatrice

La Mère, comme matrice matière est-elle créatrice ? C’est Possible, admettons. On la pense pure et parfaite à juste titre, c’est à dire impeccable, sans défaut, qu’elle soit noire ou qu’elle soit pure lumière, ou énergie. Créatrice ou génitrice, génératrice ? D’elle, il émane toutes sortes de formes, d’agencements et de mouvements, qui peuvent quels que soient les points de vue se différencier. Il en sort des géométries différentes, le cube, le cercle, la sphère, la spirale, et toutes ces complexités visibles et invisibles du cosmos. De la pure matière ne peut sortir que des ordonnancements purs. Des multiples, qui est comme un seul.
Disons que ce qui naît de la Mère, ce qu’elle engendre est uni avec elle, comme dans le symbolisme catholique on dit que la vierge engendre le fils.   d’emblée il y a différence, et séparation.
Non, la Vierge engendre Un esprit saint, la Matière pure engendre forcément l’Esprit pur. Il n’y a pas d’acte créateur c’est – a priori- le même être, la même essence universelle. Matière et Esprit étant du Même. ( cela questionne d’emblée)
Tout cela est bien beau. L’immanence nous conduisant où, se conduisant vers quelle destinée ? Si tout est il n’y a rien à rajouter, rien à retrancher, ni à dire. Rien à faire et à voir, à découvrir, puisque la boucle est bouclée depuis toujours.
Nous serions là avec comme moyens d’observations une matière insondable aussi profonde que l’esprit. Mais voilà, nous sommes là avec notre imperfection. Et nos questions. Nous sommes distants de la matière pure et de l’esprit pur, qui seraient les deux « objets-unis » comme des états unis de l’univers. Dans un sens nous sommes le troisième terme.
La terre aussi, très différente dans sa vie présente des autres lunes. Les êtres engendrés sur terre ne sont guère unis avec les énergie pures des univers, ou avec l’esprit pur, ou cette harmonie pure censée régir les mondes.
Pourquoi a-t-on pensé la transcendance ? C’est bien une question de pouvoirs créateurs, une question masculine, ou négative, face à la Mère universelle qui est réponse positive. ( mots approximatifs) .
Vous me direz que le raccourci entre l’universel et l’homme pensant est ici un peu rapide. Mais ce lien existe en nous.

Je reviens sur cette union entre la vierge-mère et son enfant, ce qui serait le tout existentiel. Cela existe vraisemblablement quelque part dans le pur absolu. Mais les hommes avec leurs esprits relatifs ne sont pas d’accord. Ils sont distincts de cette unité essentielle. Ils récusent cette unité d’où rien ne sortirait, ni rien ne pourrait entrer, puisqu’ils ne se sentent ni dans la matière pure ni de l’esprit pur, comme exclus en somme du droit à l’existence, ou de celui de l’essence.
C’est pour cela que les hommes ont toujours cherché de quel troisième terme ils procèdent, ou se dirigent, quelle sera leur fin et leur union ultime, absolue. De même quel est leur pouvoir dans ce bal ? Goutte d’eau devant se balancer et se fondre dans l’océan, pour savoir l’océan ? Cellule anonyme se pliant aux injonctions des princes et des masses acclamant les princes pour se sentir en fusion dans le grand tout du bal des nations, dans le Bal tout court des morts et des vivants.
Et puis tout le reste de ce qui se passe et nous laisse sur notre faim, ou constatant les manques, les défauts et les malheurs. Comme si à la base, initialement il y avait une incohérence, une carence ou une lacune, comme en notre psyché et notre mémoire. Comme d’ailleurs la physique le constate avec le vide partout, comme si le Vide était finalement le Dive de la bouteille.
Curieux réel, curieuse réalité si vides. Matière vide, Esprit vide.
Ce n’est pas ainsi, il y a des déterminations, des volontés, des actes créateurs, et des trucs destructeurs. Il y a de la volonté consciente dans ces univers comme dans le notre. Dans cet ordre d’idée, c’est l’idée de dieu.
Idée que nous avons parce que dieu en a l’idée, ou en a semé l’idée, ou s’est semé lui-même dans la matrice ? Bon, facile, peut-être trop, celle du Père.
Nous créons Dieu à notre image. On ajoute quelque chose à la matrice, en suivant un certain esprit. En s’inscrivant dans la continuité de cet esprit, alors qu’en s’y coupant, s’en séparant, on se trompe, ou s’égare, cela devient dramatique.

C’est capital. Il faut savoir la vérité, ne pas se tromper. Pas mince cette affaire là.
Savoir pour s’unir, et non de façon factice ou mensongère, à cette unité conceptuelle. Comme dans l’amour, le couple négatif positif, mâle et femelle. Ce n’est pas rien ce mythe d’Osiris, mort aux membres dispersés, qu’Isis reconstitue et où lui manque les parties génitales d’Osiris. Le mythe est éclairant.

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