Où il est question de pouvoir

Depuis le temps des pharaons, peut-être bien longtemps avant, l’appareil à dominer turbine à plein régime. Il n’est question que de cela. Chaque nouvelle apparition d’un messager nous délivre des oppressions, puis le monde retombe dans les mêmes ornières, avec cette volonté de puissance et d’emprise, la reconstitution d’une caste de maîtres, se prenant pour pharaon-dieu. Le pouvoir est théocratique masqué. Cette théologie est d’ordre spiritualiste, scientifique, matérialiste, langagière, humaine. Le divin, perdu de vue, est rendu à l’état minimal, s’il n’est pas assassiné. Les puissants se font des guerres, en empruntant leurs membres comme des outils devant se sacrifier et tuer leurs ennemis. Le plus fou, c’est qu’ils cherchent à faire régner la vérité, en se glissant dans ses apparences. Mais ne rendent pas la vérité à l’ensemble des hommes, sauf sous la forme d’une croyance ou d’une obligation. Pensez donc, que s’ils restituaient le vrai, ils seraient renversés en rendant du pouvoir dans ce monde aux fondements et aux conditionnements tenaces du passé. Et du poids des fautes accumulées. On ne gomme pas ses blessures. On vit avec elles. C’est peut-être la seule chose qui relève de la tradition pure. Mais rien ni personne ne nous oblige à en commettre de nouvelles. Sinon nous ne pourrions jamais en sortir.
Les écrits étaient censés nous éclairer. Ils furent employés pour briser les chaînes qui nous tenaient, puis comme moyen de subjuguer des fauves et des forces de la nature. Ça donne du pouvoir à ceux qui perçurent ça. Et qui s’installèrent dans cette position acquise, augmentant leur emprise sur la masse. Évidement contestée.

Dans le fond, humble et doux, patient et lumineux, discret sans être muet, ceux qui savent ce qui se trame en eux comme hors d’eux, ne sont pas sans pouvoir, même assaillis de doutes. Que peuvent-ils faire d’autre que d’entretenir et transmettre la flamme ?
Cette lampe à huile égyptienne. Comment appelle-t-on ces jeunes filles gardiennes du feu ? Les vestales, je crois.
Le symbole comme saint bol, une coupe du Graal. Et puis, ceux qui n’ont pas de bol. Ou un bol mendiant.

Avant, les opprimés pouvaient sortir d’Egypte. Ou se réfugier dans les Cévennes, ou les Amériques.
Et maintenant, où allons-nous pouvoir nous délivrer du mal ?

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3 réflexions sur « Où il est question de pouvoir »

    • Merci à vous également. Nous ne pouvons que persévérer dans cette voie, avec le peu dont nous disposons, chacun l’exprimant.

  1. Certains disent que les pays du Grand Sud n ont pas (encore!) l’arme nucléaire. Alors, au bord de cet abîme du « à qui tirera le 1er pour tout faire sauter » , peut-être inverser la vapeur et partir vers l’A-Fric ? Réputée être violente…. ah bon? Plus que nous? Réputée être une fournaise croissante…. ah oui, ça côté chaleur humaine ils ont à nous en apprendre. Moi je reste en Touraine quand même. En aimant l’art africain du marché Béranger, en regardant des photos…. je m’ensauvage mais je sais que l’A-Fric ce sont des Métropoles immenses aussi

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