Nihilisme

Qu’est-ce que ça veut dire ce nihilisme ? une absolue négation de tout ce qui est en l’état, dictant notre condition, sur la base de principes et de lois fausses, de mensonges, d’erreurs et de conditionnements qui rendirent le monde esclave, faire table rase.
On a vu ce que cela donnait. Retomber dans des pièges identiques, des empires et leurs mains de fer, du même ordre que ces royaumes, si ce ne fût pire. Tout cela jalonné de crimes, pour un bien hypothétique qui s’avère sans consistance. Humanité vivant sous la terreur. La même que celle instaurée sous les théocraties, qui brûlèrent les sorcières et les brûlent encore.
Comme si nous ne pouvions vivre sous le règne du doux. Et que nous allions nous y endormir ou nous vautrer dans la fange des plaisirs, perdant toute liberté. C’est un peu ce qui se passe dans ces pays aisés qui pensent que tout leur est dû. Et que le monde est à leur service, dès lors qu’ils mettent genou à terre devant les autorités puissantes du moment, sans voir que le règne est d’une violence inouïe, facteur de misères. Et suscite ces envies de révolutions.

L’athée n’est pas obligatoirement nihiliste.

Il laisse Dieu en suspens, se figurant son absence. Il peut prendre de l’existence cette part de la nature qu’il juge belle et bonne, et se calquer sur elle, sans présumer des plans qui la précèdent. De même ce qui en devient une fois quittée la terre.
Le croyant ou le non croyant sont au même niveau d’ignorance du voyage des morts. Le nihiliste affirmant qu’il n’y a plus rien. En quoi il n’a pas complètement tort, c’est qu’il n’y a plus rien de ce qui était ici. Sauf en nos mémoires. Ce qui n’est pas rien. Ce qui nous fait entrer dans des songes étranges. Et nous touche dans nos profondeurs. Ce qui nous détermine.
Nous ne pouvons faire abstraction des affects vécus et éprouvés, de même des visions que nous avons eu. Tout cela nous traverse, qu’on le prenne ou le rejette. Ce qui nous pousse à agir, à notre insu ou en conscience, selon notre degré d’ouverture et d’amour.

La difficile question du Rien

C’est celle de l’infini, de la totalité, de la présence et de l’être, face à ce qui n’est pas. Avons-nous sérieusement les moyens d’y répondre si nous ne « sommes » pas dans cette totalité ? Si nous ne sommes pas cette totalité en nous-mêmes, que ce soit par le biais d’une humanité, d’une nature et d’un cosmos. Disons essentiellement. Sans réduire à l’insignifiance le moindre de nos gestes et nos pensées.
Plutôt qu’une table rase voyons ce qu’on pose sur la table. De quoi peut-il s’agir ?
Il s’agit, d’agir. Dieu s’agit. Se peut-il qu’Il agisse sans Nous ?Quantité négligeable ? Ce serait une atrocité existentielle si nous procédions de la connaissance, et que nous la perdions.
Que les hommes se mettent en révolte face à ces horreurs mais qu’ils fassent aussi le choix de la merveilleuse vie qui existe, aussi bien ici qu’ailleurs.

Ce qui est troublant

C’est le gouffre amer des amours perdus. Il y eût une déchirure quelque part, incompréhensible, à laquelle nous devons faire face, sans autre recours que de nous-mêmes. Et le soutien inconditionnel de la Nature, hélas mise à mal.

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