Qui connaît la vraie vie

Il faut l’avoir vécue pour la connaître et l’ayant connue s’en tenir à elle sans défaillir. C’est un frêle esquif dans la tempête poursuivant sa route, un marcheur vers un sommet de roches et de glaces, tous ces efforts et toutes ces peines, ces épreuves passées, tu continues en prenant ton cœur contre le sien, deux cœurs ouverts qui n’en font qu’un, une lumière au sommet des montagnes, un phare au bout des océans, tu restes vivant, tu entends. Larmes de feu qui lavent tes mensonges et dessillent tes yeux. Honte vaincue, tu te tiens debout sans arrogance et sans mépris. Il n’y a nulle explication nulle preuve à apporter à la vie évidente devant toi. Si elle se trouve dans le génie des lettres, ou celui des couleurs, des formes, des grâces et des architectures, dans cette réalisation qui apparaît fugitive, c’est son miroir, son image pâle. Non, elle n’est pas dans la mort. Dans toutes ces horreurs infligées dont nous n’arrivons pas à nous délivrer. Ces hommes crucifiés, ces sangs versés. Sous le ricanement des possédés, comme des voix d’outre-tombe. Ces faux êtres, fantômes en nous mêmes appauvris, des absences, des gouffres où nous n’avons rien à faire, des puits sans fond.
La vraie vie nous rappelle à ses sommets. Sa beauté pure et envoûtante nous sauve. Nous nous retrouverons.

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2 réflexions sur « Qui connaît la vraie vie »

  1. Tout à fait d’accord.
    La vraie vie nous emmène dans les hauteurs, dans la légèreté du cœur , dans l’ouverture de l’âme, dans la confiance , dans l’accueil des sensations des émotions pour décoller vers la lumière.
    Tout ce qui est contraire nous emmène vers la tristesse et la destruction.

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