La question du bien et du mal

C’est toujours là le point d’achoppement de tout de ce que nous vivons. Combien d’assassinats au nom d’un prétendu bien. Au nom d’un sorte de morale de clans, de tribus enfermés dans leurs jugements, leurs valeurs, qui se défendent des autres clans commettant également d’autres types de crimes, au nom de leurs prétendus biens. Tout ceci devient atroce. Personne ne pouvant lâcher ce qu’il croit comme bien, la mort emporte tout le monde.
C’est en vertu de cela qu’il faut savoir. Et que le savoir passe par la personne. Par la première personne singulière, et plurielle ensuite. Et non l’inverse.
Alors, méditant à propos d’existence, dans ces univers qui nous semblent inhabités, ou semble n’exister nulle personne singulière, mais que des fourmillements d’objets n’ayant aucune réalité absolue, n’ayant d’existence que le temps d’un songe éphémère inconsistant, un rêve en somme, dans ce cas, vivre ou mourir, être ou ne pas être, sont identiques. Le mal ayant même valeur que le bien, fondus dans une unité essentielle, et sans nous. Tout restant mystérieux à jamais. Nous retomberions toujours dans les profondeurs de ce grand mystère absorbant tout, biens comme maux. Par conséquent il n’y a plus rien, ni haut ni bas, fondu dans une unité essentielle inconnue. Univers absolument absurde. Tout ce qu’on pourrait en dire s’avère faux, insensé ou fou, notre existence serait sans intérêt.
On sait que ce n’est pas ainsi. On sait qu’on traverse les eaux qui nous conduisent sur l’autre rive, de même vers l’autre aimé, qui devient de fait précieux à nos yeux, comme nos yeux. Ou comme un cœur à notre cœur. On sait que le cœur se souvient. Que nos cellules se souviennent aussi, ayant en elles en leur cœur notre cœur, et la même identité. Ce qui revient à dire que notre corps entier se souvient de tout ce qui nous touche. Et de tout ce que nous lui donnons, comme nourritures et comme pensées. Il se souvient de ses blessures et de ses peurs. De même des lumières et des feux qui le traversent, l’animent, le fascinent et le passionnent, le transportent vers quelque chose de grand. Comme un homme arrivé au sommet d’une montagne voit l’horizon s’élargir, et élargit l’horizon des autres et de tous les êtres de la terre qui, de ce fait, grandit et étend son regard.
Passés par là, on rencontre une personne. Le vide disparaît. Et on ne redoute plus l’inconnu.

Tout ceci ne sert à rien si ce n’est pas vécu. Si ça reste lettre morte, ou comme des œuvres enfermées dans les musées, comme des signes dont nous percevrions pas le sens et l’importance.

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