La Vie vivante

Celui qui vit n’a pas le choix, il persévère dans sa vie sans se retourner sur sa mort. il sait que la vie vivante est devant lui, inconnue, et qu’il la suit, qu’elle est « une » entre vérité et réalité. il n’y a pas d’alternative – non pas au sens dicté par les mensonges des économies ou des politiques, non – mais au sens de la vie absolue, et absolument bonne à vivre, et à prendre. Dans la vie vivante, nous ne sommes plus altérés, minés, rongés, la proie des choses affreuses de ce monde affecté par le doute et par l’incompréhension, dans la décomposition.

Celui qui vit ne peut plus mourir. Et, partant de ces éléments de principe, il fait tout pour ne plus faire mal. Il ne fait pas semblant d’aimer. De même, il ne juge plus ses congénères. Il laisse le juge suprême effectuer son jugement. ( ceci n’empêche qu’il a son opinion sur les événements, mais ignorant des causes, et des raisons des uns et des autres, il ne peut pas trancher.)

Voyez l’humain, ce que nous sommes de façon unique, et singulière. Nous sommes en chacun d’entre nous marqués du sceau de l’individualité, d’un je ou d’un sujet s’affirmant, se cherchant dans ces trois matières ou dimensions, esprit, chair, conscience, en principe dotées de leur cohérence, de leur unicité, et y évoluant. Fait remarquable, progressant dans cette évolution, se maintenant en vie, le « je » se retrouve « mieux » en tous les autres « je ».

Et non pas l’inverse : Ce n’est pas en obligeant les gens à se plier à la loi commune des hommes que nous nous allons nous retrouver en commun. Allant dans les profondeurs du réel, dans la vérité profonde, vécue et éprouvée dans son intime, là où la loi est vivante, que nous retrouvons nos congénères et celle des autres vivants, ce qui nous rapproche de l’universel.

C’est à ce moment là qu’on réalise à quel point les situations vécues sont dramatiques, si elles se poursuivent dans ces voies déchirantes, parce qu’elles sont fausses, et paraissent bonnes, dans ces illusions de la puissance, de la richesse, des multitudes en conflit spirituel, matériel et langagier, des démographies galopantes, des développements de techniques qui s’avèrent être des pièges.

Conscience individuelle, conscience collective. Énigme de la conscience et de sa transcendance. Si un « je » pense, tous les autres « je » le pensent. Il n’y a pas des milliards de pensées différentes, contradictoires. Pensons la vie vivante, ne la confondons pas avec la mort. La vie vivante est bien présente dans cette vie. Nous avons beaucoup à lui rendre si nous voulons être vivants.

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