Par analogie

Quand on voit ce qu’on est capable d’infliger comme maux, qui se reproduisent et nous reviennent, il devient urgent de cesser d’en produire, dans l’intérêt vital de tous. À ce jeu là, nous n’avons aucune chance de gagner notre vie. C’est une pente négative sans issue. Le mal gagne du terrain, nous n’en sortons pas. Parce qu’il y a une unité dans le corps de l’humanité, ce que nous faisons, nous le faisons à nous-mêmes, de façon détournée. Pourquoi cette volonté de faire mal, comme si nous allions trouver une résolution à nos maux dans la production des maux ? Cette aspiration aux enfers, nous y entraîne tous.

D’emblée, dès l’origine, depuis les débuts de la conscience, nous pouvions nous sentir comme retenus dans un monde infernal et sans issue, puisque nous n’en comprenions le sens, ni les causes réelles, nous rejetions ces maux sur des épaules autres, dont la face et les actes négatifs nous apparaissaient crûment.
Nous rejetions les autres. C’est encore d’actualité. De rejet en rejet, cela devient total. Il n’y a plus de beauté, ni de bonté possibles. Sauf pour ceux qui s’extraient et se mettent en retrait du monde, mais là encore, il y a une carence. Mourir au monde ne délivre pas les âmes prisonnières, les hommes emprisonnés. Il semble n’y avoir comme unique solution effective que de devoir s’affronter à cette emprise négative, comme si c’était un fantôme, un spectre, et y résister. Et franchir ce mur gardé par des cerbères : ignorance indifférence impuissance.
Tout un travail en soi. Ce qui nécessite un moi construit, structuré, charpenté, et ouvert. Parce que le moi est fort, il n’est pas mortellement accablé par les maux, il est capable de les recevoir et de les dissoudre, les réduire à rien, ou au strict minimum, les rendre insignifiants.
Cela oblige donc à se tenir parmi les hommes. Sans succomber dans les spirales négatives.
Quand il n’y a plus de maux sur terre, c’est à dire quand la Vie reprend ses droits, on peut être assuré que c’est le Ciel alors qui s’ouvre devant nous. Disons une dimension supérieure.

Et ce que je dis n’a plus d’importance.

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