Quand tout déraille

Dix milliards d’hommes et de femmes qui ne savent plus rien de ce qu’ils sont, et persistent dans leurs actions nuisibles pour les uns et les autres, pour des salaires de misère ou pour des fortunes immenses qu’ils redoutent de perdre, pour conserver leur poste et leur fonction inutile, tout cela c’est comme une machine sans queue ni tête, insensée en elle-même, dans un bain toxique, mortel.
Pris dans ce jeu inhumain, bestial, démoniaque, règne de la peur et de la violence, nous ne voyons nulle issue possible, nulle parole porteuse de lumière ou d’espérance, nul signe favorable. Le monde restant agrippé à ses objets fétiches, à ses slogans répétés en boucle, invocations de la grandeur qui les écrase, et les fait tuer. Et dans ce bal affreux les femmes enfantent encore, et les savants produisent des ventres artificiels pour couver les œufs. Ce n’est plus un monde chaotique qui vient mais un monde éteint à force de malédictions.
Justement, le chaos donne à penser. Les forces naturelles et les forces employées par les hommes engendrent les mêmes effets destructeurs, nous poussant à réagir et devoir chercher les raisons et les causes de ce qui se trame, à la fois en nous et hors de nous. S’agit-il simplement de notre âme ? De notre présence dans ces univers, insensés si nous n’y sommes plus, aussi absurdes qu’une planète sans vie. C’est pourquoi penser la terre, l’aimer, la voir dans ses êtres qui y vivent est source de miracle. Comme une consolation, une relation lumineuse avec l’ordre des vivants qui donne à vivre.
Tandis que les états, les institutions, les morales, les marchés et leurs règles nous achèvent comme du bétail.
Donc, qui peut vous rendre votre âme ? Étant entendu que si vous vous sentez investis d’âme et de conscience, d’acte accompli en conscience, là est l’issue.

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