Parler d’âme

Il n’y a d’âme que la nôtre. Comme on dit notre dame. Ou de consolation. Celui qui sait se nourrir de cet amour là est vivant. Il ne confond rien. Il distingue tout. Ce qu’il advient dans son existence n’a plus la même importance. Ce sont comme des vêtements usagés. Ceci n’est pas tout à fait juste, il faut que le corps se tienne pour pouvoir aimer, pour que le cœur soit source d’amour. Un cœur maladif transmet sa maladie, ses fêlures, et affaiblit les autres cœurs, comme une contamination. L’inverse également. Un corps et un cœur sain soigne à distance. Parce qu’il n’y a plus de distance à partir du lieu de l’âme. Il n’est plus question de géométrie, il s’agit d’être présent. Sans avoir quelque chose à forcer. Il y a une transparence dans les choses qui s’expriment, les œuvres des hommes deviennent intelligibles. On y voit l’absurde côtoyer le sensé. Cela n’a plus tellement d’importance, le chemin se poursuit, obligatoirement.
Certains d’entre nous en meurent et ce sont parfois des hécatombes. Mais les âmes restent en vie. Probablement parce que nous avons été réanimés. Et parce que ce ne sont pas nos corps qu’il faut uniquement soigner mais bel et bien l’âme humaine, que l’on ne confond pas avec les âmes animales des hommes et des bêtes.
Dans quel Esprit entend-on tout cela ? Penser que l’âme entend l’esprit, et dialogue avec elle.
Bon, c’est bien joli tout ça, mais si cela ne se transmet pas dans le monde, si le monde reste fermé, et qu’en son sein cela ne touche personne, ce sont des mots pour rien. Comme rester dans son tombeau.

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