Nous

Qu’est-ce qui peut faire que homme et femme puissent s’entendre et s’élever à un même niveau de grandeur ? et nous délivre des poids du passé ?
Sauf preuve du contraire il n’y a que nous pour nous délivrer. De ces naufrages collectifs, des futurs fermés, des disparitions progressives des êtres vivants, et même des humains dans leurs diversités, leurs originalités et leurs génies. Nous délivrer de la monotonie des siècles, ou du Siècle.

Les siècles monotones
Celui qui connaît les temps sait combien les siècles sont monotones, à tel point que ceux qui veulent dominer, les puissants, sont blasés, ayant l’impression du déjà vu. Se pencher sur les histoires des empires, des rois et des reines, y voir les mêmes choses, les mêmes volontés et goûts du luxe, les mêmes cruautés et avidités. Les princes devant sérieusement s’ennuyer dans leurs palais, fomentent et inventent toutes sortes de combines pour tromper leur ennui. Ils s’entendent sur tous les sujets, pour se diviser et pour pimenter leurs vies entreprennent toutes les guerres possibles, ils orientent les axes des arts et des recherches à leur convenance afin de briller dans le monde. Insatiables, ils explorent les terres et les astres, à la recherche d’aventures renouvelées, d’expériences neuves dans leurs prédations et leurs drogues, dans les expériences sexuelles, tout comme dans les manipulations des masses et des énergies.
On vit un temps très spécial. Il ne nous resterait plus qu’à conquérir les univers, pour y découvrir des objets inédits. Devenir des voyageurs intergalactiques, devant nécessairement être impérissables, ou réparables à l’infini, si nous voulons traverser les espaces. De là, viennent toutes ces recherches pour maintenir les corps des voyageurs en l’état.
Ceci me paraît vain. Disons dans les circonstances actuelles. Si nous n’avons pas intériorisé en nous cette possible dimension infinie, en notre esprit. Cette dimension intemporelle, traversant les temps, et les espaces qui y sont liés.
Cette impression d’avoir fait le tour de la question existentielle a quelque chose de faux. Si j’observe mon passé j’y découvre encore beaucoup d’inconnu. Lisant un historien, j’en extrais des variables et des constantes, qui dressent un tableau des humanités, et des cités, des formes créées, des liens et des déchirements, des atrocités et des prouesses. Tout cela rendant modeste.
Si nous ne prenons les choses qu’à partir de notre petitesse, et de nos limitations, du vieillissement et de la mort, c’est comme si nous étions retenus, sans pouvoir. Alors, comment faire pour simplement pouvoir vivre ?
Faut-il peut-être connaître la « vie » , et ce qu’elle nous dit, lui obéir un tant soit peu, pour qu’elle ne nous échappe pas et ne la voyons partir et la perdre.
Nous avons besoin d’aventure, mais non d’expériences aventureuses, d’où nous ne tirerons rien de vraiment bon, et où nous risquons de nous égarer et nous perdre, de rompre les liens vitaux.

L’inconnu, le Mystère reste toujours. Même si nous faisons connaissance. Dans ce cas on avance, et c’est savoureux.

Réinventer la vie, réenchanter la terre. Simplement qu’elle puisse survivre et y trouver de quoi vivre, découvrir, créer et éprouver du plaisir, des émerveillements, d’être ensemble. À partir de ce moment là, tout devient possible, le pire étant passé. Comme si nous avions fait un saut quantique, effectué un pas vers quelque chose de grand.

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2 réflexions sur « Nous »

  1. Oui vivre en toute humilité…
    Savoir apprécier ce que nous sommes, ce que nous découvrons, ce que nous sentons et ne pas en tirer gloire ou ennui
    Aimer tout simplement.

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