Moi, je et l’œuvre au noir

Ça n’a pas tellement d’importance, ce que je pense être ou ne pas être. Ce qui est plus embêtant, c’est cette volonté de te faire marcher au pas et te fondre dans la masse d’un pensée commune qui se croit détentrice de vérité, et considère que tes images, tes façons de croire sont fausses, illusoires ou ténébreuses, et que tu dois te soumettre à la doxa, au format. Ce n’est pas tant pour toi que les systèmes se mettent en place, mais pour que le système puisse dicter sa loi, et imposer ses mots validés par la hiérarchie, comme un chef des armées à besoin d’un piétaille docile.
Si je dis, « moi, je suis » ( que ce soit vrai ou faux ) ne t’empêche d’être ce que tu veux, ou ce que tu penses être. Nous serions dix mille milliards d’être différents que cela ne nuit à personne. Différents, séparés et simultanément dans une continuité de l’être et de leurs pensées.
Cela a un même aspect positif incroyable de voir toutes ces pensées, ces singularités s’exprimer librement et accroître les champs de vision respective, cela n’empêche nullement qu’il y ait Unité des êtres, comme si c’était un peuple.
Tandis que l’inverse fait de nous des robots, des automates sans esprit critique, sans discernement, comme ceux qui doivent se couler dans un moule.
Non, la question tient beaucoup plus à ce que nous faisons, quelles actions et quelles paroles nous tenons.
Par ailleurs, pour pouvoir œuvrer sainement, il faut pouvoir le faire seul, dans le secret de sa chambre noire.

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