Brouillons

Face à la vraie vie et ses événements, nos mots de même que nos œuvres font figure de brouillons. Néanmoins, cela nous touche plus profondément que ce que j’en dis. Surtout ces œuvres des génies qui nous mettent en émoi, et qui de proche en proche parmi les auteurs trouvent quelques résonances plus faibles. Tout ça pour dire quoi ? Que les écrits, les productions artistiques dans leur ensemble sont vecteurs de vérité, ou de lumières essentielles, vitales, comme l’air qu’on respire ou l’eau ou les aliments qui nous sustentent. Ce ne sont pas de aimables distractions pour passer le temps mais des informations, au sens de forces qui nous traversent, étant décisives, en conscience. Cela probablement selon cette idée que nous opérons des choix à chaque instant, et que ceux-ci se fondent sur quelque chose en même temps qu’en vue du futur aussi urgent. On touche là la corde sensible. Celle où notre âme se sent vivre ou en meurt de ne pas vivre. Ce n’est jamais une mince affaire que de toucher les cœurs, de même que les corps, tout comme de perdre la raison et de tomber sous les coups furieux des barbares, disons des violences étrangères à ce que notre raison peut entendre.
D’où cette difficulté à poser un jugement définitif, et prendre position dans un monde déguisé, si nous n’avons pas idée ce qui se cache derrière tous les masques, et que l’artiste sincère et informé met en pleine lumière, ce qui nous bouleverse au plus haut point, grâce à sa prescience, ou clairvoyance. Et son rude travail.
( dans les années 35 à 36, vous voyez le topo)

Plus calmement, nous avons encore à fouiller dans nos mémoires, ce futur, pour que n’advienne pas n’importe quoi.

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