On dira la nature

La nature est forte, inouïe supportant le froid glacé, les pressions au fond des océans, les chaleurs torrides, les privations, les charges lourdes, souffrant en silence, patiente. Elle dit toutes les variations des énergies d’une volonté qui y est incluse et ne peut céder sur rien pour devoir vivre, puisqu’elle veut vivre sans se demander pourquoi.
Nous procédons aussi de la nature, et non de la culture, ou de l’histoire comme certains le prétendent, mais d’une nature qui nous est propre, et fait de nous des êtres d’une faiblesse aussi inouïe qu’elle est forte en elle-même.

Nous avons été altérés. Ce n’est nullement un accident, un phénomène hasardeux, involontaire, ne répondant à aucune nécessité ou dessein inscrit quelque part. Par ce fait là, ce manque ou de cette altération, ce fut comme l’arrivée ou l’émergence d’un miroir de la nature – au sens large – en quelques uns. Suffisant pour déclencher partout un processus de culture. Et générer les faits d’histoires que l’on sait. Et s’interroger sans fin sur ces processus énigmatiques, sur les intentions et volontés incluses dans le monde, qui nous affectent à ce point et nous rendent si faibles et désarmés. Paralysés par cette impression de grandeur dans notre petitesse.

À partir de là, le pire et le meilleur s’avèrent possibles, du fait de se trouver devoir choisir. Ces choix, ce sont comme des canaux qui s’amplifient au fur et à mesure de notre progression dans ce canal, et une fois dedans, il est quasiment impossible de modifier ses choix, sans devoir en payer le prix fort, et peut-être même sa vie.

La nature de l’homme est celle de dieu, mais qui ne se comprend exclusivement qu’à la condition où chacun opère son choix, choisit son dieu, ou sa voie. Sinon se perd.
Mais comme il doit y avoir convergence des voies, ce qui se comprend de façon rationnelle, en vue d’une existence commune sur terre, il se présente parfois pour tous les hommes quelque chose comme un Chemin regroupant toutes les voies. Et en sus, réduit cette part maléfique, cet horrible démon qui peut nous posséder, et nous anéantir.
Bigre, comme tout cela est tortueux.

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