Dix milliards de rayons

De quoi notre existence peut-elle être pleine, d’avoir ce sentiment de plénitude, être satisfait, libéré des contraintes, des chaînes et conditions liées à l’étroitesse du corps, l’exiguïté du relatif, et du temps mort. Parce que nous aurions fait ce que nous devions et pouvions, ce qui était le meilleur possible, selon nos moyens, et non selon des impératifs dictés venus d’on ne sait où, poursuivant des buts obtus, des motifs d’argent, des esclavages et désirs dont nous ne comprenons ni l’origine, ni les fins. Un corps trop malade, souffrant de même qu’un esprit fêlé, sont des entraves à l’épanouissement (on dirait une lapalissade). Mais la santé du corps et de l’esprit, ne sont pas systématiquement facteur de plénitude. Ou d’un bonheur supérieur. Rechercher dans la mortification, la destruction masochiste, de soi ou des autres, signifie quoi ? On voudrait nous indiquer et nous produire l’enfer, pour que nous voulions autre chose ? Que nous soyons créateurs de réalités supérieures. Que nous sortions de ces conditions par notre propres efforts, et que nous trouvions de nous-mêmes notre Orient. Allant rayonnant.

On entrevoit une petite chose, comme un miroir où les êtres se reconnaissent.

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