Où allons-nous ?

Qu’avons-nous à faire d’autre que de cultiver en nous cet amour universel, afin d’en retrouver la pureté, la beauté ou la vérité, sans paroles excessives, ou vaines. Il y a du maladif en nous qui s’exprime par ces montagnes d’écritures, ces profusions de dessins, d’images, de films, de musiques, toutes ces œuvres qui s’imposent à leurs créateurs, de façon spontanée et gratuite, plus ou moins inspirée. Quelque chose nous traverse que nous essayons de fixer sur la toile comme si c’était un miroir nous révélant ce que nous contenons, malgré la déformation des images et leur éventuelle maladresse.
Nous savons qu’il y a une source d’eau pure nous diffusant sa lumière, où nous essayons de nous rendre tout simplement, par la pensée, la prière, par les mots, par les formes produites qui nous ressemblent, par les actes qui en découlent, nous transformant de jours en jours. Nous ne perdons pas notre vie dans ces conditions. Nous y trouvons notre vie, tout comme nous recouvrons la mémoire et la force de l’amour universel, nous pouvons nous maintenir sur ce « sommet du crâne ». Nous ne sommes plus effrayés par le vide sous nos pieds. Nous serons comme cet oiseau qui contemple les horizons, les survole et sait où il se rend.
Là, selon cette idée précise en chacun, sachant ce qu’il accomplit. Comme celui qui est maître de son destin.
Nous n’y sommes pas, si on examine la situation affreuse dans laquelle sont plongés nombre d’entre nous, les morts, les souffrances, les heures très pénibles dans l’ennui, l’humiliation, les sentiments mauvais et les violences, le peu de bonheur, les drogues qui nous anesthésient, et puis toutes ces religions et ces idéologies qui nous séparent ou nous ont séparé. Avec leurs murs sacrés qui opposent les uns aux autres. Non qu’il doive y avoir une union sacrée des parties gommant leurs divergences, leurs oppositions, mais plutôt que chaque groupe n’agisse et ne pense qu’en fonction de ce qu’il produit en son système interne et ses membres. Comme se construit un village.

La pensée villageoise.

Un village fort, une communauté vivante n’ayant pas besoin de s’opposer aux autres ou de lui prendre des forces et des ressources pour pouvoir exister et affirmer sa voie propre. De même si un ensemble est fort, nul ne peut l’affecter.
Cependant, il est une règle. Les ensembles respectifs doivent échanger leurs bienfaits. C’est l’idée de la diplomatie, du respect et de la reconnaissance, une forme d’amour universel.
Si cela peut éviter les effondrements des états et des empires, les déploiement des puissances destructrices, de ces cancers qui minent les corps qu’ils dévorent. Ou ces corps qui se dévorent eux-mêmes dans le cancer. Dans ce cas tout s’arrête pour nous.
Devrons-nous repartir de rien où n’être plus rien ? Tombés dans le non-être, effectivement, pensant cela à « froid », nous laisse l’idée d’une sorte de délivrance des poids existentiels. « Rien » n’en souffrant pas.
Mais de façon étonnante et scandaleuse, cela fait souffrir ceux qui encore existent, qu’ils soient sur terre ou au ciel, qu’ils soient existants ou défunts.
Croyez vous que ce qui est cause de souffrance puisse être délivré des souffrances infligées ? Dans ce cas les univers pourraient s’anéantir sans que cela pose le moindre problème. Et nous avons affaire là à une sérieuse contradiction dans l’ordre des phénomènes, même dans cet ordre du monstrueux, qui contre vents et marées semble vouloir se maintenir dans l’Être et dans l’existence, comme si les univers étaient habités par un ou des êtres transcendants toute souffrance et n’en causant aucune.
Cela renverse le sens de nos croyances. Bref, l’être vivant est par nature, heureux, joyeux, fort et vivant, complétant les manques. Et nous dans cela, progressons petit à petit.

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