Un sentiment d’absence (2)

Une impression de manque, d’absence du Père, qui me traverse.
Et puis, penser, réaliser que tout est dans le Présent, que le présent contient tout. À condition d’être présent, conscient de cette absence. Mettre en rapport ce que la pluralité des hommes conçoivent comme absence effective et comme manque, fonction de leur psyché, de leur culture, de ce qu’ils adorent, de ce qui soutient leur existence dans la durée, les rassemble, les unit, les divise, et les motive. L’amour et l’être aimé. Là, où nous ne nous sentons plus dispersés, ne voulant plus oublier cette existence. Nous acceptons la finitude de notre corps et l’infini universel.
Bizarrement, penser ainsi, ressentir cela, me donne l’impression de me rendre vers l’état de père et époux futur. De même de comprendre un peu les tenants et aboutissants des phénomènes, dans leur conflits chaotiques, et ce qui nous incombe comme devoir.
Celui qui sait qu’il existe un port où nous pouvons trouver refuge et apaisement, sérénité et douceur, n’a comme outil que de maintenir cela en son for, et de s’y rendre, pour qu’il arrive parmi les hommes, et sur la terre. Une métamorphose s’opère dans ces conditions, nous nous délivrons progressivement. La Terre reprend ses droits naturels malgré toutes les forces contraires, malgré les apparences.
C’est pour poursuivre cela que Psyché ouvre ses ailes. Ceci est périlleux, surtout face aux gens qui sont tendus, crispés, énervés, effrayés et prêts à mordre. Probablement parce qu’ils sont tombés dans la nuit depuis leur enfance, et qu’ils furent la proie de tous les doutes, de toutes les défiances qui entravent la vie. Ça se comprend aisément, quand on prend la mesure de la violence qui règne.

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