À propos de la Cène

À ce propos quelques petites choses. On ne communie que pour se souvenir. Se souvenir de quoi, de qui ? De l’amour pur, de l’acte pur et bon, des pensées pures qui nous traversent et nous élèvent, afin de panser nos blessures et nos souffrances, de retrouver de l’espérance dans ce monde. Amitiés, rires, joies, bonheurs, plaisirs de vivre. Se souvenir aussi de ceux qui furent dans la peine pour que nous puissions exister.
Tout le monde n’a pas connu Jésus en chair et en os. Mais tout le monde a entendu parler de Dieu, et de ce qu’il signifie. Signes qui sont d’autant plus limpides quand ils sont christiques. Là, ils nous rassemblent, indépendamment de nos religions respectives. Nous cessons de nous déchirer bêtement, pour des mots, des rituels, des formes. Nous chassons tout simplement les maux qui nous accablent, et perturbent le cours normal de l’existence.
Même si Jésus ou Moïse ou Zarathoustra ne furent pas des gens normaux, cela nous remet dans la norme. Dans la vie viable. Si nous sommes livrés à nous-mêmes, il est certain que nous ne pouvons faire que des bêtises, du fait de notre nature « grande », nous sommes toujours dans la transgression dans tous les domaines que nous voulons posséder, dans toutes les choses et actes à notre portée. Et ceci est cause de notre chute possible.
On peut se demander pourquoi il y a autant de pauvreté dans cette grande richesse. Pour le dire autrement, pourquoi autant d’indigences et de vides dans ces talents et ces génies. Pourquoi toutes ces fermetures ? Ces incompréhensions. Et ces pouvoirs qui verrouillent les portes d’un présent heureux. Et d’une conscience malheureuse.
Bonheur et malheur n’étant pas contradictoires ni incompatibles. Un conscient est les deux à la fois. Le haut et le bas. La « passion » ne peut être uniquement l’un ou l’autre.
Et puis, se pose la question des échanges fructueux. Nous ne pouvons vivre – vivre vraiment – que selon cette loi. Donner et recevoir.
Il faut donc savoir ce que l’on donne et ce qu’on reçoit. De même à qui et de qui cela vient. C’est en vertu de cela que nous faisons connaissance les uns et les autres, que nous nous connaissons. Ce qui est d’importance pour pouvoir demeurer en vie.
Parfois cela nous brûle sur les bords.

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