Cher

Que cherches-tu, que fais-tu de tes jours et de tes efforts, que sais-tu de ce qui en sortira et ce qui te transforme ou te conduit à grandir, à accroître tes états de conscience ?
Détrompes-toi si tu penses que tout se vaut, que tout est vain, que le temps d’existence est inutile ou indifférent sauf celui de la bonne ou de la mauvaise fortune, que tout s’efface ou s’effacera, que les résultats aboutissent toujours au même, et qu’il n’y a rien à faire que se laisser écraser par la fatalité qui ferait de nous des ruines ou des cendres, comme si nos amours n’avaient aucun sens, n’étaient pas porteurs de lumière, de vie supérieure, détrompes-toi.
De vie supérieure et de pouvoirs. Au sens le plus élevé de créateur. Interroge toi sur le bien fondé du mal dont tu as à te délivrer.
L’intelligence peut être poison mortel, au même titre que l’imbécillité ou l’ignorance, la mauvaise foi ou la méchanceté. Évidemment, elle a un sens malgré sa toxicité, les souffrances qu’elle inflige. Cela nous oblige à aller chercher l’eau pure à la source si nous voulons vivre, si nous ne voulons pas être retenus otages indéfiniment des perversions de ceux qui se croient des esprits forts. Et s’avèrent assassins.
Face à l’emprise qui s’exerce sur nous et nos faiblesses, tout semble jouer contre nous, sans recours. Comme si nous ne pouvions qu’aboyer, ou pleurer. Et qu’il n’y aurait nulle consolation, nulle espérance. Nulle lumière au bout du chemin.