Que pouvons-nous souhaiter ?

Que les âmes s’illuminent, que les cœurs s’éprennent, que nous puissions nous tenir aussi justes que Dieu est juste, à l’infinitésimale près. Que s’ouvrent les portes vers un futur délivré des maux, des tourments, des malheurs, des fausses vérités et des laideurs. Que les chants suscitent joies au lieu de la joie et larmes au lieu de la tristesse, comme le font le feu et l’eau, dans le miroir impeccable. Que nous puissions ainsi faire connaissance sans nous évanouir ou succomber ivres, fantômes égarés de nous-mêmes ayant déserté ce que nous sommes.

En quelque sorte que nous redevenions plus vivants que ce que nous pensions être, plus proches du centre de la terre.

Voyez l’univers, la matière pense, aime, met au monde son être pensant aimant dans ses multiples êtres, évoluant et voulant poursuivre son apparition jusqu’à son terme, cela en conscience.

À  part ça, Bonne année, et meilleurs vœux pour deux mille vingt trois.

Comme si

Comme si nous allions pouvoir savoir quoique ce soit sans faire appel à ce qui est en notre intériorité. Ou à celle d’un autre, ou à la nature. Nous dialoguons d’abord avec nous-mêmes, sans que ce soit nécessairement sous forme langagière, cela de façon intuitive ou imaginaire, avec une certaine distance qui nous questionne. De même que nous sommes traversés ou inspirés par cet ensemble de phénomènes. Bien malgré nous.

De cela, nous en éprouvons le besoin de dire

Si nous savions

Si les hommes savaient, de façon rigoureuse, strictement d’où ils viennent, ils seraient encore dans ce lieu, ils ne seraient pas ou si peu présents ici, que notre existence serait sans aucun intérêt.

Le passé est voilé.

L’imaginaire soulève le voile légèrement, et nous plonge dans le grand mystère. Tout ce qui s’élabore en nous, nous pousse à nous chercher, à nous créer, à construire en nous, et hors de nous ce qui relève des métamorphoses intimes. Notre âme éternelle immortelle. Non pas ce corps périssable évoluant dans ce monde éphémère.

Si le passé est voilé, le futur se dévoile.

Si Tout est passionnant, tout peut être écœurant dans les volontés des hommes à imposer leurs vérités comme des dogmes ou des raisons à coup de massue, à vouloir prouver leurs vérités relatives, et imposer en conséquences leurs dictatures.

Comme s’il n’y avait rien

Ce matin

La lumière ce matin était belle. Ici, elle est trop grise. Est-ce le passage des données, qui ont estompé les teintes ?

Quelques minutes plus tard, malgré tout, le ciel reste gris.
Qu’est-ce qui va illuminer le jour de Noël ?

À Mieux

C’est le meilleur, le champion, le plus fort qui gagne, qui c’est ? Qui sont ces meilleurs, ces esprits supérieurs, ces intelligents dominateurs du Ciel, et a fortiori de la Terre, pauvre petite boule perdue dans l’univers, comme une bulle insignifiante et sans grandeur dans cet Océan ?

Qui donc peut rendre les autres meilleurs, qui veut d’abord se rendre soi-même un peu  meilleur ? Et comment, par qui cela se peut ?

La morale de l’Histoire.

Que tout est embrouillé, emberlificoté dans un sac de nœud, de batailles entre les clans, les ethnies hostiles divisées, depuis si longtemps. Que sont affligeantes ces religions politiques et ces politiques religieuses, ayant perdu la simplicité de la vérité, de ses principes, de sa justice. Aurions-nous perdu les mots pour nous comprendre ? Ce qui fait des sociétés divisées en classes, des histoires pour s’approprier des terres et des places, et chasser les autres, ennemis. Comme un principe de base. L’unité de la tribu passe par le rejet des autres, et de façon réciproque. Frontières, vassaux, mafias, allégeances, hordes et razzias, les droits ne sont que des rapports de forces, pour des objets très terre à terre, de possessions et des conquêtes déguisées par des valeurs et des habits, des mœurs. Comme si tout le scénario se tenait dans ce registre notarié du droit à la propriété. Jusqu’aux princes qui se donnaient des pays en héritage, ou le prenaient de force, comme des champs, des pâturages. Dans ces luttes intestines à la terre, personne n’accorde d’importance à l’invisible, l’absent, ou l’inaperçu, le fugitif, comme le sauvage qui se tapit derrière le dernier buisson, pour échapper à la brutalité. Et ne pas contribuer à ces jeux de massacre et rajouter de l’huile sur le feu.

La morale de l’histoire ? Si ça se trouve, c’est en vous. C’est Noël.

Prenez des bougies. Et écoutez du Blues.

 

Vers le haut

Comment voulez-vous que celui qui ne cultive rien de cet esprit, qui se livre à la consommation d’objets, à la recherche des formules chimiques, au choses strictes de la matière sans penser à ce qui l’anime, aux présences qui y sont incluses, celui qui ne sert que ça,  passe à côté. À côté de ce qu’il est.

Je songe à ces empires qui voulurent forcer les gens à une conversion dans leurs croyances et qui les tuent pour arriver à leurs fins, c’est terriblement obscur. La seule leçon de l’histoire qui nous élève serait si nous, nous nous élevons, ce qui a pour effet de faire grandir et mettre les hommes en mouvement vers le haut.

Et ainsi, nous sauverions la nature de la terre.